PARKIN, sir GEORGE ROBERT, éducateur, impérialiste et auteur, né le 8 février 1846 près de Salisbury, Nouveau-Brunswick, dernier des 13 enfants de John Parkin et d’Elizabeth McLean ; le 9 juillet 1878, il épousa à Fredericton Annie Connell Fisher (1858–1931), petite-fille de Peter Fisher*, et ils eurent six filles, dont deux moururent en bas âge, et un fils ; décédé le 25 juin 1922 à Londres.

Le père de George Robert Parkin était un fermier du Yorkshire qui avait immigré en 1817, et sa mère, une Néo-Écossaise d’ascendance loyaliste. Dans sa maturité, Parkin raconterait combien la vie était dure à la ferme familiale, avec « peu de musique, peu de livres [et] pas beaucoup de compagnie raffinée ». Toutefois, sa mère lui inculqua l’amour de la littérature, et il allait à l’école chaque fois que du temps pouvait être « dérobé au binage des pommes de terre, à la fenaison [ou] au débitage du bois ». Ces premières lueurs d’un lointain monde de savoir éveillèrent en lui « un brûlant désir de connaître et un appétit de voir de [ses] propres yeux les lieux [évoqués] dans [ses] lectures – de rencontrer des hommes qui écrivaient des livres ou accomplissaient des choses – d’entrer en contact avec le monde dont seulement de faibles échos parvenaient jusqu’à la campagne ». Sous l’impulsion de ce désir, Parkin alla d’abord étudier en 1862 à l’école normale de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, puis occupa des emplois dans des écoles primaires à Bouctouche et dans l’île Campobello. Dès 1864, il avait épargné assez d’argent pour s’inscrire à la University of New Brunswick, à Fredericton, où il assimila l’évangile libéral et progressiste du milieu de l’époque victorienne. Admis dans la bonne société de Fredericton, il acquit les qualités mondaines dont il aurait besoin. Après avoir obtenu son diplôme avec très grande distinction, il enseigna à la Bathurst Grammar School de 1867 à 1871, puis fut nommé en 1872 à la direction de la Collegiate School de Fredericton, où il resterait jusqu’en 1889.

C’est au cours de ces années que se forma en Parkin la conviction que « le degré de civilisation atteint par une nation » dépend directement de la qualité de son instruction et que l’enseignant détient un immense pouvoir puisqu’il façonne « la moralité et les habitudes de ceux […] dont la bonne ou la mauvaise influence se répandra ». Par la suite, cette idée le guiderait non seulement dans son travail d’éducateur, mais aussi dans ses campagnes en faveur de l’unité impériale, de la régénération sociale et de la mission du christianisme. Pendant la même période, il perfectionna ses techniques oratoires en donnant, sur la scène locale, une série de conférences sur l’histoire, l’éducation, la démocratie, la tempérance et l’unité de l’Empire. Pourtant, ce furent pour lui des années de tourment. Sa lecture attentive de Thomas Carlyle mettait en question les principes libéraux acquis dans ses années d’université. Sa grande amitié avec l’évêque anglican de Fredericton, John Medley*, adepte de la Haute Église, minait la foi baptiste, évangélique et individualiste de sa jeunesse et l’orientait vers une conception plus savante, plus ritualiste et plus holiste de la religion. Déchiré entre libéralisme et conservatisme, entre évangélisme et anglicanisme, il sombra dans la dépression. Medley intervint et fit en sorte qu’il aille passer l’année 1873–1874 à la University of Oxford.

Ce séjour marqua un tournant dans la vie de Parkin. Comme il était plus âgé que les autres étudiants et avait souvent donné des conférences, il fit fureur à l’illustre Oxford Union Society, dont il fut élu secrétaire, honneur inhabituel pour un nouvel élève. Dans un débat resté fameux, il l’emporta sur le futur premier ministre de Grande-Bretagne, Herbert Henry Asquith, du Balliol College. La question était de savoir si l’unité impériale était désirable, et Parkin soutint que oui, à l’encontre du fort courant d’opinion qui favorisait le repli de l’Angleterre sur elle-même. L’attention qu’il reçut le renforça dans la conviction que l’Empire britannique, s’il était uni, pouvait être une puissance bienfaisante dans le monde. Toujours pendant son année à Oxford, il fut vivement impressionné par Edward Thring, le directeur de l’Uppingham School, dont les idéaux novateurs lui paraissaient essentiels pour rehausser le niveau des écoles pionnières du Canada. Thring aussi fut charmé et, après de longues années d’amitié, il confia à Parkin le soin d’écrire sa biographie. Par l’intermédiaire de Thring aussi bien que par ses contacts personnels avec le brillant cercle de Balliol et par l’entremise de John Ruskin, Parkin se laissa gagner par l’idéalisme qui imprégnait une bonne partie de la vie britannique et canadienne à la fin du xixe siècle. À l’instar de bon nombre de ses contemporains, il embrassa l’idéalisme comme un credo pratique plutôt que comme un système philosophique. Ce credo – selon lequel des citoyens animés par le souci du bien commun, et non poussés par le désir de s’enrichir ou d’atteindre la gloire personnelle, formeraient dans le monde une communauté morale – attirait tant des libéraux que des conservateurs. Parkin trouva, dans l’idéalisme, une solution à ses conflits antérieurs. Son énergie évangélique se canaliserait dans une mission à laquelle il consacrerait le reste de sa vie : promouvoir les grands principes de l’idéalisme chrétien au sein de l’Empire, à l’école, à l’église et dans la société.

Durant les 15 années suivantes, Parkin enseigna à Fredericton. Dans son école et dans une résidence adjacente fondée par lui, il s’employa à appliquer le modèle de Thring, à savoir former des citoyens en les soumettant à un régime de vie en résidence et d’études classiques sous l’autorité d’un directeur dévoué. Ces premières expériences ne furent guère fructueuses : il y avait peu d’étudiants payants et les fournitures coûtaient cher. Malgré sa déception, Parkin demeurait un remarquable pédagogue. On lui reconnaît le mérite d’avoir favorisé, par les méthodes imaginatives qu’il utilisait en classe, l’éclosion de l’école des poètes de Fredericton, dont les principales figures seraient William Bliss Carman et Charles George Douglas Roberts*. De 1895 à 1902, Parkin travailla dans un contexte plus favorable. Placé à la direction de l’Upper Canada College à Toronto, il réussit à faire de cet établissement moribond la meilleure école privée au pays en suivant explicitement les méthodes de Thring. Tout en s’acquittant avec compétence de diverses tâches – amasser des fonds, ajouter des bâtiments, engager de meilleurs maîtres, réformer le programme –, il ne perdait pas de vue son principal objectif, former des gentlemen chrétiens. Il mettait toute son éloquence dans les allocutions qu’il prononçait à titre de directeur le dimanche soir devant les garçons et restait convaincu que « seule la capacité de produire des hommes d’un noble caractère fait la grandeur d’une école ».

Toutefois, pour Parkin, ce n’était pas l’école mais l’Empire britannique qui réaliserait l’idéalisme chrétien. Tout au long de son existence, et surtout dans la période de 1889 à 1895, il fut le principal porte-parole de l’unité impériale. Ses campagnes, menées au moyen de milliers de discours et d’entrevues, de dizaines d’articles et de plusieurs livres, étaient de très grande envergure. Employé par l’Imperial Federation League, qui avait été fondée à Londres en 1884, il quitta Fredericton pour passer toute l’année 1889 à parcourir la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Puis, soutenu par la renommée acquise là-bas, il s’installa en Angleterre avec sa famille, se fit conférencier et rédacteur pigiste et, durant cinq ans, se dévoua à la cause de l’Empire en sillonnant la Grande-Bretagne. Parfois, ses activités se déroulaient sous les auspices de la ligue ; souvent, il mettait à profit ses relations personnelles pour les organiser. Son principal manifeste, Imperial federation, the problem of national unity, parut en 1892. La même année, il produisit un manuel scolaire, Round the empire, qui se vendrait à 200 000 exemplaires et connaîtrait quatre éditions entre sa parution et l’année 1919. Il publia aussi en 1893, à l’intention des écoles, une grande carte murale illustrant l’unité de l’empire océanique de la Grande-Bretagne. En 1892, il avait donné de nombreuses conférences au Canada et entamé une longue collaboration avec le Times de Londres, pour lequel il écrivit une série d’articles sur l’histoire et la géographie du Canada (regroupés en 1895 sous le titre The great dominion).

Même si l’on ne tient pas compte de l’insuffisance de ses moyens financiers, Parkin n’avait pas la tâche facile. Au Canada, la fédération impériale bénéficiait d’appuis non négligeables, par exemple de la part de George Taylor Denison et de George Monro Grant*, mais bon nombre d’impérialistes craignaient que, si cette solution se concrétisait, le Canada ne soit pris dans un carcan ou obligé de verser des impôts pour un Empire où la Grande-Bretagne dominerait par la force du nombre. En Grande-Bretagne, bien des impérialistes estimaient que les colonies ne payaient pas leur juste part des dépenses, notamment au chapitre de la défense impériale, et ils voulaient des liens plus serrés et de plus gros revenus fiscaux. Parkin tentait de concilier ces deux positions, mais il y avait de la controverse. Restées célèbres, ses dissensions avec sir Charles Tupper*, vieux routier de la politique canadienne et haut-commissaire à Londres, obligèrent l’Imperial Federation League à se saborder en 1893. Goldwin Smith*, anti-impérialiste et défenseur du continentalisme nord-américain, fut victime d’une série d’attaques prolongées.

Bien que Parkin ait souhaité l’unité impériale pour des raisons spirituelles, il ne négligeait pas les arguments pratiques. Sous l’influence des écrits de l’historien John Robert Seeley et du théoricien naval Alfred Thayer Mahan, il faisait valoir aux Britanniques que, avec leur empire océanique, leur position dans le monde dépendait de leur puissance maritime. Comme les distances étaient grandes et que les navires à vapeur avaient besoin des réserves de charbon et des bases de ravitaillement en charbon gardées par des stations navales fortifiées, l’Empire devait conserver pour le commerce ou sa défense le quadrilatère formé par l’Australasie, l’Afrique du Sud, le Canada et le Royaume-Uni, de même que toutes les îles et voies navigables qui reliaient ces points. Sans cette configuration géopolitique, annonçait avec raison Parkin, la Grande-Bretagne serait reléguée en moins d’un demi-siècle au rang des puissances de second ordre, derrière les empires terrestres de la Russie et des États-Unis. Aux Canadiens et aux Australiens, il faisait remarquer que, sans l’Empire, leurs dominions se feraient battre sur la scène mondiale par des superpuissances belliqueuses. Dans leur propre intérêt, donc, les parties de l’Empire devaient s’unir. Et cette unité était possible à la fois grâce à leur langue, à leur littérature et à leur culture communes et grâce à la révolution dans les communications – celle des navires à vapeur rapides, du télégraphe, des câbles sous-marins et des chemins de fer et canaux, qui permettait d’établir, entre tous les territoires de l’Empire, des liaisons soutenues par une défense solide.

Toujours attaché à ses origines, Parkin, naturellement, définit en détail la position du Canada au sein d’un Empire uni. Il tenta de la renforcer, surtout vis-à-vis les États-Unis, dont on croyait alors qu’ils souhaitaient au moins le rôle dominant dans l’économie de l’hémisphère, sinon l’intégration politique. Pour Parkin, l’unité impériale ne consistait pas à intégrer l’intérêt du Canada à celui de l’administration coloniale de la Grande-Bretagne. Elle donnerait plutôt au Canada assez de latitude pour déployer raisonnablement ses toutes nouvelles ambitions nationales sur la scène mondiale. Le Canada était le plus ancien dominion et la charnière géopolitique sur la carte de l’Empire. Il s’était édifié sur la loyauté envers l’Empire et avait de vastes espaces pour accueillir des immigrants, des richesses naturelles en abondance et une race vigoureuse, engendrée par un climat nordique. Grâce à ces atouts, il pouvait devenir la « clé de voûte » de l’Empire. Parkin pressait le pays d’accepter cette destinée, de ne plus se contenter d’être une faible colonie. Au Canada, il faisait la promotion des projets de sir Sandford Fleming*, entre autres, en exerçant des pressions en faveur de mesures concrètes : installation de câbles télégraphiques qui encercleraient les territoires britanniques, timbre-poste impérial à un penny, conférences coloniales productives, tarif préférentiel impérial. Il prôna avec une vigueur particulière, de 1899 à 1902, la formation de contingents canadiens pour la guerre des Boers.

L’union panbritannique préconisée par Parkin n’était ni une fin en soi, ni un instrument pour favoriser le chauvinisme, le militarisme ou le gain financier. Il la voyait plutôt comme un moyen de réaliser des principes idéalistes. À la puissance impériale était assortie une responsabilité morale. En 1894, dans un discours tout à fait caractéristique, il affirma que « des tentations d’un genre exceptionnel » incitaient la race anglo-saxonne à « céder au matérialisme, à oublier que, en fin de compte, ce sont les choses de l’esprit qui durent et [qui] conquièrent ». Les Anglo-Saxons ne devaient pas « perdre de vue les grands desseins moraux de l’existence dans la course au profit ». Ils devaient plutôt considérer l’Empire comme un instrument de régénération spirituelle : « Plus nous prendrons conscience de la puissance croissante de l’Empire, de son influence toujours plus large, de son prestige grandissant, plus nous serons amenés à nous interroger sur nous-mêmes et à nous améliorer. » Un Empire fort et unifié stimulerait la réforme morale chez les dirigeants en Grande-Bretagne et dans les dominions, alors menacés par l’avance du matérialisme et par le déclin social, et favoriserait le progrès des populations sujettes. Parkin donnait, de lui-même, une définition imagée : il était un « pèlerin de l’Empire ».

Avec le temps, les campagnes de Parkin apportèrent à sa famille une certaine aisance et une certaine respectabilité. Il devint l’homme de confiance d’éminents personnages dans son pays natal et à l’étranger. Au Canada, les gouverneurs généraux lord Aberdeen [Hamilton-Gordon], lord Minto [Elliot*] et lord Grey lui prêtèrent une oreille attentive. Il contribua aux décisions du premier ministre sir Wilfrid Laurier* ; il conseilla d’autres ministres du cabinet fédéral et des journalistes influents. En Angleterre, il influença personnellement les idées de plusieurs sur l’Empire – Asquith, lord Rosebery, lord Milner, Winston Churchill et Leopold Charles Maurice Stennett Amery – et il souleva l’enthousiasme de dizaines de milliers de citoyens. Ses contemporains le rangeaient parmi les grands défenseurs du « nouvel impérialisme » – avec Seeley, Rudyard Kipling et Cecil John Rhodes – et bon nombre de commentateurs estimaient que, plus que quiconque, il avait contribué à gagner l’opinion à la cause impériale.

En raison de sa longue expérience en matière d’éducation et de promotion de l’Empire, Parkin fut invité en 1902 à devenir le premier secrétaire organisateur du programme de bourses d’études du Rhodes Trust. Assurer la permanence et le prestige de ce programme, telle serait la mission dont il s’acquitterait jusqu’à sa retraite en 1920 en faisant plusieurs voyages dans tout l’Empire et aux États-Unis. Des boursiers, des ex-boursiers et une foule de visiteurs venus de tous les coins de l’Empire s’arrêtaient à son domicile de Goring, en Angleterre. Tout en exerçant sa fonction, il continua de prononcer des discours et d’écrire sur des questions impériales. En 1908, il publia une biographie de sir John Alexander Macdonald* et, en 1912, dans un document sur les bourses, il en rédigea une sur Rhodes. Naturellement, il mettait l’accent sur les vertus impériales de ces deux personnages. Pendant la Première Guerre mondiale, il mena des campagnes énergiques pour que les leçons de l’idéalisme demeurent à l’avant-plan et pour que l’on tire parti de l’attachement à l’Empire manifesté par les dominions sur les champs de bataille. En 1917–1918, à la demande du gouvernement de Londres, il utilisa ses contacts notamment parmi les boursiers Rhodes pour faire une tournée de conférences dans tous les États-Unis, dans l’espoir d’y vaincre le sentiment antibritannique ou neutraliste. Une fois les hostilités terminées, il accepta les nouvelles définitions de l’autonomie des dominions issues de la conférence de paix de Paris, car il avait toujours accordé plus d’importance à l’unité morale et spirituelle de l’Empire – si clairement manifestée pendant la guerre – qu’à une quelconque formule constitutionnelle. À la fin de sa vie, il se consacra davantage à la réforme de l’Église d’Angleterre, où il était un éminent leader laïque. Dans le courant de sa carrière, il avait reçu beaucoup d’honneurs : des doctorats honorifiques de plusieurs universités, dont sa chère Oxford, un titre de compagnon de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges en 1898 et un titre de chevalier commandeur de ce même ordre en 1920.

L’influence de Parkin s’est fait sentir sur plusieurs plans. Au bout d’un siècle, son œuvre éducative, surtout à l’Upper Canada College et dans le programme de bourses Rhodes, porte encore fruit. Les multiples campagnes et écrits qu’il a consacrés à la cause de l’Empire dans la période antérieure à 1914 ont fortement contribué à la popularité du nouvel impérialisme, ce qui a eu des répercussions énormes. Après lui, d’autres ont soutenu que l’impérialisme britannique et le nationalisme canadien étaient des forces complémentaires. Son idéalisme chrétien a inspiré bon nombre de réformes sociales et spirituelles dans les années d’avant-guerre. Cependant, l’Empire tel que le concevait Parkin était une entité de race blanche, formée par la mère patrie et les anciens dominions – et encore, seulement par les Anglo-Saxons de ces dominions. Les Canadiens français, les Afrikaners et le nombre croissant d’immigrants européens des dominions – sans parler de la majorité des populations d’autres races qui vivaient dans les colonies plus récemment acquises de l’Asie et de l’Afrique – ne pouvaient accepter ses conceptions raciales et culturelles. Des critiques faisaient d’ailleurs valoir que l’Empire, avec ses entrepreneurs et ses patriotards (jingoists), était un moyen assez incongru de réaliser des objectifs idéalistes chrétiens. L’idéalisme lui-même ne survécut guère aux bouleversements du début du xxe siècle.

Les programmes défendus par sir George Robert Parkin ont certes disparu depuis longtemps, mais la tradition conservatrice canadienne dont il fait partie s’est révélée plus vivace. Parmi les conservateurs de cette tendance – des gens respectueux de l’histoire, qui placent au-dessus de l’individu l’unité des sujets de la couronne et le service de la nation, qui valorisent le maintien des liens avec la Grande-Bretagne et le Commonwealth, qui craignent l’intégration à l’économie et à la culture populaire américaines et qui rejettent le matérialisme et l’individualisme au profit du sens de la communauté et de la tradition –, on trouve ses gendres Charles Vincent Massey* et William Lawson Grant*, de même que son petit-fils George Parkin Grant*. Ce dernier, dans un ouvrage paru à Toronto en 1965, Lament for a nation : the defeat of Canadian nationalism, déplorait explicitement que la domination exercée par les États-Unis sur la culture canadienne ait eu raison de la vision de son grand-père. Des échos de la plainte de Grant (et donc de l’idéal de Parkin) se font encore entendre dans la rhétorique des partis conservateur et néo-démocrate fédéraux.

Terry Cook

Parmi les publications de sir George Robert Parkin, on trouve les suivantes : Imperial federation, the problem of national unity (Londres et New York, 1892) ; Round the empire ; for the use of schools (Londres, 1892) ; The great dominion : studies of Canada (Londres et New York, 1895) ; Edward Thring, headmaster of Uppingham School : life, diary and letters (2 vol., Londres et New York, 1898) ; Sir John A. Macdonald (Toronto, 1908) ; et The Rhodes scholarships (Toronto, 1912). Une bibliographie exhaustive de ses ouvrages et des archives concernant sa vie figure dans notre travail intitulé « “Apostle of empire” : Sir George Parkin and imperial federation » (thèse de ph.d., Queen’s Univ., Kingston, Ontario, 1977). Une sélection des principales collections de manuscrits figure ci-dessous. [t. c.]

BAC, MG 27, II, B1 ; MG 29, B1 ; D46 ; E29 ; MG 30, D44 ; D59 ; D77 ; MG 32, A1.— Bodleian Library, Univ. of Oxford, Angleterre, Viscount Alfred Milner papers (mfm aux AN, MG 27, II, A3).— Durham Univ. Library, Arch. and Special Coll. (Durham, Angleterre), GB-0033-GRE (Earl Grey papers), sect. 4.—QUA, Lorne and Edith Pierce coll., Bliss Carman papers.— Rhodes House Library, Univ. of Oxford, Rhodes Scholarship Trust, corr. (mfm aux AN, MG 28, I, 58).— Upper Canada College (Toronto), Board of governors and board of trustees, minutes.— Carl Berger, The sense of power ; studies in the ideas of Canadian imperialism, 1867–1914 (Toronto et Buffalo, N.Y., 1970).— D. L. Cole, « Canada’s “nationalistic” imperialists », Rev. d’études canadiennes (Peterborough, Ontario), 5 (1970), nº 3 : 44–49.— Terry Cook, « George R. Parkin and the concept of Britannic Idealism », Rev. d’études canadiennes, 10 (1975), nº 3 : 15–31 ; « A reconstruction of the world : George R. Parkin’s British empire map of 1893 », Cartographica (Toronto), 21 (1984), nº 4 : 53–65.— DNB.— R. B. Howard, Upper Canada College, 1829–1979 : Colborne’s legacy (Toronto, 1979).— John Willison, Sir George Parkin : a biography (Londres, 1929).

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Terry Cook, « PARKIN, sir GEORGE ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 12 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/parkin_george_robert_15F.html.

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Auteur de l'article:    Terry Cook
Titre de l'article:    PARKIN, sir GEORGE ROBERT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    12 déc. 2024