HALDIMAND, PETER FREDERICK, officier, arpenteur, né en 1741 ou 1742, vraisemblablement en Suisse, fils de Jean-Abraham Haldimand, décédé le 16 décembre 1765 au large de l’île du Cap-Breton. N.-É.
Peter Frederick Haldimand avait moins de 15 ans lorsqu’il quitta la Suisse pour aller retrouver son oncle, sir Frederick Haldimand* ; le général James Abercromby* lui accorda une commission d’enseigne dans le Royal American Regiment et passa des remarques sur sa petite taille. Il servit tout au long de la guerre de Sept Ans en Amérique et prit part au siège de Montréal en 1760. Promu au grade de lieutenant, il eut à effectuer des relevés topographiques en 1762 et en 1763 ; on lui donna aussi instruction de dresser des cartes par sections de la province du Canada. Il avait également pour tâche de rédiger l’historique des villes de Montréal et de Trois-Rivières et de réunir des détails sur leur administration présente. Peter Haldimand écrivait à son oncle, en juin 1762, et lui faisait part des difficultés que comportait sa tâche et de sa détermination à obtenir des fonctionnaires locaux une « description juste ». On parlait de lui à l’époque comme d’un jeune homme dépourvu de vices mais ayant des goûts dispendieux, à qui le général James Murray* dut donner une avance d’un an sur son traitement pour lui permettre de régler ses dettes.
Après la guerre, Peter Haldimand devint l’adjoint du capitaine Samuel Holland* qui avait été désigné pour faire le relevé topographique des régions du nord à l’intérieur du grand relevé des possessions anglaises en Amérique du Nord. En octobre 1764, Haldimand débarqua sur l’île St John (Île-du-Prince-Édouard) à la tête d’un parti d’exploration ; ils avaient avec eux des provisions pour une semaine. Les notions qu’ils possédaient quant aux distances et aux obstacles géographiques étaient si insuffisantes qu’ils durent être secourus après avoir été sans nourriture pendant trois jours. L’été suivant, Haldimand fit le relevé des îles de la Madeleine et adressa au Board of Trade un précieux rapport sur les pêcheries de « vaches marines » (morses). Au moment où il effectuait des sondages au large de l’île du Cap-Breton, en décembre 1765, la glace céda sous son poids et il se noya. Le capitaine Holland, à l’instar de bien d’autres personnes, avait une haute opinion de la compétence de Haldimand et il disait de lui, qu’en dépit de sa jeunesse, il était un mathématicien accompli et son principal adjoint en matière d’astronomie.
BM, Add. mss, 21 661, 21 679, 21 687, 21 728.— Holland’s description of Cape Breton Island and other documents, D. C. Harvey, édit. (« PANS pub. », 2, Halifax, 1935).— J. N. McIlwraith, Sir Frederick Haldimand (2e éd., Londres, Toronto, 1926).— Willis Chipman, The life and times of Major Samuel Holland, surveyor-general, 1764–1801, Papers and records of the Ontario Hist. Soc. (Toronto), XXI (1924) : 11–90.— Place-names on Magdalen Islands, Qué., R. Douglas, comp. Canadian Geographic Board, 17th Report (Ottawa, 1922), 66s.
A. T. Milne, « HALDIMAND, PETER FREDERICK », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 4 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/haldimand_peter_frederick_3F.html.
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Auteur de l'article: | A. T. Milne |
Titre de l'article: | HALDIMAND, PETER FREDERICK |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 4 nov. 2024 |