JARVIS, GEORGE STEPHEN BENJAMIN, soldat, juge et homme politique, né à Fredericton, N.-B., le 21 avril 1797, fils de Stephen Jarvis et d’Amelia Glover ; son père, un loyaliste de Danbury, Conn., vint au Nouveau-Brunswick après la révolution américaine et, en 1809, s’installa à York (Toronto) dans le Haut-Canada ; décédé à Cornwall, Ont., le 15 avril 1878.

George Stephen Jarvis fit ses études à Fredericton et à York, mais les interrompit à l’âge de 15 ans. Il s’engagea alors comme « gentleman volontaire » dans le 49e régiment et, en 1813, reçut un brevet d’enseigne au 8e régiment. Il se distingua au cours de la guerre de 1812 et prit part à presque tous les principaux engagements, en particulier à Queenston Heights, où son nom apparut dans les citations à l’ordre du jour, et à Lundy’s Lane où, à l’âge de 17 ans, il commandait une compagnie.

Après la guerre, Jarvis resta dans l’armée régulière comme lieutenant au 104e régiment (autrefois le New Brunswick Fencible Infantry), mais revint à la vie civile à la dissolution du régiment en 1817. Il étudia alors le droit dans l’étude de Jonas Jones* de Brockville, s’inscrivit au Barreau du Haut-Canada en 1820 et y fut admis en 1823. Deux ans plus tard, à l’âge de 28 ans, il fut nommé juge du district d’Ottawa (comtés de Prescott, de Russell et une partie du comté de Carleton) et, pendant tout le reste de sa vie, il occupa diverses fonctions à titre de magistrat. Il devint juge du district de Johnstown (Leeds et Grenville) en 1837 et du district d’Eastern en 1842 ; après la suppression des districts en 1849 il fut juge des comtés unis de Stormont, Dundas et Glengarry jusqu’à sa mort. Il fut également nommé juge de la Cour pour la vérification des testaments de ces mêmes comtés en 1858.

À différentes époques il occupa plusieurs autres fonctions publiques. De 1836 à 1841, il fut percepteur des douanes à Cornwall et, de 1835 à 1836, puis en 1840, président du Bureau de police de Cornwall. Aux élections générales de 1836, il fut élu député conservateur à la chambre d’Assemblée du Haut-Canada pour y représenter la ville de Cornwall car, à cette époque, rien dans la constitution n’empêchait un juge de siéger à l’Assemblée. Il ne se représenta pas en 1841. Au cours des rébellions de 1837 et de 1838, il fut, en qualité de capitaine (1838), à la tête d’un corps de cavalerie attaché au 1er régiment de la milice de Stormont, et fut nommé major de ce même corps en 1839. En 1850, il reçut le commandement de ce régiment comme lieutenant-colonel mais démissionna la même année en conservant toutefois son grade.

Jarvis avait épousé en premières noces Julia, fille d’Adiel Sherwood, shérif du district de Johnstown et, en secondes noces, Anna Maria Mountain, fille du révérend Salter Jehoshaphat Mountain, ministre de l’Église d’Angleterre à Cornwall. Il eut dix enfants du premier mariage et trois du second.

J. K. Johnson

APC, FO 9, I, B5, 6 ; FO 9, I, C4, 5 ; FO 9, I, C6, 7 ; FO 68, 1.— James Croil, Dundas ; or, a sketch of Canadien history, and more particularly of the county of Dundas, one of the earliest settled counties in Upper Canada (Montréal, 1861).— A list of the officers of the Army and of the Corps of Royal Marines, 1815–1817.— Armstrong, Handbook of Upper Canadien chronology.— Chadwick, Ontarian families, I : 126–133.—Dom. ann. reg., 1878.— L. H. Irving, Officers of the British forces in Canada during the war of 1812–15 (Welland, Ont., 1908).

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J. K. Johnson, « JARVIS, GEORGE STEPHEN BENJAMIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 4 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/jarvis_george_stephen_benjamin_10F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
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