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LOUISE CAROLINE ALBERTA (Campbell, marquise de LORNE et duchesse d’ARGYLL) (baptisée Louisa Caroline Alberta), sculpteure, secrétaire particulière de la reine Victoria, épouse d’un gouverneur général et peintre, née le 18 mars 1848 au palais de Buckingham, Londres, sixième des neuf enfants de la reine Victoria et du prince Albert ; le 21 mars 1871, elle épousa au château de Windsor, Angleterre, John George Edward Henry Douglas Sutherland Campbell*, marquis de Lorne, et ils n’eurent pas d’enfants ; décédée le 3 décembre 1939 au palais de Kensington, Londres, et inhumée à Frogmore, Windsor.
L’éducation de la princesse Louise Caroline Alberta commença dans la salle d’étude du palais de Buckingham, conformément au programme rigoureux établi par son père. Plus tard, elle se plaindrait de « l’habitude de mouler tous les enfants sur le même modèle » : « C’était déplorable. Je le sais, parce que j’en ai souffert. » En plus d’une formation générale et religieuse, elle reçut un enseignement en musique et en art, révélant une aptitude pour le dessin et pour la peinture, héritée de ses parents. Timide, indocile et capricieuse, elle se situait au milieu de sa fratrie ; à cause de ce rang, elle avait l’impression de passer inaperçue et de ne jamais rien faire correctement. Quand on lui annonça la mort de son père, l’enfant de 13 ans s’écria : « Oh, pourquoi Dieu ne m’a-t-il pas prise [?] Je suis si stupide et inutile. » Le deuil prolongé de la reine compliqua la jeunesse de la princesse.
Louise commença à s’intéresser à la sculpture pendant ses séances avec des artistes. À 15 ans, elle prit des leçons auprès de la sculpteure Mary Thornycroft. Au début, sa mère trouvait ce passe-temps inapproprié, mais Louise avait un talent manifeste. En 1868, on lui permit de s’inscrire à la National Art Training School (ultérieurement le Royal College of Art) à Kensington (Londres). Elle fut la première fille de monarque anglais à fréquenter une école du peuple. Guidée par Joseph Edgar Boehm, elle réalisa un buste de marbre de Victoria exposé à la Royal Academy of Arts en mai 1869.
Louise pouvait difficilement poursuivre sa passion : depuis 1866, elle occupait la fonction de secrétaire particulière de la reine. Ce travail lui permit d’acquérir des connaissances dans les affaires nationales et le mécénat. Moins accommodante que ses deux sœurs qui l’avaient précédée dans cette tâche, elle s’avéra néanmoins d’une aide précieuse. Elle exprima ses opinions à propos de deux enjeux politiques importants : la réclusion de Victoria et, plus tard, les droits des femmes. Elle souleva la controverse en soutenant les actions de la féministe Josephine Elizabeth Butler, dont les initiatives de réforme sociale se concentraient sur le bien-être des prostituées. Fervente partisane de l’accès égal à l’éducation, elle devint en 1870 la première présidente de la Women’s Education Union, qui prônait l’instruction des filles au secondaire. En 1872, quand on constitua la Girls’ Public Day School Company malgré une importante opposition, la princesse en deviendrait la marraine et ferait une collecte de fonds pour ouvrir la première école de l’organisme l’année suivante.
Louise, considérée comme la plus jolie des cinq filles de Victoria, faisait l’objet d’une grande admiration. Elle refusa de se faire imposer un mariage avec un prince étranger et ne voulait pas s’engager dans une union sans amour. En 1869, la reine commença à envoyer des invitations à des prétendants potentiels, notamment au marquis de Lorne. Les deux jeunes gens tombèrent amoureux et, en octobre 1870, se fiancèrent au château de Balmoral, en Écosse. Au mois de mars suivant, à la chapelle St George du château de Windsor, Louise devint la première princesse depuis 1515 à se marier à un homme n’appartenant pas à une dynastie royale européenne, ainsi que la première à épouser un membre du Parlement en exercice. La reine estimait que cela constituait le « geste le plus populaire de [son] règne ». Le couple partageait de nombreux champs d’intérêt et leur vie commune s’amorça sous d’heureux auspices, même si des tensions surgiraient en raison de la différence de leur statut social et d’un désir inassouvi d’avoir des enfants.
En 1878, quand Lorne succéda à lord Dufferin [Blackwood*] à titre de gouverneur général du Canada, Louise devint la première femme de la famille royale à visiter l’Amérique du Nord. Le couple arriva en grande pompe à Halifax le 25 novembre. La nouvelle de la mort d’une jeune nièce n’empêcha pas Louise d’assumer ses fonctions. Les Canadiens réservèrent au marquis et à la marquise un accueil enthousiaste à chaque étape de leur voyage en direction d’Ottawa. Le 30 novembre, Louise accepta de parrainer la Montreal Ladies’ Educational Association [V. Anne Molson*]. Sa réponse à l’invitation renfermait peut-être une réflexion sur sa propre éducation : « Les fruits de l’éducation sont si attrayants que nous sommes souvent tentés de les inculquer prématurément sans préparation suffisante, et ainsi de perdre de vue ses véritables objectifs, qui consistent bien plus au développement de l’intellect qu’à la simple transmission de connaissances superficielles et qu’au “bourrage de crâne”. » Ce jour-là, sa sérénité masquait son anxiété face à la maladie de sa sœur préférée, Alice Maud Mary, qui mourrait le 14 décembre, anniversaire de la disparition de leur père.
La princesse Louise s’affaira à redécorer Rideau Hall, résidence du gouverneur général à Ottawa, et à y installer un atelier. Sur la porte de six panneaux de son salon, elle peignit en trompe-l’œil des rameaux de pommetier en fleurs, encore visibles au début du xxie siècle. Sir Charles Tupper*, ministre des Travaux publics, accepta sa proposition d’orner quelques murs des édifices du Parlement d’un motif peint au pochoir, travaux qu’elle surveilla pour s’assurer de leur achèvement avant l’ouverture de la session en février 1879. Son rôle de soutien auprès de Lorne fut mis à l’épreuve au cours de grandes réceptions, pendant lesquelles Louise et lui s’appliquaient à ne pas donner l’impression d’une cour royale. Quand leur secrétaire émit des directives sur la tenue appropriée à une occasion précise, la presse les accusa de pratiquer l’exclusion : les Canadiennes ordinaires ne pouvaient s’offrir de nouvelles robes de soirée. On répara rapidement la bourde ; à ce que l’on dit, les Lorne trouvaient que « les gens [pouvaient] venir comme ils [voulaient] », même « s’ils venaient [vêtus] de couvertures ! » À leur premier bal officiel, Louise rompit la tradition des Dufferin de réserver le quadrille d’honneur au gouverneur général et à sa suite. Elle n’avait toutefois pas tenu compte des effets d’un punch au champagne servi copieusement. Un sénateur ivre donna un coup de pied à sa traîne pour se frayer un chemin, puis on dut sortir un ministre du cabinet, un juge en chef et un évêque.
Les maladresses sociales et le mal du pays n’empêchèrent pas Louise d’aimer la vie au Canada. Au cours du premier hiver, elle glissa en toboggan, prit des leçons de patinage avec des membres du personnel et anima des carnavals d’hiver. Le premier ministre, sir John Alexander Macdonald*, écrirait à son homologue britannique, Benjamin Disraeli : « Louise est très populaire au Canada, elle parle à tout le monde, s’intéresse à tout et patine divinement ! » Suivant la tradition, le couple établit en juin ses quartiers d’été à la citadelle de Québec et, durant ce séjour, tomba sous le charme de la capitale de la province. Louise posa la pierre inaugurale de la porte Kent, nommée en l’honneur de son grand-père, Edward* Augustus. Plus tard au cours du même mois, elle attrapa trois saumons en une journée pendant une excursion de pêche sur la rivière Matapédia ; son mari écrivit à un ami en Écosse qu’elle était bien « capable de vivre à la dure : dormir dans des tentes et dans des chaloupes ». Après une tournée fructueuse dans les provinces Maritimes, le couple reçut un accueil chaleureux à Toronto en septembre.
Ayant observé que la peinture et l’architecture n’étaient guère mises en valeur dans la vie canadienne, Louise avait incité Lorne à créer une collection nationale pour favoriser l’éducation artistique. Le couple se délectait des attraits culturels de Montréal. Pendant une visite dans cette ville, en mai 1879, la marquise inaugura les salles de la nouvelle Société d’art décoratif de Montréal et en devint la première marraine. Elle ouvrit également une galerie pour l’Association des arts de Montréal, dont elle était membre, et, à cette occasion, Lorne annonça la fondation de l’Académie royale des arts du Canada. Le couple en élabora les lignes directrices, invitant la conception de « toute sorte et espèce de choses utiles, des vêtements et de la broderie jusqu’à […] de nouveaux poêles et outils », et insistant sur l’importance des expositions et des concours. Ainsi furent jetées les bases de l’Académie canadienne des arts [V. Lucius Richard O’Brien* ; John William Hurrell Watts*] et du Musée des beaux-arts du Canada [V. Eric Brown].
Louise rata l’inauguration de l’Académie canadienne des arts au mois de mars suivant en raison d’un accident survenu à Ottawa à la Saint-Valentin de 1880, 11 jours seulement après son retour d’un séjour de trois mois en Angleterre. En les conduisant à une activité sociale, le chauffeur des Lorne prit un virage à trop grande vitesse ; le traîneau heurta une congère et se renversa. Les chevaux s’emballèrent et traînèrent les passagers sur plusieurs centaines de pieds. Louise perdit connaissance pendant un moment et une boucle d’oreille lui déchira le lobe. Après coup, elle souffrit de sa blessure à la tête, d’un choc nerveux et d’insomnie. On cacha à la presse et à la reine la gravité de sa condition. Cet été-là, à Québec, elle participa au dévoilement d’une pierre de couronnement au bassin Louise, mais elle repartit bientôt pour l’Angleterre, où on lui conseilla de passer l’hiver. Malgré la douleur et la dépression, elle voulut retourner au Canada pour prendre part à une tournée vice-royale au Manitoba à l’été de 1881 ; tous les médecins du couple croyaient cependant que le voyage serait trop pénible. Comme les communiqués minimisaient sa mauvaise santé, le public pensa qu’elle simulait la maladie et n’aimait pas le Canada, interprétation adoptée par certains historiens.
Au printemps suivant, Louise se sentit mieux et repartit pour le Canada à la fin du mois de mai. Un accueil chaleureux l’attendait après sa longue absence. Le ministère de l’Intérieur à Londres avisa Lorne d’un complot fenian pour kidnapper la princesse. Lorne prit la chose au sérieux : le 6 mai, des nationalistes révolutionnaires irlandais à Dublin avaient assassiné son cousin, lord Frederick Charles Cavendish. Pendant que le couple se préparait à une visite officielle dans l’Ouest canadien, on accrut les mesures de sécurité pour la portion du voyage en train qui traversait les États-Unis. À San Francisco, on retarda le départ du bateau à destination de Victoria en raison d’une alerte à la bombe, mais les officiers ne trouvèrent rien. Malgré ces inquiétudes, Louise aima ses trois mois en Colombie-Britannique et on l’entendit s’extasier sur ce séjour « à mi-chemin entre le paradis et Balmoral ». Dans cette province, certains avaient préconisé la sécession [V. George Anthony Walkem*]. Le premier ministre, Robert Beaven*, devant la popularité de Louise, aurait suggéré de la proclamer reine de l’île de Vancouver si celle-ci devenait un royaume distinct. Le cortège retourna vers l’est par les États du sud, bien à l’abri des fenians. Lorne poursuivit son voyage vers Ottawa, mais Louise passa l’hiver aux Bermudes pour veiller à sa santé et à sa sécurité. De nouveau, la presse critiqua son absence et publia des textes au sujet d’une dispute entre elle et lady Macdonald [Bernard*]. La nouvelle la bouleversa à un point tel qu’elle écrivit au premier ministre au début de 1883 pour l’assurer qu’elle admirait sa femme, et qu’elle appréciait son amitié et sa bonté. Réciproquement, Louise avait un jour gentiment recommandé aux Macdonald les services de son massothérapeute suédois dans l’espoir que le traitement aide Margaret Mary Theodora, leur fille atteinte d’un handicap.
Au retour de la princesse à Ottawa, en avril, des menaces ressurgirent. Des coups de feu retentirent près de Rideau Hall, après quoi on affecta des officiers partout dans la propriété. Des tensions s’étaient accumulées au sein du couple et, quand Lorne démissionna prématurément de son poste sans consulter sa femme, celle-ci laissa éclater sa colère. Plusieurs raisons justifiaient cette décision : notamment, Lorne croyait que « du sang neuf » bénéficierait au pays, et il se préoccupait du bien-être de sa compagne. Louise ne lui pardonna jamais vraiment son indifférence à l’égard de ses sentiments. Après le retour du couple en Angleterre, au début de novembre 1883, elle sombra dans la dépression, accablée par sa santé précaire, son incapacité d’enfanter et la mort de son frère préféré, Leopold George Duncan Albert. Malheureuse en mariage, elle se sépara de Lorne pendant une année. Des rumeurs non confirmées, qui n’étaient pas nouvelles, se répandirent quant à l’homosexualité de Lorne et persistèrent longtemps après le rétablissement de Louise. Les époux s’entendirent pour vivre dans un compagnonnage affectueux. Elle se tourna vers la sculpture et s’investit dans des activités philanthropiques pour donner un sens à sa vie. Son air de jeunesse, sa coquetterie et son esprit vif alimentaient les commérages. De nouvelles anecdotes circulèrent en 1890 quand Boehm, son ancien instructeur et prétendu amant, mourut d’une insuffisance cardiaque pendant qu’elle se trouvait dans son atelier. Cette situation donna inévitablement lieu à des spéculations sans fondement au sujet de leur relation. La marquise et son mari, qui devint le 9e duc d’Argyll en 1900, s’étaient réconciliés depuis longtemps, et, en 1914, la mort de Lorne affligerait profondément sa veuve.
À partir des années 1870, Louise avait exposé ses aquarelles et sculptures avec d’autres artistes professionnels, mais elle se distingua surtout par son intérêt soutenu pour la sculpture. En 1887, elle commença son œuvre la plus connue, la statue de marbre représentant la reine Victoria à son couronnement, dévoilée aux jardins de Kensington en juin 1893. À l’époque, c’était le monument le plus imposant réalisé par une sculpteure pour décorer une place publique. Dans son numéro du mois d’août de cette année-là, l’Art Journal de Londres la décrivit élogieusement comme « la plus accomplie des nombreuses statues semblables existantes ». Inspirée par ce travail, l’artiste créa une statue de bronze plus petite pour l’entrée du Royal Victoria College (qui deviendrait le Strathcona Music Building) à la McGill University de Montréal. Une autre réussite marqua l’année 1904 : Louise reçut un doctorat honorifique en droit de la University of Glasgow en reconnaissance de son apport à l’éducation des femmes, cause qu’elle avait également soutenue au Canada avec, notamment, la Montreal Ladies’ Educational Association.
La princesse Louise n’oublia jamais le Canada. Elle avait encouragé ses amis Donald Alexander Smith* (ultérieurement lord Strathcona) et George Stephen* (ultérieurement lord Mount Stephen) à créer une bourse destinée aux étudiants canadiens désireux de fréquenter le Royal College of Music de Londres ; la bourse de Montréal vit ainsi le jour en 1885 (elle deviendrait la bourse Strathcona en 1895). Elle recueillit également des fonds pour envoyer des fournitures médicales aux troupes pendant la rébellion du Nord-Ouest [V. Louis Riel*], exigeant que ses contributions servent à la fois aux « amis et ennemis ». Elle fit don de plusieurs tableaux au Musée des beaux-arts du Canada. En 1905, une sculpture de bronze, conçue et réalisée par la princesse, fut consacrée à la cathédrale St Paul de Londres, à la mémoire des soldats des colonies tombés au combat pendant la guerre des Boers, en particulier des membres des Princess Louise Dragoon Guards (rebaptisés le 5th Princess Louise Dragoon Guards en 1903 et le 4th en 1936), basés à Ottawa. Pendant la Première Guerre mondiale, Louise s’intéressa particulièrement aux soldats canadiens ; elle hébergea les blessés au palais de Kensington et, en mai 1916, elle ouvrit à Hyde Park le Daughters of the Empire Hospital pour les officiers canadiens, équipé par l’homme d’affaires et philanthrope torontois Albert Edward Gooderham* et sa femme, Mary Reford. Au mois de juillet de cette année-là, elle offrit aux troupes canadiennes venues défendre la Grande-Bretagne une bannière et un bouclier d’argent.
Après un long veuvage, la princesse Louise Caroline Alberta, duchesse d’Argyll, mourut au palais de Kensington, le 3 décembre 1939, à 91 ans. Fait inhabituel pour la royauté, elle avait demandé de se faire incinérer. Charles Vincent Massey*, haut-commissaire en Grande-Bretagne, représenta le Canada aux funérailles tenues dans la chapelle St George le 12 décembre 1939. Dans son numéro du 4 décembre, le Times de Londres souligna qu’elle était « la moins stricte sur les conventions et l’étiquette de tous les membres de la famille royale ». La princesse Louise fit de nombreuses fois figure de pionnière dans sa détermination à s’affranchir des entraves de son rang et ouvrit une voie qu’emprunteraient les générations subséquentes de la royauté. L’Académie royale des arts du Canada et le Musée des beaux-arts du Canada comptent parmi ses contributions durables à la vie canadienne. Plusieurs endroits évoquent également son souvenir : elle suggéra le mot latin signifiant « reine » pour désigner la capitale de la Saskatchewan et son troisième prénom, dérivé de celui de son père, pour la nouvelle province d’Alberta, où l’on baptisa ultérieurement en son honneur le lac Louise [V. Thomas Edmonds Wilson] et le mont Alberta. Son nom reste associé aux Argyll and Sutherland Highlanders of Canada (Princess Louise’s), dont elle assuma les fonctions de colonelle en chef à compter de 1905 jusqu’à sa mort, ainsi qu’aux Princess Louise Fusiliers.
La princesse Louise Caroline Alberta a créé, outre la sculpture mentionnée dans la biographie, des bustes de sa mère, d’autres membres de la famille et d’amis. Les bustes en marbre de ses frères Arthur William Patrick Albert* (Duc de Connaught et Strathearn) et Leopold George Duncan Albert (Duc d’Albany), ainsi que de nombreuses esquisses et aquarelles, appartiennent à la Royal Coll. Trust : voir Royal Coll. Trust, « Explore the collection », Princess Louise, Duchess of Argyll (1848–1939) : www.royalcollection.org.uk/collection/search#/page/1 (consulté le 26 févr. 2018). Son buste, qu’elle a elle-même façonné en terre cuite, se trouve à la National Portrait Gallery de Londres (NPG 4455). Le retable en bronze de la chapelle de Battenberg dans l’église St Mildred à Whippingham, sur l’île de Wight, en Angleterre, constitue une autre œuvre majeure réalisée par la princesse Louise ; la reine Victoria l’avait fait faire pour honorer le prince Henry de Battenberg, défunt mari de la plus jeune sœur de Louise, la princesse Beatrice Mary Victoria Feodore.
La Galerie nationale du Canada à Ottawa possède 113 portraits et paysages de la princesse Louise, réalisés notamment au crayon graphite ou à l’aquarelle, dont certains représentent des scènes vues de la citadelle de Québec, les chutes du Niagara, la rivière Cascapédia, le fleuve Fraser et la résidence du lieutenant-gouverneur à Victoria. En 1882, elle a fait en sorte que le tableau de G. D. Tomlinson, The death of General Wolfe, soit offert à la galerie.
L’article de la princesse Louise sur le Québec, illustré de sa propre main et comportant des vers rédigés par Lorne, a paru sous le titre « Quebec : pictures from my portfolio », Good Words (Londres), 23 (1882), 217–225. Elle a illustré d’autres ouvrages et articles sous son nom, H.R.H. Princess Louise.
Les Royal Arch. de Windsor, en Angleterre, conservent le journal personnel de la reine Victoria, les lettres de la princesse Louise et de la correspondance pertinente. Les Argyll papers (archives privées familiales et successorales des Campbell, comtes et ducs d’Argyll) se trouvent à l’Inveraray Castle (Écosse) et contiennent les papiers du marquis de Lorne et 9e duc d'Argyll, qui constituent une source précieuse de documents. BAC détient des copies des papiers de Lorne (R5321-0-1), ainsi que les papiers de sir John A. Macdonald (R14424-0-3), qui contiennent des lettres sur la princesse Louise, en plus d’une abondante correspondance rédigée durant le mandat de Lorne à titre de gouverneur général et ses années passées au Canada avec sa femme. Les Dufferin papers, au Public Record Office of Northern Ireland, à Belfast (D1071, D1231 et MIC22), fournissent également des détails utiles sur le séjour de la princesse Louise au Canada et sur sa vie ultérieure.
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Jehanne Wake, « LOUISE, CAROLINE ALBERTA », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 13 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/louise_caroline_alberta_16F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/louise_caroline_alberta_16F.html |
Auteur de l'article: | Jehanne Wake |
Titre de l'article: | LOUISE, CAROLINE ALBERTA |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2024 |
Année de la révision: | 2024 |
Date de consultation: | 13 nov. 2024 |