NAPPER, JAMES, charpentier, plus tard capitaine de navire au service de la Hudson’s Bay Company, mort le 7 août 1737.
On parle pour la première fois de Napper comme charpentier à bord d’un navire de la compagnie, le Hudson’s Bay [III], commandé par le capitaine Richard Ward. Il fit sur ce navire plusieurs voyages de l’Angleterre au fort York en 1716 et 1718 ; en 1717, il alla probablement jusqu’à la rivière Churchill. De nouveau, en 1719, il se rendit jusqu’à la rivière Churchill sur le Hudson’s Bay qui plus tard fit naufrage au large du cap Tatnum. Napper qui, semble-t-il, était devenu maître pilote, séjourna ensuite à la baie, en qualité de capitaine d’un vaisseau côtier, le Prosperous, qu’il conduisit en Angleterre en 1721. Recherchant apparemment un emploi stable dans le Nouveau-Monde, il demanda qu’on lui confie le commandement d’un navire en service à la baie d’Hudson. La compagnie préféra cependant le nommer sur le Hannah, pour la traversée transatlantique de 1722, en qualité de second auprès du capitaine Gofton, qui connaissait peu la navigation dans la baie. Napper refit le voyage à la baie d’Hudson en 1723 comme second, soit à bord du Hudson’s Bay [IV] soit sur le Mary [I]. Là, il succéda à John Scroggs comme capitaine du sloop Whalebone qui faisait la navette entre le fort York et la rivière Churchill. En 1725, il transporta un chargement d’huile de baleine en Angleterre et, l’année suivante, il fit le voyage aller et retour à Albany. Après avoir navigué jusqu’à Churchill sur le Hannah en 1727, il prit le commandement du sloop Martin qui desservait les postes de la baie. En 1729, à l’expiration de son contrat, il fut rengagé pour une autre année, puis, malgré son désir de retourner en Angleterre, il se laissa convaincre de rester jusqu’en 1732. Il rentra alors en Angleterre, porteur d’une lettre de recommandation du gouverneur Richard Norton*, attestant l’excellence de ses services.
En 1733, il fut rengagé comme second auprès de Norton, qui dirigeait alors la construction du fort Prince of Wales à la rivière Churchill. Napper reçut, en plus de son traitement annuel de £40, une gratification de 50 guinées, au terme de son contrat de cinq ans, preuve que ses employeurs appréciaient hautement ses services. Il avait été entendu qu’au besoin il travaillerait comme charpentier de navire. De plus, en 1734, on le désigna pour prendre le commandement du sloop Churchill, au cas où le bateau devrait quitter le poste. Pendant l’absence de Norton, en 1735–1736, ce fut Napper qui commanda le poste de Churchill.
En 1736, la compagnie, stimulée par les remarques de son célèbre critique, Arthur Dobbs, décida d’envoyer une expédition à la recherche d’un passage vers l’Ouest, en partant de la baie, et elle autorisa un voyage de reconnaissance vers le Nord jusqu’à Roe’s Welcome. La compagnie tenta de rendre l’entreprise profitable en alliant les affaires à la découverte, et elle assura aux chefs de l’expédition que l’objectif principal était d’encourager le commerce. Cette année-là, on envoya d’Angleterre dix marins destinés spécialement à la préparation du voyage. Cependant, les ordres arrivèrent à Churchill trop tard pour être exécutés en 1736 et l’été suivant le départ fut retardé par les glaces à l’embouchure de la rivière. Finalement, le 4 juillet 1737, James Napper, qui avait reçu le commandement de l’expédition, fit voile sur le sloop Churchill, accompagné de Robert Crow sur le Musquash. En cinq semaines, l’expédition ne dépassa point la Pointe à la Baleine, soit 62° 15´ de latitude Nord. C’est à cet endroit que Napper mourut le 7 août. Les sloops prirent le chemin du retour le 15 août. Le Churchill, commandé par Alexander Light, parvint à Churchill le 18 août et Crow, sur le Musquash, arriva quatre jours plus tard.
Quand le capitaine Christopher Middleton* affirme que les équipages engagés dans cette expédition « n’avaient vraiment pas les qualités requises pour une telle entreprise », il aurait pu aussi bien appliquer cette remarque au capitaine. Les états de service de Napper dans la compagnie sont ceux d’un subalterne, grand travailleur et très zélé, mais peu doué pour le commandement. Il n’était pas fait pour prendre la direction d’une mission aussi périlleuse et pleine d’imprévus.
HBRS, XXV (Davies et Johnson).— Morton, History of the Canadian west, 208.— Williams, The British search for the northwest passage, 39–46.
L. H. Neatby, « NAPPER, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 12 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/napper_james_2F.html.
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Auteur de l'article: | L. H. Neatby |
Titre de l'article: | NAPPER, JAMES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 12 nov. 2024 |