RYAN, JOHN, imprimeur, éditeur, journaliste, fonctionnaire et marchand, né probablement le 7 octobre 1761 à Newport, Rhode Island ; le 25 juin 1780, il épousa Amelia Mott, fille de John Mott, de l’île Long, New York, et ils eurent huit enfants ; décédé le 30 septembre 1847 à St John’s.

Dès sa jeunesse, comme il le déclara plus tard, John Ryan « respecta religieusement son allégeance » à la couronne britannique. À Newport, à la fin des années 1770, il était apprenti chez l’imprimeur loyaliste John Howe*. Ses activités durant la guerre d’Indépendance américaine sont mal connues mais, à l’évacuation du Rhode Island en 1779, on sait qu’il accompagna l’armée britannique à New York, où il resta jusqu’en 1783. En août de cette année-là, il était corédacteur en chef, avec William Lewis*, du New-York Mercury ; or, General Advertiser. Vers le 17 octobre, il arriva en Nouvelle-Écosse par la rivière Saint-Jean, avec les autres membres d’une compagnie de miliciens loyalistes réfugiés dont Lewis était capitaine. Sa femme, leur enfant et un domestique l’accompagnaient. Il reçut, avec Lewis, une concession foncière dans l’établissement de Parrtown, à l’embouchure de la rivière ; en 1785, Parrtown et Carleton allaient être réunis sous le nom de Saint-Jean.

C’est à Carleton, le 18 décembre 1783 ou à peu près, que Lewis et Ryan lancèrent le premier journal à paraître sur le territoire de ce qui est aujourd’hui le Nouveau-Brunswick, la Royal St. John’s Gazette, and Nova-Scotia Intelligencer. Prompt à dénoncer le favoritisme et l’incompétence qui caractérisaient la distribution des terres aux loyalistes, le journal s’attira le mécontentement des autorités. En mars 1784, un grand jury accusa les deux imprimeurs de diffamation. Peut-être la fougueuse rhétorique du journal était-elle surtout le fait de Lewis, car dans la suite de sa carrière Ryan se montra peu enclin à critiquer les fonctionnaires ou les gouvernements. Toutefois, il signa la « Huggeford Petition » du 24 décembre 1784, dans laquelle les loyalistes exposaient longuement leurs griefs au gouverneur Thomas Carleton*.

Pendant près de deux ans, Lewis et Ryan furent les seuls, sur le territoire, à publier un journal et à avoir une presse. Puis, en octobre 1785, un autre loyaliste, Christopher Sower*, qui venait d’être nommé imprimeur du roi, fonda la Royal Gazette and the New-Brunswick Advertiser, ce qui obligea Lewis et Ryan à supprimer le mot « Royal » du titre de leur publication. Peut-être la perte des contrats gouvernementaux d’imprimerie au profit de ce concurrent eut-elle pour effet de renforcer la tendance critique de leur journal ; en mai 1786, ils furent de nouveau accusés de diffamation, cette fois devant la Cour suprême du Nouveau-Brunswick. Jugés coupables, ils furent mis à l’amende. Par suite de la dissolution de son association avec Lewis, plus tôt dans l’année, Ryan assumait seul la direction de l’entreprise. Il continua d’imprimer le journal, rebaptisé St. John Gazette, and Weekly Advertiser, jusqu’en 1799, puis succéda à Sower comme imprimeur du roi et fit l’acquisition de la Royal Gazette. Il vendit la St. John Gazette à son beau-frère Jacob S. Mott*.

En 1806, Ryan partit pour Terre-Neuve en laissant la direction de la Royal Gazette à son associé et ancien apprenti William Durant. Le 22 septembre, le gouverneur sir Erasmus Gower* lui donna la permission de lancer une imprimerie et un hebdomadaire à St John’s. (Deux semaines auparavant, Gower avait autorisé Walter Charles Davids, acteur en tournée, à fonder une imprimerie, mais celui-ci ne l’avait pas fait.) Les magistrats et marchands de St John’s avaient recommandé Ryan au gouverneur en le décrivant comme « une personne de bonne et respectable réputation ». Dans un geste qui montrait l’arbitraire de son pouvoir dans la colonie, Gower exigea de Ryan qu’il dépose à la Cour des sessions trimestrielles une garantie de £200, « sous forme de titres sûrs, qu’avant l’impression de chaque numéro dudit journal il en soumette aux magistrats le contenu détaillé [...] et qu’il n’insère dans ledit journal rien qui, selon leur opinion ou l’opinion du gouverneur à ce moment, [pourrait] tendre à troubler la paix des sujets de Sa Majesté ». Un an plus tard, le gouverneur John Holloway* ajouta à ces restrictions que Ryan « ne [devait] pas tolérer l’insertion, dans son journal, de quelque paragraphe ou extrait d’autres journaux qui contenait quoi que ce soit d’incendiaire contre le gouvernement de la Grande-Bretagne ou ses dépendances, ni quelque paragraphe susceptible de semer la dissension parmi les habitants de l’île, et [qu’il ne devait] jamais exprimer ou tolérer que soit exprimée quelque opinion sur la politique des autres nations ». Tel fut le cadre contraignant dans lequel naquit la presse terre-neuvienne. Ryan et son fils Michael publièrent le premier numéro de la Royal Gazette and Newfoundland Advertiser autour du 27 août 1807. Les armoiries royales ornaient le cartouche du journal, dont la devise était : Fear God : Honor the King. Dans son prospectus, la « John Ryan & Son » promettait que jamais sa publication n’allait « offenser l’oreille délicate ni affliger le cœur sensible » et que « jamais ses colonnes ne ser[aient] occupées par les controverses partisanes ». En 1810, Ryan se présentait comme « Imprimeur de Sa Très Haute Majesté le Roi », même s’il ne portait pas officiellement le titre et ne touchait pas le salaire de cette fonction.

La Royal Gazette, faite d’une seule feuille pliée en deux, comportait quatre pages. Elle parut tous les jeudis jusqu’en 1816, puis le mardi afin d’avoir l’avantage sur un concurrent. Il y avait parfois des numéros « extraordinaires » publiés d’autres jours, ou des suppléments. Un messager livrait le journal dans St John’s. La diffusion était modeste. Le contenu consistait en des avis et proclamations des bureaux gouvernementaux, annonces commerciales, « renseignements » tirés de journaux britanniques ou étrangers, comptes rendus de sessions parlementaires ou de congrès et nouvelles locales. Les annonces étaient quelquefois ornées d’illustrations rudimentaires. De temps à autre, en page quatre, on remarquait un « Poet’s corner » et des textes légers, tels des anecdotes et de courts essais. Ce qui était peut-être inévitable étant donné les contraintes imposées par Holloway, le journal ne publia presque jamais de commentaires éditoriaux pendant ses premières années. Souvent un simple assemblage de réclames et d’avis, il reflétait l’esprit d’un milieu pour lequel le commerce comptait plus que la politique. Néanmoins, l’apparition d’un journal à St John’s était tout un événement : désormais la colonie avait un organe de débat public – même si, bien entendu, il servait peu à cette fin – et la bourgeoisie naissante de la ville pouvait prendre conscience des événements qui survenaient dans les colonies voisines. La lecture de la Royal Gazette montrait immédiatement combien Terre-Neuve, sous le rapport des institutions représentatives, était en retard sur le Bas et le Haut-Canada, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et même l’Île-du-Prince-Édouard. Son apparition annonçait inévitablement celle d’un mouvement de revendication en faveur d’un Parlement et d’autres réformes.

En plus de publier la Royal Gazette, Ryan faisait des travaux d’imprimerie pour les marchands locaux et le gouvernement. Il imprimait les proclamations gouvernementales, par exemple, et tenait un stock de polices d’assurance, contrats d’apprentissage, connaissements, lettres de change, certificats d’officiers de navigation et de charpentiers ainsi que de diverses formules employées dans le commerce maritime. La plupart sortaient sans aucun doute de sa propre presse. Dès 1807, il imprimait deux brochures pour la Benevolent Irish Society à St John’s, mais ce fut une de ses rares initiatives de ce genre. Ryan vendait aussi une grande variété de papeterie d’importation : papier à lettres, cartes-lettres et cartes de visite, registres comptables, calendriers, almanachs, recueils de prières ou de cantiques, manuels scolaires, plumes d’oie et porte-plume, encre, ardoises et bien d’autres articles encore. De plus, il annonçait quelquefois la vente de bardeaux, de porc, de chocolat, de chaises ou de bois d’œuvre. Manifestement, tout imprimeur qu’il ait été, il suivait de près l’ensemble des demandes du marché.

De 1807 à 1814, l’économie terre-neuvienne prit de l’expansion, ce qui eut apparemment d’heureux effets sur la situation de Ryan. Son « attention très assidue à son travail de rédacteur en chef, observait-il en 1813 avec sa sobriété coutumière, [fut] récompensée par un encouragement constant ». En octobre 1809, Holloway l’autorisa à construire une imprimerie et une papeterie. L’année suivante, son fils Michael, qui avait fondé sans succès des journaux à Saint-Jean et à Fredericton avant de venir à Terre-Neuve et qui n’avait alors plus aucun lien avec la Royal Gazette, demanda la permission de lancer à St John’s un deuxième journal, qui devait s’appeler le « Commercial Register ». Cette requête, écartée par le gouverneur sir John Thomas Duckworth*, indiquait que Ryan encourageait probablement ses enfants à se lancer dans un domaine prometteur à Terre-Neuve. Après le rejet de sa demande, Michael Ryan partit pour la Barbade. En 1813, Alexander Haire et Robert Lee, avec le consentement du gouverneur sir Richard Goodwin Keats*, avaient installé dans la ville une deuxième presse sur laquelle ils imprimaient notamment des prospectus et des documents relatifs au commerce maritime. En octobre, ils demandèrent officiellement la permission de lancer un journal le printemps suivant ; Keats refusa. En entendant parler de leur requête, Ryan avait demandé que la publication d’un deuxième journal soit ou bien interdite, ou bien confiée à son fils Lewis Kelly Ryan.

Au début de 1814, à Londres, les légistes de la couronne rendirent sur la liberté de la presse à Terre-Neuve une décision capitale : le gouverneur, déclarèrent-ils, ne pouvait empêcher quiconque d’avoir une presse à imprimer ou de publier un journal. Le 2 septembre 1815 ou à peu près, Haire et Lee lancèrent le Newfoundland Mercantile Journal, bihebdomadaire qui marquait en fait l’avènement de la presse libre dans la colonie. Un collaborateur, le réformiste William Carson, ne tarda pas à souligner que la Royal Gazette n’était pas libre : elle ne pouvait se permettre d’aborder des sujets comme « les méfaits des magistrats ou les tromperies des bureaucrates ». Lewis Kelly Ryan répliqua que son père, à la direction de la Royal Gazette, ne s’était « jamais senti lié par aucune restriction, sinon ce que sa propre prudence pouvait dicter et ce que sa situation d’imprimeur de Sa Majesté lui imposait ». Pourtant, John Ryan lui-même s’était plaint une fois, en 1813, que les « restrictions et règles » imposées à son journal étaient telles qu’elles le privaient des « multiples bénéfices d’une presse libre ». Il reste que la Royal Gazette continua, après la levée des restrictions sur la presse en 1814, à être essentiellement le porte-parole du gouvernement, ce qui montre que Ryan comprenait fort bien, aussi, quels avantages comportaient des liens étroits avec l’establishment. La naissance de publications rivales comme le Mercantile Journal lui fit néanmoins perdre une partie des contrats gouvernementaux.

En février 1814, Ryan annonça qu’il quittait Terre-Neuve pour le Nouveau-Brunswick. Du 10 mars de cette année-là au 13 janvier 1818, son fils Lewis Kelly imprima et publia la Royal Gazette à sa place. Apparemment, Ryan se rendait dans la colonie voisine pour y liquider ses affaires. En 1814 et 1815, à Saint-Jean, il réclama des sommes qui lui étaient dues et annonça la rupture de son association avec William Durant. Peut-être avait-il des arrangements à conclure avec d’autres sociétés. On ignore au juste quand il rentra à Terre-Neuve : peut-être en apprenant que, le 12 février 1816, un terrible incendie avait frappé St John’s et « entièrement détruit » son imprimerie, ou alors après l’incendie du 7 novembre 1817, qui ravagea encore une fois la « plus grande partie » de son établissement. (Entre 1816 et 1846, les bureaux de la Royal Gazette furent partiellement ou entièrement détruits par le feu à cinq reprises.) Peu après que John Ryan eut repris en main la direction de la Royal Gazette, son fils Lewis Kelly lança le Newfoundland Sentinel, and General Commercial Register, premier journal réformiste de la colonie. Il ne subsiste qu’un numéro de ce périodique, paru pour la première fois autour du 4 juillet 1818. Le réformiste Robert John Parsons* le qualifia plus tard de « journal audacieux, téméraire et redoutable pour un gouvernement incompétent ». Imprimé à l’atelier de la Royal Gazette, il tomba en 1822.

Les numéros de la Royal Gazette qui parurent de 1818 à 1828 ont presque tous disparu. À la fin de cette période, la situation du journalisme avait considérablement changé dans la colonie. Le Mercantile Journal et le Sentinel n’existaient plus ; le Public Ledger, lancé en 1820, et le Newfoundlander, le 4 juillet 1827, les avaient remplacés. La baie Conception avait aussi son journal, le Harbor Grace and Carbonear Weekly Journal, and General Advertiser for Conception Bay, lancé à Harbour Grace le 6 août 1828. (Un deuxième journal fit son apparition à la baie Conception en 1829.) À mesure que le journalisme terre-neuvien prenait de la vigueur et entrait dans une ère de concurrence, la publication de Ryan apparaissait de plus en plus comme l’ennuyeux journal officiel qui évitait les débats de partis et de factions et choisissait « de rapporter [plutôt] que de commenter ». Toutefois, certains indices permettent de supposer que, même à compter du milieu des années 1820, Ryan voyait d’un mauvais œil les progrès du réformisme. Parmi ces indices, le plus évident fut un éditorial très singulier dans lequel, le 28 septembre 1830, Ryan (si c’était vraiment lui – à ce moment, John Collier Withers assumait une large part de la direction du journal) prenait position contre la création d’un Parlement à Terre-Neuve. La colonie, disait le texte, « n’a[vait] pas encore acquis assez de maturité pour se donner des lois ». En réponse à ceux qui vantaient les bienfaits que les colonies voisines avaient retirés d’un gouvernement représentatif, l’éditorialiste, qui semblait savoir de quoi il parlait, notait : « pas un mot n’a été dit sur les chamailleries, les rancunes, l’hostilité haineuse qui ont marqué les luttes fréquentes des diverses branches du pouvoir législatif, ni sur les partis auxquels elles ont donné naissance ». Il était en mesure de montrer combien le Parlement de l’Île-du-Prince-Édouard avait accompli peu de chose, en dépit des avantages manifestes qu’avait cette colonie. En outre, signalait-il, aucun pouvoir colonial n’aurait de prise dans des domaines aussi critiques que les droits de pêche des Français et des Américains sur la côte terre-neuvienne. Aucun éditorial de l’époque n’a présenté, peut-être, une plus solide argumentation contre le gouvernement représentatif. Mais il y avait évidemment belle lurette que de tels arguments ne pesaient plus et que l’opinion libérale avait cessé de prendre au sérieux les « balivernes » de la Royal Gazette.

La tragédie marqua la vie familiale de Ryan. Dans les années 1820, deux de ses fils, Michael et Lewis Kelly, périrent tour à tour en mer en se rendant aux Antilles. Apparemment, Lewis Kelly était parti en toute hâte de St John’s en 1821 pour éviter de répondre, en cour criminelle, d’une accusation de diffamation. Un troisième fils, qui avait accompli un « travail indispensable » à l’imprimerie, mourut à l’âge de 17 ans des suites de blessures subies en descendant une côte en toboggan ; un quatrième décéda en rendant visite à son frère Michael à la Barbade. En mai 1832, Ryan perdit sa femme Amelia. Avant la fin de l’année, il s’associa à son employé John Collier Withers afin de poursuivre la publication de la Royal Gazette ; de toute évidence, il cessa à la même époque de s’occuper activement de l’imprimerie. En 1847, Withers notait qu’il avait, avec Ryan, « détenu le titre d’imprimeur de la reine pendant les 15 dernières années, période durant laquelle (les infirmités de la vieillesse ayant empêché M. Ryan d’être de quelque secours) [il] a[vait] assumé seul les devoirs de cette charge ». Ryan mourut en 1847 « après une longue et douloureuse maladie ».

John Ryan fut l’un des premiers imprimeurs et propriétaires de journal du Canada. On lui a reconnu le mérite d’avoir instauré une « tradition d’indépendance » dans le journalisme du Nouveau-Brunswick ; et sa Royal Gazette fut, pour les habitants de la colonie lointaine et retardataire qu’était Terre-Neuve, une fenêtre sur le monde. À sa mort, on le décrivit, non sans raison, comme « le père de la presse de l’Amérique du Nord britannique ».

Patrick O’Flaherty

La source de renseignements la plus importante concernant John Ryan est sans contredit ses journaux, principalement la Royal Gazette and Newfoundland Advertiser. Cependant, la collection de ce journal, qui débute en 1807, est incomplète : les années disponibles, jusqu’à la mort de Ryan, sont 1810–1818 (avec un grand trou en 1816) et 1828–1847. Le Newfoundland Mercantile Journal, 1816–1827, et d’autres journaux, comme le Public Ledger et le Newfoundland Patriot, donnent des informations additionnelles. Personne n’a étudié la carrière de Ryan au Nouveau-Brunswick ni ses activités comme imprimeur avant sa venue dans cette colonie. Cependant, on peut consulter quelques études importantes : D. G. Bell, Early loyalist Saint John : the origin of New Brunswick politics, 1783–1786 (Fredericton, 1983) ; J. R. Harper, Historical directory of New Brunswick newspapers and periodicals (Fredericton, 1961) ; et T. M. Barnes, Loyalist newspapers of the American revolution, 1763–1783 : a bibliography (Worcester, Mass., 1974).  [p. o’f.]

APNB, MC 1316, J. R. Harper, « Christopher Sower, 1754–1799 » ; RG 5, RS42.— Cathedral of St John the Baptist (Anglican) (St John’s), Reg. of baptisms, marriages, and burials (mfm aux PANL).— PANL, GN 2/1/A, 1806–1847 ; GN 2/2, 1826–1847.— PRO, CO 194/45–127.— Saint John Regional Library (Saint-Jean, N.-B.), « Ward scrapbook of early printers and newspapers of New Brunswick », vol. 3 (mfm aux APNB).— J. R. Harper, « Christopher Sower, king’s printer and loyalist », N.B. Hist. Soc., Coll., no 14 (1955) : 67–109.

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Patrick O’Flaherty, « RYAN, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 11 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/ryan_john_7F.html.

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Auteur de l'article:    Patrick O’Flaherty
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
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