SIMONDS, CHARLES, homme d’affaires, homme politique et fonctionnaire, né le 22 août 1783 à Portland Point (Saint-Jean, Nouveau-Brunswick), fils de James Simonds* et de Hannah Peabody ; le 27 mai 1817, il épousa Catharine Mary Longmuir (décédée le 2 mars 1820), puis le 31 juillet 1824 Lucy Anne Clopper, sœur de Henry George Clopper*, et ils eurent trois fils et une fille ; décédé le 12 avril 1859 à Saint-Jean.
Charles Simonds naquit dans une des familles les plus prospères de ce qui allait devenir le Nouveau-Brunswick. Son père, modeste commerçant de Haverhill, au Massachusetts, avait répondu à l’invitation lancée aux habitants des Treize Colonies par Charles Lawrence*, gouverneur de la Nouvelle-Écosse, et, en 1762, il était installé dans la vallée de la rivière Saint-Jean. Il forma une société commerciale avec son cousin William Hazen* et plusieurs autres marchands du Massachusetts. Cette entreprise, connue plus tard sous le nom de Simonds, Hazen, and White, acquit plusieurs vastes étendues de terre et, pendant quelques décennies, elle devait diriger le développement commercial de la vallée de la Saint-Jean. Durant la Révolution américaine, les associés donnèrent un appui indéfectible à la couronne et, à partir de 1781, ils devinrent les principaux bénéficiaires, en Nouvelle-Écosse, de l’effort de guerre de la Grande-Bretagne en fournissant des mâts pour la flotte et des provisions pour les réfugiés loyalistes. Comme ils étaient propriétaires de la majeure partie des terres situées au nord et à l’est de Portland (Saint-Jean), ils profitèrent aussi et de plusieurs façons de l’arrivée massive de colons loyalistes. En une seule génération, les familles Simonds, Hazen et White s’étaient élevées au rang de la gentry terrienne.
Après avoir fréquenté l’école paroissiale de Portland et avoir eu un précepteur, Charles Simonds se joignit à l’entreprise de son père pendant qu’il était encore adolescent. La société Simonds, Hazen, and White fut dissoute vers la fin du siècle (la dernière question juridique en suspens se régla en 1810) ; James Simonds se tourna alors vers les transactions immobilières, le commerce du bois, la meunerie, ainsi que l’importation et le commerce en gros de biens de consommation en provenance de la Grande-Bretagne. Charles finit par prendre la place de son père à la direction du siège des activités commerciales de la famille à Portland, tandis que son jeune frère Richard* devait établir une succursale au bord de la rivière Miramichi. Pendant plusieurs années avant 1820, Charles fit aussi partie d’une firme d’encanteurs et de marchands commissionnaires avec un de ses beaux-frères, Henry Gilbert.
En tant que représentant de l’une des principales entreprises commerciales de Saint-Jean, Charles Simonds en vint à jouer un rôle de premier plan dans le monde des affaires. Il fut un des fondateurs et un des premiers membres du conseil d’administration de la Bank of New Brunswick, constituée en 1820, et devint son président en 1824. Il joua aussi un rôle actif dans la Saint John Chamber of Commerce. À la suite de la mort de sa première femme en 1820, Simonds cessa peu à peu de s’occuper directement de toutes ses affaires, à l’exception de celles qui se rapportaient au commerce du bois et de la banque. Plus tard, il devait s’associer à la Commercial Bank of New Brunswick ainsi qu’à la Saint John Fire Insurance Company, fondées respectivement en 1834 et en 1854. Au début des années 1830, il était assez riche pour vivre de ses rentes. En plus de pouvoir compter sur ses propres ressources, après la mort de son père en février 1831, lui et son frère Richard étaient devenus les principaux bénéficiaires de la succession, évaluée à plus d’un million de dollars. Leur héritage était principalement constitué de plusieurs milliers d’acres de terre qui comprenaient une grande partie de la paroisse, et plus tard de la ville, de Portland. C’est vers cette époque que Charles Simonds décida de consacrer son énergie à la chose publique.
Les idées prônées par son père exercèrent une influence déterminante sur le jeune Simonds. Élu député de Saint-Jean à la chambre d’Assemblée en 1795, James Simonds avait appuyé l’opposition populaire au lieutenant-gouverneur Thomas Carleton* et au Conseil du Nouveau-Brunswick, et il avait participé au mouvement qui réclamait le pouvoir d’affectation des fonds pour la chambre. Il resta dans l’opposition durant toute sa carrière politique. Un autre élément important dans la formation du jeune Charles fut la tradition religieuse de sa famille. Même si les Simonds professaient la religion établie, leur anglicanisme était semblable à celui qui se pratiquait dans les colonies américaines, c’est-à-dire de tendance low church, indépendant dans son organisation et marqué de l’influence de George Whitefield et du revivalisme de la Nouvelle-Angleterre. Simonds joua un rôle actif, soit comme membre ordinaire soit comme membre du conseil d’administration, dans des associations évangéliques non confessionnelles telles que la British and Foreign Bible Society, la Portland Tempérance Society et la Religious Tract Society. Il est probable aussi que, comme la majorité des membres de la low church de Saint-Jean, il assista à des services dans le temple méthodiste, les dimanches après-midi ; quand il eut atteint un certain âge, il occupa même des fonctions dans quelques organisations méthodistes tout en restant anglican. Il devait certainement entretenir ces liens une fois entré en politique. Il est certain aussi que le milieu religieux dans lequel Charles grandit influença ses réponses aux grandes questions religieuses des années 1830 et des deux décennies qui suivirent.
N’ayant pas besoin des revenus que procuraient les charges publiques (en fait, il éprouvait un certain mépris pour ceux qui en avaient besoin) et ne possédant pas, non plus, l’influence personnelle nécessaire pour accéder aux postes importants, Charles Simonds choisit de commencer sa carrière publique à la chambre d’Assemblée. En 1822, il disputa avec succès un des quatre sièges de député de la circonscription et de la ville de Saint-Jean, et rejoignit ainsi à l’Assemblée son frère Richard, un des députés de la circonscription de Northumberland depuis 1816, et son beau-frère Thomas Millidge*, autre député de Saint-Jean. Au cours des toutes premières années de sa vie politique, Charles Simonds resta dans l’ombre. Durant la « crise de la succession » provoquée par la mort du lieutenant-gouverneur George Stracey Smyth* en 1823, il partagea sans doute le point de vue de Christopher Billopp, qui représentait les marchands, dans sa lutte contre la coterie dominante des fonctionnaires, dirigée par Ward Chipman* père. Néanmoins, Simonds se tint coi. Il employa ses premières années à bâtir des alliances : déjà reconnu comme le député le plus en vue de Saint-Jean, il avait besoin de nouer des relations avec les élites politiques des autres communautés importantes de la province. Ce n’était pas là une tâche politique facile parce que l’électorat de l’intérieur de la colonie considérait les intérêts commerciaux de Saint-Jean d’un œil très méfiant. Quelquefois des propositions ou des projets de loi pouvaient être rejetés simplement parce qu’ils avaient été présentés par des députés de la « ville ». L’initiative en matière politique était généralement prise par son frère Richard, plus jeune mais plus expérimenté, qui avait aussi l’avantage de représenter la côte nord de la colonie. Comme son frère, Charles commença à acquérir de l’influence ; au milieu et à la fin des années 1820, il présida plusieurs comités importants. En 1828, Richard, qui avait été élu président de la chambre l’année précédente, démissionna de ses fonctions à l’Assemblée pour se joindre au conseil ; Charles fut alors élu à l’unanimité pour lui succéder. À cette époque, lui et Edward Barron Chandler*, de la circonscription de Westmorland, étaient manifestement les deux députés qui pouvaient avoir le plus d’influence sur la chambre.
Aucun gouvernement ne pouvait espérer réaliser ses objectifs législatifs sans la coopération du président de la chambre. La rivalité entre les députés et les fonctionnaires qui formaient le conseil était souvent si vive que c’est le lieutenant-gouverneur qui, en réalité, avait la haute main sur le gouvernement : il négociait personnellement le programme législatif avec les députés influents. Ceux qui réussirent le mieux parmi ces administrateurs coloniaux furent sir Howard Douglas* et sir John Harvey ; les deux cultivèrent assidûment des liens d’amitié avec Simonds. C’est peut-être la question de la création d’un collège dans la colonie qui illustre le mieux l’importance de ces relations. Ardent partisan du progrès, Douglas était le principal promoteur d’une université au Nouveau-Brunswick. Conscient des difficultés liées à la création d’un établissement dont le financement dépendrait uniquement du Parlement provincial, Douglas obtint le 15 décembre 1828 une charte royale pour le King’s College, charte qui stipulait qu’environ la moitié du capital viendrait des revenus imprévus du Nouveau-Brunswick, avec lesquels on paierait aussi tous les frais annuels de fonctionnement du collège. Douglas réussit en grande partie parce qu’il avait pu obtenir l’appui de Simonds dans cette affaire. L’Assemblée vota les crédits nécessaires quoique, en 1829, le paiement de la somme qui dépassait le coût estimé de l’édifice (dont la construction avait commencé en 1825) n’ait été effectué que lorsque Simonds, en sa qualité de président, utilisa sa voix prépondérante. Simonds fut nommé membre du premier conseil du collège.
Malheureusement pour le jeune établissement, Douglas rentra en Grande-Bretagne en 1829, et les membres de la high church qui dominaient le conseil du collège s’abstinrent d’inviter Simonds à assister à leurs réunions. De plus, la répugnance du conseil à soumettre ses budgets à l’approbation de l’Assemblée et son refus d’admettre des non-conformistes dans ses rangs ou dans le corps professoral firent rapidement de Simonds le critique le plus virulent de cette maison d’enseignement (une modification apportée à la charte royale en Angleterre prévoyait que le conseil du collège n’avait pas le droit de nommer des non-anglicans à des postes de membre du conseil). Simonds avait toujours été inflexible sur un point : il ne devait y avoir aucune restriction d’ordre confessionnel au King’s College. Ferme défenseur de l’égalité religieuse, dès 1821 il avait voté avec la majorité de la chambre un projet de loi qui visait à permettre aux ministres des sectes non conformistes de célébrer des mariages et, en 1831, il plaiderait pour une distribution égale, à toutes les confessions religieuses, des fonds publics affectés à la construction d’édifices. Ces deux mesures, adoptées par l’Assemblée, furent véritablement démolies par le Conseil du Nouveau-Brunswick. En 1831, il avait pris la tête, à l’Assemblée, d’une importante coalition de non-conformistes et d’anglicans qui partageaient la même opinion dans le but de réduire à £600 la subvention annuelle du collège, qui s’élevait alors à £1 100. Il désapprouvait à la fois la tendance confessionnelle de l’établissement et les appointements que touchaient ses professeurs et ses employés. Heureusement pour l’avenir du collège, Simonds ne réussit pas à réunir une majorité de députés à l’Assemblée, mais les attaques constantes contre l’établissement mirent en péril sa survie même au début des années 1830.
Le principal rival de Simonds en chambre était Chandler, qui, dès 1830, parlait au nom des communautés de la côte du Nouveau-Brunswick tout comme Simonds parlait au nom de la vallée de la Saint-Jean. À l’ouverture de la session en 1831, Simonds et Chandler furent tous les deux proposés à la présidence. Lorsque l’Assemblée vota, il y eut partage des voix, et ce n’est qu’après le retrait des deux hommes que la chambre put se choisir un président : William Crane fut élu avec une majorité d’une voix. Simonds et Chandler restèrent de puissants rivaux dans toutes les chambres d’Assemblée jusqu’en 1836, et ce ne fut que dans les rares occasions où ils étaient d’accord que la chambre prit clairement position sur des sujets importants.
De toutes les questions qui préoccupèrent Simonds durant la première décennie de sa vie publique, aucune ne lui sembla aussi importante que celle des appointements et honoraires que touchaient les fonctionnaires du gouvernement. Il était opposé en principe au versement de deniers publics à des fonctionnaires qui ne pouvaient être tenus pour responsables devant les propriétaires fonciers et les contribuables, et son hostilité envers les fonctionnaires d’origine britannique était exacerbée par la xénophobie, le sentiment d’envie envers ceux considérés comme étant au-dessus de lui dans l’échelle sociale et le mépris pour les avocats et d’autres qui vivaient aux crochets de l’État. En janvier 1829, il réussit presque à faire suspendre le paiement d’honoraires au solliciteur général ; ces derniers ne furent approuvés qu’après que Douglas eut promis d’examiner les accusations portées contre ce fonctionnaire. L’opposition de Simonds au King’s Collège avait beaucoup à voir avec le montant des appointements versés aux fonctionnaires tels que le registraire, George Frederick Street. Ses principales bêtes noires étaient des fonctionnaires de la métropole tels que Henry Wright, receveur des douanes à Saint-Jean, qui, durant une bonne année, recevait plus de £3 000 pour un travail à temps partiel relativement facile. Simonds ferait souvent des comparaisons entre cette fonction et le poste de trésorier de la province qu’occupait son frère Richard, poste qui ne rapportait que £500 pour un travail beaucoup plus exigeant.
Au fur et à mesure que l’on étendit le régime tarifaire du Nouveau-Brunswick au début du xixe siècle, la proportion des revenus de la province gérée par l’Assemblée augmenta, et, en 1825, la chambre obtint le pouvoir d’administrer les revenus nets provenant des droits de douane impériaux perçus au Nouveau-Brunswick. Comme la tradition voulait que ce soit l’Assemblée qui vote les crédits destinés à des usages précis, le conseil se trouva rapidement dans la situation d’un gouvernement en exil ; les décisions concernant les finances étaient prises par le puissant comité de finances de la chambre, composé d’un député de chacune des circonscriptions de la province. Le conseil chercha donc son salut financier dans les revenus imprévus dont disposait encore la prérogative royale. Ces revenus, qui provenaient surtout des terres de la province, pouvaient être augmentés soit en imposant une redevance annuelle aux franc-tenanciers, soit en louant et en vendant les terres boisées de la couronne, qui couvraient environ les trois quarts de la province. Le représentant du roi responsable de ces terres était Thomas Baillie*, jeune homme de bonne famille né en Angleterre, ambitieux et arrogant, que le ministère des Colonies avait nommé en 1824 au lieu d’un citoyen né au Nouveau-Brunswick. En tant que commissaire des Terres de la couronne, il devint la cible de manifestations publiques de colère non seulement à cause de ses tentatives d’augmenter les revenus pouvant être tirés des terres et de la sévérité avec laquelle il appliquait les règlements relatifs aux terres, mais aussi en raison de son style de vie somptueux et de son utilisation arbitraire du pouvoir, contre laquelle il n’existait pas de recours judiciaire possible. Le lieutenant-gouverneur Douglas avait réussi à maintenir la situation politique stable, mais avec la crise constitutionnelle qui se dessinait entre l’Assemblée et le conseil, le nouveau lieutenant-gouverneur, sir Archibald Campbell*, en vint à compter de plus en plus sur ce personnage discuté qu’était Baillie.
Simonds craignait que Baillie n’arrive à obtenir l’indépendance financière du conseil en tirant le maximum des terres de la couronne de façon à amasser un capital d’une importance telle que les intérêts sur ce capital suffiraient à entretenir le corps exécutif à perpétuité. Ces craintes semblaient s’être réalisées en 1833, puisque cette année-là le conseil fut divisé en deux branches, l’une législative et l’autre exécutive. Non seulement Campbell invita-t-il Baillie à faire partie du nouveau Conseil exécutif, formé de cinq membres, mais il lui donna préséance ; il faisait ainsi de Baillie l’homme le plus puissant de la colonie après lui-même et ignorait plusieurs vétérans de la politique nés au Nouveau-Brunswick tels que Street.
En tant qu’étranger qui avait obtenu un poste grâce à son influence personnelle, qui conservait ce poste dans son propre intérêt plutôt que dans l’intérêt public et qui tirait de cette fonction un des revenus les plus importants de la province, Baillie heurtait toute une gamme de préjugés de Simonds. L’hostilité s’aggrava probablement quand Baillie poursuivit Simonds pour violation de propriété à Saint-Jean en 1827. Cependant, la raison pour laquelle Simonds avait pris la tête du mouvement qui visait à chasser Baillie, allait au delà des préjugés personnels. Tandis que Chandler et d’autres déploraient les tentatives de Baillie de maximiser les revenus provenant des terres de la couronne, jamais ils ne contestèrent son droit juridique, en tant que serviteur de la couronne, de refuser de fournir à la chambre un état des revenus imprévus du roi. La position peu orthodoxe de Simonds sur le plan constitutionnel était véritablement radicale. Il soutenait que la couronne et ses représentants ne possédaient pas de privilèges, qu’ils dépendaient de la chambre d’Assemblée et que la question centrale était celle de l’imposition arbitraire, décidée sans le consentement des gouvernés. Simonds, qui n’était pas avocat, rejeta avec mépris les objections à ses théories soulevées par Chandler, Crane et William Boyd Kinnear*. La position de Simonds, qui faisait fi de la rectitude de la rhétorique sur le plan constitutionnel, connut une immense popularité au fur et à mesure que la crise prit de l’ampleur en 1833 et 1834.
Au cours de la session de 1833, Simonds fut principalement responsable de la création d’un comité spécial des griefs. Ce comité, qu’il présidait, reçut le mandat d’enquêter sur les griefs courants ; il pouvait citer des témoins, les obliger à témoigner et forcer les responsables à soumettre les documents requis. Après trois semaines, Simonds présenta son rapport, à partir duquel la chambre prépara huit résolutions. Quatre de ces résolutions condamnaient les activités et la politique de Baillie, une autre déplorait l’imposition de redevances et la dernière proposait d’envoyer une délégation de deux personnes présenter les résolutions au secrétaire d’État aux Colonies, lord Stanley. Simonds et Chandler, les députés choisis, avaient probablement beaucoup d’espoir de réussir quand ils partirent en mai 1833. Simonds avait récemment remporté deux manches dans ses affrontements avec l’establishment politique de la province. En 1831, l’Assemblée avait protesté auprès de la Trésorerie à propos du montant des appointements versés aux fonctionnaires de la douane et avait suggéré d’importantes réductions. En février 1832, elle avait appris que sa proposition avait été acceptée. Plus tard la même année, la chambre avait aussi rejeté un projet de loi qui autorisait l’imposition de redevances.
En Angleterre, Simonds et Chandler eurent beaucoup de succès auprès de Stanley. Il était disposé à suspendre la perception de redevances et à céder l’administration des terres de la couronne au Parlement à trois conditions : une liste civile annuelle et permanente de £14 000 serait allouée par la chambre, Baillie conserverait son poste de commissaire et les £70 000 devant provenir de la vente de la Stanley Tract, dans le comté d’York, à la New Brunswick and Nova Scotia Land Company, iraient à la couronne. Ces recommandations furent débattues au cours de la session de 1834. Chandler et Simonds étaient profondément divisés ; le premier recommandait leur acceptation et le deuxième maintenait qu’elles étaient loin d’être satisfaisantes. Simonds gagna la partie finalement, et les propositions furent rejetées dans une large mesure parce que l’Assemblée ne voulait pas céder les sommes qui seraient retirées de la vente de la Stanley Tract. Au cours des deux années suivantes, comme les relations entre l’Assemblée et le lieutenant-gouverneur se détériorèrent complètement, on assista à des attaques sournoises et méchantes. Pour la première fois dans l’histoire de la province, l’animosité de l’Assemblée n’était plus dirigée uniquement contre les conseillers du lieutenant-gouverneur, mais contre le lieutenant-gouverneur lui-même. Simonds mena l’attaque : la période annuelle d’instruction de la milice, une des priorités du lieutenant-gouverneur, fut réduite de trois jours à une journée. Campbell riposta en dissolvant l’Assemblée le 22 mars 1834, mais, aux élections générales qui eurent lieu plus tard la même année, Simonds et ses partisans furent réélus aussi nombreux. Quand Campbell tenta de percevoir les redevances en 1835, l’Assemblée refusa un compromis : elle rejeta la suggestion du ministère des Colonies de remplacer les redevances par un montant fixe. De plus, l’Assemblée diminua tellement les crédits alloués à la milice que l’inspecteur général dut être renvoyé ; elle refusa aussi de voter des crédits pour les dépenses des membres du Conseil législatif. Ces derniers lui rendirent la pareille, par suite de quoi les députés incorporèrent leurs propres dépenses dans un projet de loi de finances général, que le conseil rejeta. Le Parlement fut alors prorogé sans avoir approuvé de projet de loi de finances.
Cette stratégie qui consistait à provoquer une impasse financière était une idée de Simonds. Il avait de nouveau prôné sa théorie selon laquelle seule l’Assemblée avait le droit de disposer des deniers publics et, après s’être disputé avec Chandler, homme plus modéré, il avait réussi à convaincre la chambre une fois de plus. Cependant, la victoire fut de courte durée. Les dépenses annuelles pour les travaux publics étaient devenues tellement cruciales pour la santé économique de la plupart des communautés du Nouveau-Brunswick que le Parlement fut convoqué trois mois plus tard, le projet de loi de finances adopté et les redevances remplacées par un versement annuel de £1 000 aux revenus imprévus. Pendant la session de 1836, Simonds recommanda que l’Assemblée envoie encore une fois une délégation auprès du secrétaire d’État aux Colonies, moyen déjà utilisé en 1833. Il s’ensuivit un violent débat, et les propositions de Simonds furent appuyées par 20 voix contre 9 malgré l’opposition combinée de Chandler et de William End*. Une seconde délégation de l’Assemblée, constituée de Lemuel Allan Wilmot* et de William Crane, rencontra donc le nouveau secrétaire d’État aux Colonies, lord Glenelg, cet été-là. Déjà aux prises avec une situation qui se détériorait sans cesse dans les Canadas, Glenelg accéda volontiers aux demandes de l’Assemblée. Les terres de la couronne et les revenus provenant de la Stanley Tract devaient être rendus en retour d’une liste civile annuelle de £14 000, les appointements de certains fonctionnaires britanniques devaient être graduellement réduits et le Conseil exécutif devait être élargi afin de refléter plus clairement la volonté populaire. Campbell résista à ces changements, puis finit par démissionner.
Son remplaçant, sir John Harvey, alla trouver Simonds à son arrivée en mai 1837 et noua avec lui une amitié qui devait se maintenir durant tout son mandat. Conformément aux instructions qu’il avait reçues, Harvey tenta de former un Conseil exécutif qui avait l’appui de l’Assemblée. Baillie et Street furent renvoyés, tandis que Simonds et son neveu Hugh Johnston* devinrent les premiers députés à avoir jamais siégé au conseil. Au cours de la session de l’Assemblée qui suivit, Simonds fut de nouveau élu président de la chambre, poste qu’il devait occuper pendant les quatre années suivantes.
Les années 1837 à 1841 constituèrent l’apogée de l’influence politique de Simonds. C’est durant cette période, que l’historien William Stewart MacNutt* a appelée « l’âge de l’harmonie », que le système de démocratie parlementaire du Nouveau-Brunswick atteignit sa majorité. Détenant pleine autorité sur l’affectation des finances et sur toutes les sources de revenus provinciaux, et ayant hérité des £70 000 que Baillie avait accumulées à partir des revenus imprévus, les députés de l’Assemblée s’engagèrent dans un important programme de travaux publics. Comme principal membre du Conseil exécutif auprès du lieutenant-gouverneur et comme président de l’Assemblée et leader du gouvernement en chambre, Simonds constitua la pierre angulaire sur laquelle fut édifié le nouvel ordre.
On paya cher cette harmonie cependant. Même si le Conseil exécutif comprenait alors deux députés influents de l’Assemblée et ne défiait plus ouvertement la chambre sur aucune question importante, la majorité de ses membres étaient toujours des fonctionnaires nommés et ils étaient responsables devant le lieutenant-gouverneur. La chambre d’Assemblée disposait maintenant des revenus mais, aux yeux de Simonds, elle se montrait irresponsable en matière de finances. Les députés pris individuellement lui semblaient être plus préoccupés des intérêts de leurs amis et de leur circonscription électorale que de ceux de l’ensemble de la province. De 1837 à 1842, le Parlement toucha des recettes de £467 000 et dépensa plus de £600 000. Soutenant que l’« abominable système » était responsable de la crise financière dans laquelle se trouvait plongé le Nouveau-Brunswick au début de 1842, Simonds appuya une résolution présentée en chambre qui proposait de ne procéder désormais à aucune affectation de crédits à moins que le Conseil exécutif n’ait fourni de budgets complets exposant les grandes lignes des recettes et des dépenses de l’année. Il considérait que la seule solution de remplacement serait d’instituer des contributions directes. Malgré tous ses efforts, le mode traditionnel d’affectation des crédits fut maintenu par 18 voix contre 12.
Sa première tentative pour rendre l’Assemblée responsable en matière de finances publiques ayant échoué, Simonds souscrit plus tard en 1842 aux propositions du nouveau lieutenant-gouverneur, sir William MacBean George Colebrooke*, de créer des municipalités qui déchargeraient le Parlement d’une partie importante du fardeau financier de la province. Simonds réussit à faire adopter le projet de loi par l’Assemblée grâce à sa voix prépondérante de président. Comme il convient, la bataille pour la création de municipalités fut perdue au Conseil législatif [V. Ward Chipman]. Face à cette défaite, le lieutenant-gouverneur décida de dissoudre l’Assemblée. Durant les élections générales de 1842–1843 qui s’ensuivirent, presque tous les députés influents, à l’exception de Simonds, s’opposèrent à Colebrooke. Même si Simonds fut réélu dans Saint-Jean, partout dans la province les traditionalistes furent élus en plus grand nombre.
L’influence de Simonds au sein du Parlement se trouva gravement réduite dans les jours qui suivirent immédiatement les élections. En 1842, il fut accusé de viol et de voies de fait simples sur la personne de sa gouvernante Ellen Seely, une femme mariée. En écrivant à sa mère, Moses Henry Perley*, commissaire aux Affaires indiennes, fit le commentaire suivant : « Cette affaire de Simonds est très délicate, en mettant les choses au mieux. Il semble évident qu’il harcelait cette femme pour des motifs peu louables et, qu’il ait eu recours à la force ou non, il s’est conduit comme un vieux birbe. Apparemment, il a peloté cette femme à trois ou quatre reprises et il a continué jusqu’à ce qu’elle ne le tolère plus. » Le 13 janvier 1843, ce veuf de 59 ans fut déclaré coupable, devant un jury présidé par un juge unique, à cinq chefs d’accusation de viol et à un de voies de fait simples. Plus tard, devant la Cour suprême, trois des premiers chefs d’accusation de viol furent rejetés, et Simonds fut finalement reconnu coupable à deux chefs d’accusation de voies de fait avec tentative de viol et à un autre de voies de fait simples. Même si, apparemment, cette affaire ne fut pas reprise par la presse, sa condamnation et le rejet du programme du lieutenant-gouverneur par l’électorat le persuadèrent probablement de ne pas chercher à se faire réélire au poste de président de l’Assemblée. C’est peut-être le sort réservé à une résolution visant à limiter l’allocation des crédits au cours de n’importe quelle session aux recettes estimées pour cette période, qui illustre le mieux le déclin de son influence à l’Assemblée après 1843. En effet, Simonds ne réussit à obtenir que sept voix pour cette résolution, dont celles de Wilmot et de Charles Fisher*, les libéraux les plus progressistes de la chambre.
Dans une tentative pour gagner l’appui de l’Assemblée, Colebrooke réorganisa son Conseil exécutif au début de 1843 pour y inclure tous les gens de talent et toutes les opinions politiques. Des cinq députés nommés, c’est-à-dire Johnston, Chandler, Wilmot, Simonds et Robert Leonard Hazen*, seul Simonds faisait partie du précédent conseil. Le nouveau gouvernement fonctionna sans incident grave jusqu’à la mort du secrétaire de la province, William Franklin Odell*, le jour de Noël de l’année suivante. Colebrooke, sans consulter personne, nomma son gendre Alfred Reade à ce poste. À la suite du partage des voix sur cette question, au Conseil exécutif, Wilmot démissionna parce qu’il avait pour principe que les postes importants devaient être accordés à des membres du Parlement suivant l’avis du Conseil exécutif, tandis que Hazen, Johnston et Chandler quittèrent le conseil parce qu’ils considéraient que le poste aurait dû être accordé à un citoyen né au Nouveau-Brunswick. Parmi les quatre membres du conseil qui appuyaient Colebrooke, c’est-à-dire Joseph Cunard*, John Simcoe Saunders*, John Montgomery* et Simonds, seul ce dernier pouvait prétendre avoir un appui quelconque de la population.
En défendant le lieutenant-gouverneur au cours des débats de l’Assemblée, Simonds énonça sa conception des possibilités et des limites du gouvernement responsable à l’intérieur d’un cadre colonial. Il était impossible, soutenait-il, d’exiger un gouvernement identique à celui du Royaume-Uni, parce que le Nouveau-Brunswick n’était pas un État souverain. Faire du Conseil exécutif un instrument de l’Assemblée détruirait l’autorité de la prérogative royale, telle qu’elle était exercée par l’intermédiaire du lieutenant-gouverneur, en même temps que cela transformerait tout le gouvernement de la province en un champ de bataille de politiques partisanes, comme c’était le cas en Nouvelle-Écosse et dans la province du Canada. Il croyait que l’Assemblée avait obtenu en 1836 tous les pouvoirs dont elle avait besoin ; le Conseil exécutif devrait rester l’institution où les intérêts du peuple et ceux de la couronne se rencontraient et se confondaient, et le gouvernement de la province devrait être gardé au-dessus des intérêts partisans de la chambre. Pour ces raisons, il rejeta l’idée que le poste de secrétaire de la province devrait être une nomination politique. Même s’il admit qu’il préférait que le poste soit accordé à un citoyen né au Nouveau-Brunswick, il accepta et appuya la décision du lieutenant-gouverneur dans cette affaire.
Que Simonds ait défendu énergiquement le lieutenant-gouverneur n’empêcha pas l’Assemblée, par un vote de 19 contre 13, de déplorer le geste accompli par ce dernier en nommant Reade, ni d’adopter au même moment, par 23 voix contre 10, une motion de défiance envers le Conseil exécutif. Le gouvernement croupion continua à fonctionner pendant le reste de l’année mais, malgré les démarches du lieutenant-gouverneur, Chandler, Johnston et Hazen refusèrent de rejoindre le conseil. Finalement, juste avant l’ouverture de la session de 1846, ceux qui faisaient toujours partie du conseil donnèrent leur démission. Au même moment, Simonds quitta aussi son siège à l’Assemblée. Le 1er février 1846, il fut nommé membre du Conseil législatif.
À la fin des années 1840, Simonds en vint à consacrer de plus en plus de temps à des choses locales et à ses propres affaires. Il fut commissaire de police à Portland, joua un rôle important dans la création d’un corps de police permanent dans cette ville et participa au maintien de la paix entre les deux factions de résidents irlandais.
Le 28 juin 1849, à la suite de l’abrogation par le Parlement britannique des lois sur la navigation, Simonds présida une assemblée publique des marchands et des habitants de Saint-Jean qui se préoccupaient de l’avenir de la province. De cette assemblée naquit la New Brunswick Colonial Association, dont le but était de « concevoir un plan pour l’émancipation générale de l’Amérique du Nord britannique, qui sera[it] soumis au gouvernement de Sa Majesté ». Au cours de l’été de 1849, l’association en vint rapidement à envisager l’éventualité d’une union de l’Amérique du Nord britannique, que ses membres voyaient comme une union fédérale qui laisserait de grandes possibilités d’autonomie régionale et qui garantirait aux provinces Maritimes un pouvoir égal à celui de la province du Canada à l’intérieur d’un Parlement uni. En novembre, Simonds et John Robertson* rencontrèrent à Montréal des membres de la British American League [V. George Moffatt*] pour discuter de cette question, mais il n’est rien sorti de cette réunion.
L’association mit de l’avant un ensemble d’idées qui devint la base du groupe réformiste de Saint-Jean. Aux élections provinciales de 1850, les réformistes présentèrent une liste imposante de candidats de cette ville : Simonds, Samuel Leonard Tilley*, William Hayden Needham*, William Johnstone Ritchie*, John Hamilton Gray* et Robert Duncan Wilmot*. Ils réussirent à battre tous les candidats du gouvernement. À l’ouverture de la session de 1851, Simonds fut de nouveau élu président de l’Assemblée. Cet honneur fut de courte durée cependant. Au mois d’août de la même année, dans une tentative pour consolider un Conseil exécutif de plus en plus faible, sir Edmund Walker Head* persuada deux des députés de Saint-Jean, Gray et Wilmot, de renoncer à leurs engagements et de se joindre au conseil. Parce qu’il accepta aussi le poste d’arpenteur général, Wilmot dut quitter son siège à l’Assemblée et tenter d’obtenir un nouveau mandat. Outrés de cette trahison, Simonds, Tilley et Ritchie condamnèrent publiquement Gray et Wilmot, puis, après que ce dernier eut été réélu, ils démissionnèrent de leurs fonctions de député.
La plupart des commentateurs de l’époque exprimèrent leur admiration pour la détermination politique dont firent preuve les trois réformistes de Saint-Jean. Tilley et Ritchie créèrent, à partir de cet événement, un mythe d’intégrité qui devait marquer toute leur carrière. Il semble que Simonds, alors âgé de 68 ans, ait délibérément choisi cette voie royale comme moyen de se retirer pour la deuxième fois. Il n’est pas surprenant qu’il ne se soit pas présenté aux élections provinciales de 1854. En mai 1856, John Henry Thomas Manners-Sutton*, lieutenant-gouverneur alors en fonction, prononça la dissolution de la chambre et força le gouvernement réformiste, dirigé par Charles Fisher, à démissionner sur la question du Prohibition Act de 1855. Aux élections générales qui suivirent, Simonds offrit de nouveau aux électeurs de Saint-Jean de les représenter à l’Assemblée, et il fut élu pour la huitième fois. En juillet, la chambre choisit ce vieux routier comme président, et il occupait cette fonction au moment de l’abolition de la loi controversée sur la prohibition.
La question des spiritueux avait profondément remis en cause les liens de fidélité aux quasi-partis qui s’étaient formés au début des années 1850. Même si la plupart des réformistes étaient d’accord avec le mouvement de tempérance, beaucoup d’entre eux avaient appuyé l’abolition de la loi ; ils croyaient que le nouveau gouvernement ne pourrait se maintenir au pouvoir pendant une semaine une fois que cette question aurait été retirée de l’arène politique. Impatient de vérifier cette hypothèse, Fisher présenta une motion de défiance après l’ouverture de la session de 1857. À la suite d’un long débat, le vote de la chambre fut de 20 contre 20. Du fauteuil présidentiel, Simonds réprimanda les deux partis pour leur manque de patriotisme et leur intérêt pour les postes que le parti au pouvoir avait le droit de distribuer à ses amis. Il finit par donner sa voix au gouvernement. Le « gouvernement du président » ne dura que cinq semaines ; après ce temps, la défection d’un de ses partisans persuada le Conseil exécutif de demander la dissolution du Parlement. Simonds retourna à Saint-Jean et cessa toute participation à la vie publique de la province. Il mourut moins de deux ans plus tard.
Charles Simonds fut probablement le personnage politique le plus important du Nouveau-Brunswick durant la première moitié du xixe siècle. Pendant 28 ans, il siégea comme député de la circonscription et de la ville de Saint-Jean à la chambre d’Assemblée, et il occupa le poste crucial de président de la chambre pendant 11 ans. Membre du Conseil exécutif pendant 9 ans, il fut le premier député à être nommé à un tel poste ; il siégea aussi pendant peu de temps au Conseil législatif. Toutefois, l’importance de Simonds va bien au delà des fonctions qu’il occupa. Les décisions qui furent prises entre 1828 et 1843 sur la plupart des questions importantes d’intérêt public concordaient davantage avec ses opinions qu’avec celles de toute autre figure publique de la province. Dans quelle mesure Simonds influença-t-il l’opinion publique ou refléta-t-il simplement les vues de certains groupes ? Cette question constitue le fondement même du débat historique. On ne peut cependant mettre en doute que Simonds contribua à ce que se règlent dans l’ordre les principaux problèmes d’intérêt public qui se posèrent au Nouveau-Brunswick entre 1830 et 1860.
La plupart des bons ouvrages d’histoire politique du Nouveau-Brunswick, à l’époque coloniale, donnent des renseignements sur la vie et la carrière de Charles Simonds. Voir : MacNutt, New Brunswick ; James Hannay, History of New Brunswick (2 vol., Saint-Jean, N.-B., 1909) ; G. E. Fenety, Political notes and observations : or, a glance at the leading measures that have been introduced and discussed in the House of Assembly of New Brunswick [...] (Fredericton, 1867) ; et Lawrence, Judges of N.B. (Stockton et Raymond). Pour connaître en détail la pensée et l’activité politiques de Simonds, la meilleure source est constituée par les débats de l’Assemblée législative qui étaient publiés par le New-Brunswick Courier. On trouvera d’autres informations dans N.-B., House of Assembly, Journal, 1820–1857, et Legislative Council, Journal, 1846–1850 ; au Musée du N.-B., M. H. Perley, letters, 1813–1854, Perley à [Mary Merritt Perley], 29 oct. 1842 (transcriptions) ; aux APNB, RG 2, RS6, A, et RG 4, RS24 ; et au PRO, CO 188. Malheureusement, Simonds n’a laissé aucun papier personnel. R. C. Campbell, « Simonds, Hazen and White : a study of a New Brunswick firm in the commercial world of the eighteenth century » (thèse de m.a., Univ. of N.B., Saint-Jean, 1972), constitue la meilleure étude des origines de la famille Simonds au Nouveau-Brunswick. [t. w. a.]
T. W. Acheson, « SIMONDS, CHARLES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 7 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/simonds_charles_8F.html.
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Auteur de l'article: | T. W. Acheson |
Titre de l'article: | SIMONDS, CHARLES |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1985 |
Année de la révision: | 1985 |
Date de consultation: | 7 nov. 2024 |