YEO, sir JAMES LUCAS, officier de marine, né le 7 octobre 1782 dans le Hampshire, Angleterre, fils aîné de James Yeo, qui fut à un moment donné agent pourvoyeur de la marine royale à Minorque (Espagne) ; décédé célibataire, en mer, le 21 août 1818.

Après avoir fréquenté pendant quelque temps l’école de Bishop’s Waltham, près de Winchester, dans le Hampshire, James Lucas Yeo entra dans la marine royale comme jeune volontaire, en mars 1793. Promu lieutenant de vaisseau le 20 février 1797, il fut nommé commander le 21 juin 1805 et capitaine le 19 décembre 1807. À cette époque, il était déjà reconnu pour son intrépidité et ses méthodes non conventionnelles de combattre en mer. À titre d’exemple, il avait capturé le premier navire qu’il commanda, le corsaire français Confiance, armé de 22 canons, au cours d’un raid éclair sur Muros, petit port fortifié du nord-ouest de la côte espagnole, le 4 juin 1805. Il était à ce moment-là lieutenant en premier à bord de la Loire, navire portant 46 canons. Il y avait la responsabilité d’une unité de débarquement qui devait se porter à l’attaque d’un fort local, dont on ignorait la puissance. En fait, on lui ordonna de neutraliser une batterie portuaire, potentiellement dangereuse, avant de marcher contre le fort, lequel faisait alors feu sur la Loire. Bien que Yeo n’eût que 50 hommes sous ses ordres, il prit d’assaut la place, défendue par 250 combattants et munie de 12 canons ; cette attaque victorieuse amena la capture de la Confiance, entre autres prises d’importance. Yeo fut rapidement nommé commandant de la Confiance, et l’Amirauté fut prompte à entériner cette affectation. Deux ans plus tard, le 19 décembre 1807, le grade convoité de capitaine qu’il reçut était sans doute relié aux services éclatants qu’il avait rendus au vice-amiral sir William Sidney Smith au cours des négociations et des efforts déployés qui conduisirent à l’évacuation de la famille royale portugaise au Brésil, devant la menace d’une invasion du Portugal par la France. À l’hiver de 1808–1809, il dirigea une expédition anglo-portugaise contre Cayenne, en Guyane française. Avec seulement 400 hommes et quelques pièces d’artillerie lourde, il força la capitulation d’une garnison de quelque 1 200 hommes protégés par de puissantes fortifications et par plus de 200 canons. Cet extraordinaire fait d’armes, qui eut pour conséquence l’expulsion des Français de l’Amérique du Sud, valut au capitaine Yeo d’insignes honneurs : le 17 août 1809, il reçut la croix de chevalier commandeur de l’ordre portugais de Saint-Benoît-d’Aviz – décernée pour la première fois à un protestant – et, le 20 juin 1810, il fut créé chevalier. Après son retour en Angleterre, il fut pendant quelques mois à la demi-solde, se remettant d’une violente attaque de malaria ; dès le début de 1811, on l’affecta sur le Southampton, navire de 32 canons, puis on lui donna l’ordre de partir pour la Jamaïque.

Le 19 mars 1813, sir James fut nommé commodore et commandant en chef des forces cantonnées sur les Grands Lacs du Haut-Canada. Jusque-là, il n’avait jamais commandé un bâtiment de ligne, et encore moins une escadre. En lui donnant cette affectation, on lui enjoignit formellement de n’entreprendre aucune opération sans « l’accord complet et l’approbation » de Prevost, commandant et gouverneur en chef de l’Amérique du Nord britannique. Yeo allait rapidement découvrir, en outre, que dans les Canadas il lui faudrait refréner son penchant pour les entreprises audacieuses, vu l’impérieuse nécessité de conserver la maîtrise du lac Ontario, lien essentiel entre l’arsenal et le chantier naval de Kingston, dans le Haut-Canada, et les troupes britanniques cantonnées dans la presqu’île du Niagara.

Yeo et les 437 officiers et hommes de troupe placés directement sous ses ordres débarquèrent à Québec le 5 mai 1813. Le lendemain, il était en route pour le Haut-Canada, aiguillonné par la nouvelle que York (Toronto) était tombé aux mains des Américains le 27 avril et que ce désastre avait coûté aux Britanniques une vedette, le Duke of Gloucester, et un navire de guerre, tous deux brûlés sur les cales du chantier de construction afin d’éviter qu’ils fussent pris par l’ennemi. En compagnie de Prévost, il atteignit Kingston le 15 mai ; en moins de deux semaines, il avait déployé ses troupes et préparé ses navires au combat. Il disposait d’un bâtiment récemment lancé, le Wolfe (23 canons), du Royal George (22 canons), du Prince Regent (16 canons), du brick Earl of Moira (14 canons), de deux schooners (8 canons chacun) et d’un certain nombre de canonnières. Contre lui, les Américains ne pouvaient rassembler que le Madison (24 canons), l’Oneida (16 canons) et environ dix schooners qu’ils avaient achetés après le déclenchement des hostilités et armés à la hâte de canons à longue portée. Pour l’heure, Yeo avait sans aucun doute la supériorité des armes, mais son escadre était dangereusement affaiblie par l’insuffisance de ses effectifs. La meilleure arme à sa disposition était encore une caronade de 32 livres, meurtrière dans les combats rapprochés mais d’une médiocre portée. Au contraire, les Américains, qui pouvaient compter sur des forces considérables, étaient équipés de canons de 24 livres à longue portée, qui leur conféraient un avantage certain dans les combats à distance.

Il fallait à tout prix que Yeo hâtât ses préparatifs, car Prévost espérait profiter du fait que l’escadre ennemie était à l’autre extrémité du lac pour aller frapper Sackets Harbor, dans l’état de New York, principale base navale américaine sur le lac Ontario. Cette opération avait pour but d’alléger la pression, tant navale que terrestre, qui s’exerçait sur les troupes du général de brigade John Vincent* dans la presqu’île du Niagara, et, si possible, de détruire le chantier naval américain de même qu’un bâtiment en construction qui menaçait de surpasser, par sa puissance de feu, tout navire dont disposaient les Britanniques. L’opération eut effectivement lieu les 28 et 29 mai, mais elle tourna à l’échec par suite du mauvais temps et de la prudence excessive de Prévost. Les Britanniques causèrent de grands dommages aux Américains et subirent eux-mêmes de nombreuses pertes ; même si l’escadre américaine, alertée, se dirigea en hâte vers le lieu de l’attaque, elle fit voile trop tard pour que Vincent pût tirer avantage de la situation. Yeo conserva toutefois la maîtrise effective du lac et apporta une aide précieuse à l’armée jusqu’au 23 juillet, jour où son adversaire, le commodore Isaac Chauncey, quitta Sackets Harbor avec une puissante escadre conduite par son nouveau navire de 28 canons, le General Pike. Pendant les deux semaines suivantes, les deux commandants manœuvrèrent sans résultats décisifs. Yeo remporta une modeste victoire le 10 août, mais, le 28 septembre, au cours d’un engagement connu sous le nom de Burlington Races, il se sentit obligé d’abandonner le combat et de mettre le cap sur Kingston. Entre-temps, le 10 septembre, son escadre du lac Érié, placée sous le commandement de Robert Heriot Barclay*, avait été détruite à Put-in-Bay (Ohio) par Oliver Hazard Perry.

La campagne de 1813 avait été fort décevante pour l’un et l’autre commandant : Chauncey, qui avait l’avantage de disposer de plus de canons à longue portée, n’avait pas réussi à trouver ou à créer une occasion de les utiliser victorieusement ; quant à Yeo, il avait attendu en vain les vents favorables qui lui auraient permis de se servir efficacement de ses caronades dévastatrices à courte portée. La réaction de Yeo fut de consacrer l’hiver de 1813–1814 à réarmer ses navires et à en construire de plus puissants. Mais, dans cette double entreprise, il souffrait d’un désavantage marqué : alors que les Américains jouissaient de la sécurité de leurs voies de communication intérieures, les Britanniques devaient utiliser, pour faire parvenir à Kingston les ravitaillements, l’équipement et les renforts, la route constamment exposée du Saint-Laurent.

Sir James put néanmoins quitter Kingston le 3 mai 1814 avec une escadre fortement armée que venaient renforcer deux puissantes frégates, le Prince Regent et le Princess Charlotte, équipées respectivement de 56 et de 42 canons. Au demeurant, il avait encore la supériorité des caronades et pouvait opposer 87 canons à longue portée aux 61 dont Chauncey était censé disposer. En outre, il avait en construction un navire de 112 canons, le St Lawrence, qui serait le plus puissant navire jamais lancé dans les deux Canadas. Le 6 mai, il participa avec le lieutenant général George Gordon Drummond*, commandant de l’armée dans le Haut-Canada, à une attaque des mieux réussies contre la base américaine d’Oswego, dans l’état de New York, et, trois jours plus tard, il bloqua Sackets Harbor. Il leva le blocus le 6 juin pour retourner à Kingston, mais il conserva la maîtrise du lac jusqu’à ce que Chauncey parût le 9 août au large de la ville avec sa nouvelle frégate, le Superior, armée de 32 canons à longue portée et de 30 caronades de 42 livres. Ayant également sous ses ordres une nouvelle frégate de 42 canons, le Mohawk, il était nettement supérieur à Yeo sur le plan de l’armement.

L’escadre américaine se retira le 1er septembre. Sir James resta au port, ne voulant point risquer son escadre au large avant que ne fût achevée la construction du St Lawrence. Ce gros navire était devenu l’objet de vives inquiétudes dans les cercles des officiers supérieurs. Pendant des mois, il avait absorbé toutes les ressources du chantier de Kingston, et, à l’époque de son lancement, au début de septembre, l’armée de Drummond souffrait d’un manque aigu de ravitaillements et de renforts dans la presqu’île du Niagara. Il fallut encore cinq semaines pour équiper le St Lawrence qui appareilla finalement le 15 octobre pour Head of the Lake (dans les environs de ce qui est aujourd’hui Hamilton Harbour), en compagnie d’une armada de navires de soutien et de ravitaillement. Par la suite, Chauncey resta discrètement à Sackets Harbor. Il n’avait guère le choix : même ses deux plus gros bâtiments n’auraient pu tenir sous le feu des 112 canons – dont 68 de 24 et 32 livres à longue portée – du nouveau navire amiral de Yeo.

Le 11 septembre 1814, le capitaine George Downie, adjoint de Yeo à l’île aux Noix, dans le Bas-Canada, avait perdu son escadre et était mort au cours de la bataille du lac Champlain, lors de la tentative de Prévost d’envahir les États-Unis à partir de Montréal. C’était le second désastre qu’essuyait le commandant Yeo, mais, dans les deux cas, ses subordonnés avaient été forcés par des commandants de l’armée, d’un grade supérieur, de se lancer prématurément à l’attaque : Barclay, sur le lac Érié, par le major général Henry Procter*, et Downie, sur le lac Champlain, par Prévost lui-même. Ce dernier était particulièrement coupable. Il savait pertinemment que le nouveau navire de Downie, la Confiance, n’était pas prêt à affronter l’ennemi, et il refusa de fournir l’aide de l’armée qu’il avait promise, au moment où le sort de la bataille allait se décider. Jusque-là, les relations entre Yeo et Prévost étaient restées froides mais correctes. Le commodore avait été indisposé par la prudence et les hésitations du commandant en chef à Sackets Harbor, et, depuis lors, il avait eu de bonnes raisons de s’irriter de certaines demandes visant à appuyer l’armée, qu’il considérait comme non réalistes eu égard à la sécurité et aux possibilités de son escadre du lac Ontario. Mais la guerre sévissait encore, et Yeo s’en tint, dans sa réaction officielle au désastre du lac Champlain, à un rapport qu’il adressa à l’Amirauté le 29 septembre et dans lequel il dénonçait Prévost comme étant l’auteur de la tragédie qui avait frappé Downie. Il est peu vraisemblable que ce rapport ait eu un effet direct sur la carrière de Prévost : au moment où Londres en prit connaissance, le secrétaire d’État à la Guerre et aux Colonies avait déjà, selon toute apparence, décidé de le rappeler.

La campagne navale dans les eaux intérieures prit fin le 21 novembre. Une fois de plus, Yeo consacra la paix relative de l’hiver à renforcer son escadre. Durant les 19 mois qu’il passa dans les deux Canadas, la guerre qu’il livra aux Américains, dans le domaine de la construction navale, s’intensifia à un degré extraordinaire. Ses projets pour 1815 étaient, comme il convenait, hardis et ambitieux à la fois. La frégate Psyche, armée de 56 canons, fut lancée à la fin de décembre 1814, et, avant la fin du mois de janvier suivant, il avait deux navires de 110 canons sur les cales. Le Psyche n’entra jamais en service et les deux autres navires ne furent jamais achevés, Prévost ayant reçu, le 1er mars 1815, l’annonce de la ratification du traité de paix anglo-américain, signé à Gand (Belgique) le 24 décembre 1814. Le lendemain, on informa le commandant en chef que son mandat était révoqué et qu’il devait se rendre à Londres pour justifier la façon dont il avait dirigé la campagne de Plattsburgh.

Sir James fut aussi convoqué à Londres sans délai, mais il n’avait aucune raison d’être inquiet, soit pour sa réputation, soit pour son avenir professionnel. Toutefois, son état de santé était précaire : il souffrait de surmenage et des effets débilitants du paludisme particulier à Kingston. Le commodore sir Edward Campbell Rich Owen lui succéda le 20 mars 1815, et, peu après, Yeo s’embarqua pour l’Angleterre. Arrivé au Royaume-Uni le 16 mai, il adressa à l’Amirauté, le 30 mai, un long rapport sur son expérience canadienne. À son avis, les succès britanniques dans ce secteur étaient le résultat de la « stupidité » peu commune de l’ennemi, illustrée en particulier par le fait que les Américains n’avaient pas songé à couper la ligne vulnérable du Saint-Laurent. Il ne croyait pas qu’on répéterait cette erreur fondamentale, ni que les Britanniques pourraient conserver les lacs Supérieur, Michigan et Huron dans l’éventualité d’un nouveau conflit. De plus, il recommandait avec force que Kingston fût transformé en une forteresse d’envergure, reliée à Montréal par un réseau intérieur de voies navigables le long de l’Outaouais et de la rivière Rideau.

Le 5 juin 1815, Yeo fut nommé commandant en chef de la côte occidentale de l’Afrique. On lui confia la responsabilité particulière de patrouiller le territoire en vue de mettre fin à l’activité des esclavagistes, ce qui lui convenait bien, puisqu’il était un abolitionniste convaincu. Il allait hisser son guidon de commodore sur l’Inconstant. Cette nomination montre à quel point il était bien vu de l’Amirauté. En effet, au milieu de l’été de 1815, la marine fut rapidement démobilisée, et un grand nombre de capitaines et d’autres officiers supérieurs furent mis à la demi-solde. Il ne put quitter l’Angleterre avant plusieurs semaines parce qu’on lui avait demandé de témoigner, à la mi-août, devant le conseil de guerre convoqué pour juger ceux de ses officiers qui avaient survécu à la bataille du lac Champlain. Au demeurant, tous furent acquittés honorablement, la responsabilité de ce désastre ayant été rejetée sur Prevost.

La mission. africaine de Yeo allait être sa dernière. Il mourut de « faiblesse générale », à l’âge de 35 ans, à bord du Semiramis, sur lequel il avait été affecté en octobre 1817, pendant une traversée de la Jamaïque vers l’Angleterre. Ses funérailles eurent lieu, avec tous les honneurs militaires, dans la chapelle Royal Garrison de Portsmouth, le 8 septembre 1818. Lui survécurent ses parents, ses sœurs et son unique frère, le lieutenant de vaisseau George Cosby Yeo, qui fut tué dans un accident à bord d’un navire au printemps de 1819.

James Lucas Yeo fut un brillant officier dont le culte désintéressé du devoir contribua dans une large mesure à sa mort prématurée. Il a bien mérité de sa patrie et s’est acquis à bon droit une place honorable parmi les héros de la guerre de 1812.

John W.Spurr

PRO, ADM 1/27362738 (mfm aux APC).— William James, A full and correct account of the military occurrences of the late war between Great Britain and the United States of America [...] (2 vol., Londres, 1818). « Memoir of the public services of Sir James Lucas Yeo, knt., captain in the Royal Navy », Naval Chronicle, 24 (juill.-déc. 1810) : 265285 (l’article comprend un portrait) ; Naval Chronicle, 40 (juill.-déc. 1818) :243s.— Select British docs. of War of 1812 (Wood), 2 ; 3, 1re part.— Kingston Gazette, 18131815.— Colledge, Ships of Royal Navy, 1.— DNB. H. J. Morgan, Sketches of celebrated Canadians and persons connected with Canada, from the earliest period in the history of the province down to the present time (Québec et Londres, 1862 ; réimpr., Montréal, 1865), 221 s.— W. L. Clowes, The Royal Navy : a history from the earliest times to the present (7 vol., Londres, 18971903), 5. Hitsman, Incredible War of 1812. A. T. Mahan, Sea power in its relations to the War of 1812 (2 vol., Boston, 1905). Theodore Roosevelt, The naval war of 1812, or the history of the United States Navy during the last war with Great Britain, to which is appended an account of the battle of New Orleans (New York et Londres, 1882), spécialement 251, 355, 367. E. A. Cruikshank, « The contest for the command of Lake Ontario in 1812 and 1813 », SRC Mémoires, 3e sér., 10 (1916), sect. ii : 161223 ; « The contest for the command of Lake Ontario in 1814 », OH, 21 (1924) : 99159.— C. P. Stacey, « The ships of the British squadron on Lake Ontario, 181214 », CHR, 34 (1953) : 311323.— C. Winton-Clare [R. C. Anderson], « A shipbuilder’s war », Mariner’s Mirror (Cambridge, Angl.), 29 (1943) : 139148 ; réimpr. dans The defended border : Upper Canada and the War of 1812, Morris Zaslow et W. B. Turner, édit. (Toronto, 1964), 165173.

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John W.Spurr, « YEO, sir JAMES LUCAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 7 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/yeo_james_lucas_5F.html.

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Auteur de l'article:    John W.Spurr
Titre de l'article:    YEO, sir JAMES LUCAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
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