Parti rouge

Héritier du radicalisme du Parti patriote, le Parti rouge fit la promotion au Canada-Est, à partir des années 1850, de thèses libérales, et s’opposait aux conservateurs, les « bleus » de George-Étienne Cartier. Les idées des rouges se propagèrent dans le journal l’Avenir, puis dans le Pays à Montréal et dans le National à Québec. L’Institut canadien, cercle littéraire, était le foyer du rougisme montréalais. Réclamant avec force le droit de dissocier religion et politique, les rouges suscitèrent une forte opposition cléricale. Ils s’opposèrent avec véhémence au projet de confédération des provinces de l’Amérique du Nord ; lorsque le projet fédéral se concrétisa, le chef du Parti rouge, Antoine-Aimé Dorion, s’activa à structurer le « nouveau » Parti libéral fédéral pour lui enlever toute tache de radicalisme et d’anticléricalisme.