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AMANTACHA, baptisé sous le nom de Louis de Sainte-Foi, Huron éduqué en France, plus tard ami et aide des missionnaires jésuites, né en 1610 ( ?) en Huronie, mort probablement en 1636 dans le pays des Iroquois.

Le père d’Amantacha, Soranhes, qui vivait à Téanaostaiaé (Saint-Joseph II), fut un des premiers et plus actifs participants à la traite des fourrures. Alors que le père Nicolas Viel se trouvait en Huronie, Soranhes lui promit qu’il laisserait son fils vivre parmi les Français et recevoir d’eux son éducation. En cela, comme dans ses autres rapports avec les missionnaires, il semble avoir obéi surtout au désir de se gagner les faveurs des autorités françaises de Québec. En 1626, il mena Amantacha, alors âgé de 16 ans, à Québec où il le confia au père Joseph Le Caron. Plusieurs navires consentaient à emmener ce garçon en France et une querelle s’éleva au sujet de sa garde entre les Récollets, les Jésuites et Émery de Caën. En fin de compte, le père Joseph abandonna les prétentions des Récollets en faveur des Jésuites.

M. de Caën mena Amantacha en France, et, une fois là, M. de Ventadour le confia aux Jésuites. Il fut baptisé dans la cathédrale de Rouen ; son parrain était le duc de Longueville et sa marraine, Mme de Villars. La rumeur d’après laquelle il était le fils du roi du Canada attira une grande foule au baptême. Il resta deux ans en France, où les Jésuites se chargèrent de son éducation et lui enseignèrent à lire et à écrire. À son retour au Canada en 1628, les Anglais s’emparèrent du navire à bord duquel il se trouvait, et qui faisait partie de la flotte de la Compagnie des Cent-Associés, commandée par l’amiral Roquemont de Brison. Apprenant qu’il était fils d’un roi indigène et pensant qu’il pourrait leur servir plus tard, les Anglais gardèrent Amantacha quand ils remirent les autres passagers en liberté. On le mena à Québec en 1629, mais il fut libéré quand les Kirke apprirent sa véritable condition. Il rentra alors au pays des Hurons avec Étienne Brûlé.

Au retour des Français, il s’efforça d’aider Champlain et les Jésuites dans leurs rapports avec son peuple. Il se rendit à Québec au cours de l’été de 1632 et de 1633, exhortant les gens de sa nation à reprendre la traite avec les Français et manifestant quelque intérêt envers la religion, bien que les Jésuites eussent des doutes au sujet de sa conduite. Amantacha, désireux d’obtenir quelque prestige militaire parmi les siens, participa à leurs incursions contre les Iroquois. En 1634, il faisait partie avec son père d’un groupe de guerriers qui tombèrent dans une embuscade dressée par l’ennemi. Son père s’enfuit vers la nation des Neutres, mais Amantacha, capturé, ne réussit à s’enfuir qu’après s’être fait couper un doigt par les Iroquois. De retour en Huronie, il fit beaucoup pour aider les Jésuites, tandis que son père, espérant regagner la faveur des Français pour son commerce, attribuait son évasion à Dieu et exprimait le désir que toute sa famille se convertisse. Les Jésuites se rendirent à son village, où ils passèrent un certain temps à instruire ces gens, mais sans grand succès.

Pendant la Semaine sainte de 1636, Amantacha rendit visite aux Jésuites. Puis il partit avec son oncle pour une expédition contre les Iroquois d’où il ne revint pas. Il avait apparemment été capturé. Certains membres de sa famille crurent qu’il vivait avec une famille iroquoise, mais la plupart pensèrent plutôt qu’il avait été tué. Son père, Soranhes, mourut, sans avoir reçu le baptême, le 24 août 1637. On prétend qu’il se suicida à cause du chagrin que lui causa la perte de son fils.

Bruce G. Trigger

JR (Thwaites).— Le Clercq, First establishment of the faith (Shea).— Sagard, Histoire du Canada (Tross), IV.— Desrosiers, Iroquoisie, 135.

Bibliographie générale

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Bruce G. Trigger, « AMANTACHA, Louis de Sainte-Foi », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/amantacha_1F.html.

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Auteur de l'article:    Bruce G. Trigger
Titre de l'article:    AMANTACHA, Louis de Sainte-Foi
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    18 mars 2024