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Titre original :  William Sullivan Barnes. Image courtesy of the archives of the Unitarian Church of Montreal/Église Unitarienne de Montreal, Montreal, Quebec.

Provenance : Lien

BARNES, WILLIAM SULLIVAN, ministre unitarien, né le 16 juin 1841 à Boston, unique enfant de William Ham Barnes, ministre baptiste, et de Lydia Ann Yetton ; en 1864, il épousa Mary Alice Turner, et ils eurent deux fils et une fille ; décédé le 2 avril 1912 à Montréal.

William Sullivan Barnes se prépara au ministère baptiste à Boston et fut ordonné en 1864. Durant trois ans, il desservit une congrégation à Melrose, au Massachusetts, mais il dut démissionner car des membres influents ne supportaient pas son libéralisme. En 1869, il fut appelé à l’église unitarienne de Woburn.

Dix ans plus tard, les unitariens de Montréal invitèrent Barnes à prendre la succession de John Cordner* qui, par son long et fructueux ministère, avait établi une congrégation comptant bon nombre d’éminents citoyens. Montréal était reconnu pour la grande qualité de ses prédicateurs, et pourtant, Barnes ne tarda pas à s’y distinguer. Il préférait prêcher sans notes et finit par substituer une tribune à la chaire, qui fut donnée à une église catholique. Des masses de gens qui n’avaient nulle intention de devenir unitariens se pressaient à ses offices. Contrairement à Cordner, qui avait fait valoir que, du point de vue rationnel, l’unitarisme était préférable au protestantisme conventionnel, Barnes exhortait simplement les fidèles à suivre la voie indiquée par Jésus-Christ. « Sa valeur pour le monde, disait-il, tient à ce qu’il a été élu par [...] la foi respectueuse des générations en tant qu’[...] exemple suprême de ce que c’est que vivre. »

L’adhésion de Barnes à Jésus comme modèle n’était pas simplement un artifice rhétorique. Beaucoup de gens ont témoigné de sa profonde spiritualité et de sa générosité ; le terme « semblable au Christ » lui a souvent été appliqué. Malgré sa timidité, son manque d’assurance et sa constitution fragile (il souffrit toujours d’asthme), il devint, comme le dit un journal dans un article de tête paru au moment de sa mort, « le principal apôtre, à Montréal, de cette très profonde vie spirituelle où religion et beauté [...] sont inséparables ».

Barnes acceptait la théorie darwinienne de l’évolution et appliquait des méthodes critiques à l’étude de la Bible. C’est ce qui, en premier lieu, façonna sa pensée. Ultérieurement, il s’intéressa beaucoup plus à l’expression artistique de la religion. Ses conférences sur les poètes attiraient des auditoires nombreux, mais ce furent ses exposés sur les beaux-arts, et notamment ses conférences devant la section montréalaise de la Women’s Art Association of Canada, qui le rendirent célèbre. La citation accompagnant le doctorat en droit que lui décerna en 1909 la McGill University parlait de « ses réalisations en arts et lettres, [de] sa participation à la diffusion de la culture et [de] son zèle dans tous les domaines relatifs à la vie spirituelle de la collectivité ».

William Sullivan Barnes écrivait peu. De plus, en raison de son indifférence envers la promotion de sa confession religieuse et envers les institutions en général, l’effectif réel de la congrégation dont il avait hérité décrut énormément pendant son ministère. Son legs le plus durable fut l’église terminée un an avant qu’il prenne sa retraite en 1909. Comme l’édifice qu’elle remplaçait, elle reçut le nom d’église du Messie. Conçue par Edward* et William Sutherland Maxwell, elle incarnait, par son architecture et sa décoration, la beauté que Barnes rêvait de voir se déployer dans le culte et dans la vie. Après sa mort, on y posa un immense vitrail dédié à sa mémoire. Un incendie détruisit l’église en 1987.

Phillip Hewett

Peu de sermons de William Sullivan Barnes subsistent encore. On peut trouver sous forme dactylographiée certains de ces textes datant de 1897 aux Unitarian Church of Montreal Arch. Une partie d’un sermon a été publié dans la Gazette (Montréal) le 31 octobre 1899 et un autre, intitulé « The beauty of holiness » et publié une première fois en 1912, a été réimprimé dans A century and a half : a collection of sermons by ministers of the Unitarian Church of Montreal to celebrate its sesquicentennial (Montréal, 1992), 23–31. En outre, Barnes a écrit « The Unitarian movement in Canada », pour Canada, an encyclopædia Hopkins), 4 : 128–130.

AN, MG 29, D61.— Unitarian Church of Montreal Arch., W. N. Evans, histoire manuscrite du premier demi-siècle de la congrégation de Montréal, 1892 ; N. N. Evans, histoire manuscrite du deuxième demi-siècle de la congrégation de Montréal, 1932 ; Minute-books ; Scrapbook.— Gazette, 4 avril 1912.— F. R. Griffin, « The dedication of the Barnes memorial window », A century and a half, 33–39.— S. B. Snow, « William Sullivan Barnes », Heralds of a liberal faith, S. A. Eliot, édit. (4 vol., Boston, 1910–1952), 4 : 27–30.

Bibliographie générale

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Phillip Hewett, « BARNES, WILLIAM SULLIVAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/barnes_william_sullivan_14F.html.

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Auteur de l'article:    Phillip Hewett
Titre de l'article:    BARNES, WILLIAM SULLIVAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
Date de consultation:    18 mars 2024