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BÉLANGER, ALEXIS, prêtre, missionnaire, né le 18 janvier 1808 à Saint-Roch-des-Aulnaies, Bas-Canada, fils de Pierre Bélanger et de Marie-Marthe Talbot, décédé le 7 septembre 1868 à Sandy Point, Terre-Neuve.

Cadet d’une famille de 16 enfants, Alexis Bélanger est jugé trop faible de santé pour supporter les rudes travaux des champs et il est vite orienté vers les études. À l’ouverture du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, le 1er octobre 1829, il est en belles-lettres. Ses humanités terminées en 1832, il passe trois années au grand séminaire de Québec et est ordonné prêtre par Mgr Joseph Signay* le 19 septembre 1835. Après un court stage à Baie-du-Febvre (Baieville), l’abbé Bélanger est nommé, en 1836, vicaire à Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce (Sainte-Marie) avec les mentions élogieuses de « prêtre intéressant » et « excellent sujet ».

En 1839, Alexis Bélanger est envoyé comme missionnaire aux Îles-de-la-Madeleine qui comptent, à cette époque, une population catholique de 1 380 âmes. Une goélette l’y amène au mois d’octobre. Jusqu’en 1845, il exerce son ministère dans la paix et « la fraternité évangélique » au sein de cette population d’origine acadienne. Cependant, les exactions de plus en plus onéreuses des héritiers d’Isaac Coffin *, seigneur des îles de 1798 à 1839, et les pêches abusives des Américains, qui avaient envahi les ports et les quais au point que les Madelinots devaient payer pour conserver leur droit de pêche, provoquent, vers la fin des années 1840, un nouvel exode des Acadiens. Désirant partager le sort de ses ouailles, Bélanger s’offre à les desservir là où elles iront. Dans ce but, il passe l’hiver de 1849–1850 à Rustico, Île-du-Prince-Édouard, et à Caraquet, Nouveau-Brunswick. C’est là qu’il reçoit de l’archevêque de Québec son obédience pour le Labrador et la côte ouest de Terre-Neuve.

Le 7 septembre 1850, Bélanger arrive à la baie de Saint-Georges avec les pouvoirs de vicaire général de Mgr John Thomas Mullock, évêque de Terre-Neuve. Il établit sa résidence à Sandy Point, hameau principal de la baie, dans un presbytère de bois rond, auprès d’une chapelle de même style. Sans perdre de temps, il se met à la tâche en desservant les pêcheurs répartis sur la côte ouest. Il entreprend même, en 1850, 1852 et 1853, des tournées missionnaires de deux mois chacune dans la région de la basse Côte-Nord, rattachée au diocèse de Terre-Neuve jusqu’en février 1853.

Isolé et privé de presque tout, le missionnaire trouve cependant du réconfort dans les visites qu’il rend à ses confrères de l’Île-du-Prince-Edouard, de l’île du Cap-Breton et des îles Saint-Pierre et Miquelon. De plus, ces derniers lui écrivent régulièrement et lui envoient aussi, de temps à autre, des livres venus de France qu’il appelle ses « chers compagnons d’exil ». Dans sa correspondance, Bélanger se révèle un épistolier remarquable, au style limpide, doué d’une grande sensibilité, d’un jugement solide et d’un zèle vraiment apostolique. La journée du 18e anniversaire de son arrivée sur le « littoral français » de Terre-Neuve, le 7 septembre 1868, Alexis Bélanger meurt épuisé par sa charge pastorale difficile. Conformément à son désir, il est inhumé à Saint-Roch-des-Aulnaies le 29 du même mois.

Sans renier sa patrie d’origine ni négliger les catholiques de langue gaélique pour lesquels il obtint des secours religieux dans leur langue, Alexis Bélanger se dévoua pendant près de 30 ans auprès de la population française pauvre et méprisée du golfe du Saint-Laurent, des îles et des côtes, et fut son appui dans sa volonté de survivance.

René Bélanger

AAQ, 210 A, XVIII, XIX ; 301 CN, I.— ASQ, Fonds É.-G. Plante, 198 ; Séminaire, 110, no 36.— [J. J. Audubon], Audubon’s America ; the narratives and experiences of John James Audubon, D. C. Peattie, édit. (Boston, 1940), 228s.— Rapport sur les missions du diocèse de Québec [...], no 21 (mai 1874) : 46–48.— Allaire, Dictionnaire.— Carrière, Hist. des O.M.I., III : 229 ; IV : 22, 35s., 38.— René Baudry, L’abbé Alexis Bélanger, missionnaire..., SCHÉC Rapport, 25 (1957–1958) : 103–109.

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René Bélanger, « BÉLANGER, ALEXIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/belanger_alexis_9F.html.

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Auteur de l'article:    René Bélanger
Titre de l'article:    BÉLANGER, ALEXIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024