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Titre original :  Beslay

Provenance : Lien

BRESLAY, RENÉ-CHARLES (Charles-René) DE, prêtre, sulpicien, missionnaire, vicaire général de l’évêque de Québec, né au Mans (Maine, France) en juin 1658, décédé à Paris le 4 décembre 1735.

Après avoir passé dix ans au service de Louis XIV à titre de « gentilhomme servant de la Chambre du Roi », Breslay entra dans la compagnie de Saint-Sulpice. Il prononça ses vœux en 1689, et par la suite demanda de servir l’Église en Nouvelle-France. Sa demande fut agréée le 1er février 1694. Il arriva dans la colonie le 3 août 1694 et fut envoyé à Montréal, d’abord comme vicaire (1694–1696), puis comme curé de la paroisse de Notre-Dame (1696–1703). Nommé curé de la paroisse de Sault-Saint-Louis, située à l’extrémité de l’île de Montréal, en mars 1703, il contribua à la fondation, à l’île-aux-Tourtres, d’une mission desservant les îles de Vaudreuil. L’abbé de Breslay, qui avait appris la langue algonquine, fonda cette mission à l’intention des Algonquins qu’il avait persuadés de venir s’installer à cet endroit.

Les 16 ans qu’il passa à l’île-aux-Tourtres furent marqués par la fondation d’une paroisse à Sainte-Anne-du-Bout-de-l’île et par le conflit qui l’opposa au gouverneur Rigaud de Vaudreuil au sujet du commerce de l’eau-de-vie que Breslay réprouvait. De plus, au cours de ces années, il exerça son ministère dans la paroisse de Pointe-Claire (1716–1719) et apporta son aide à la construction d’un canal que Dollier de Casson avait conçu pour éviter les rapides du Sault-Saint-Louis (rapides de Lachine).

Désireux de plaider la cause de ses missions et de défendre l’attitude de l’Église sur la question de l’eau-de-vie devant les autorités de la métropole, l’abbé de Breslay retourna en France (1719–1720) Là, il rencontra le comte de Saint-Pierre à qui on venait de concéder l’île Saint-Jean (île du Prince-Édouard) et les îles environnantes. Sur l’invitation de celui-ci et avec l’enthousiaste approbation de M, Lechassier, supérieur général de la compagnie des Sulpiciens, l’abbé de Breslay devenait, en avril 1720, le premier curé de l’île Saint-Jean. Il devint aussi, à la même époque, vicaire général de l’évêché de Québec. Avec l’aide de M. Métivier, il fonda une paroisse à Port-La-Joie (près de l’actuelle Charlottetown) où une église fut dédiée à saint Jean l’Évangéliste en 1722. Il remplissait enfin les multiples fonctions qui lui incombaient à titre de prêtre missionnaire de Beaubassin (Chignecto) et des autres centres, en particulier de la mission de Malpèque (baie Malpèque, île du Prince-Edouard) que les Micmacs fréquentaient en été. Lechassier avait rêvé de fonder un séminaire à l’île Saint-Jean mais l’abbé de Breslay, qui considérait le projet prématuré, le lui déconseilla. Dans le but d’alléger le fardeau financier que représentait l’entretien des curés, le comte de Saint-Pierre proposa de faire venir des membres d’un ordre mendiant pour le travail missionnaire, et c’est à cette fin que l’abbé de Breslay retourna en France le 29 avril 1723.

Puis, après avoir été pendant un court laps de temps curé à Louisbourg (île Royale), il fut nommé à Annapolis Royal (autrefois Port-Royal) en novembre 1724, à la demande des habitants du lieu. Le conseil le reçut officiellement et on lui assigna, à l’extrémité du fort (connu sous le nom de fort Mohawk), une maison qui devait remplir le double emploi d’église et de presbytère. Il écrivit au sujet de l’accueil dont il avait été l’objet : « J’ay eu l’honneur d’être Reçu avec beaucoup de gracieuseté par Monsieur le Lieutenant Gouverneur Doucet [Doucett] ». Plus tard, toutefois, le lieutenant-gouverneur Lawrence Armstrong, le traita très durement. Dans une lettre au gouverneur Philipps*, Breslay déclare que le lieutenant-gouverneur s’était retourné contre lui lorsqu’il se trouva dans l’impossibilité d’accéder à la demande de ce dernier qui voulait lui emprunter des fonds. Menacé d’emprisonnement par Armstrong, Breslay fut obligé, en 1728, de se réfugier dans un camp micmac où il demeura pendant 14 mois. Il fut réintégré dans sa paroisse après l’arrivée de Philipps à Annapolis Royal à la fin de l’année 1729. Puis il rentra à Paris l’année suivante et se retira dans un séminaire sulpicien où il mourut le 4 décembre 1735.

Tout au long de sa vie, l’abbé de Breslay adhéra avec ténacité à l’idéal religieux qu’il s’était fixé. Malheureusement, pour satisfaire aux exigences de cet idéal, il entra à maintes reprises en conflit avec les autorités civiles.

E. A. Chard

AN, Col., B, 27, 29, 33, 34, 35, 36, 37, 46, 47, 48, 53, 54, 55 ; Col., C11A, 36, 37.— Correspondance de Vaudreuil, RAPQ, 1938–39 ; 1939–40.— RAC, 1905, II, partie III, reproduit la lettre de Breslay au gouverneur Philipps.— J.-B.-A. Allaire, Dictionnaire biographique du clergé canadien-français (6 vol., Montréal, 1910–1934), III.— Le Jeune, Dictionnaire.— Tanguay, Répertoire du clergé.— Brebner, New Englands Outpost.— Casgrain, Les Sulpiciens en Acadie. Henri Gauthier, La Compagnie de Saint-Sulpice au Canada (Montréal, 1912) ; Sulpitiana (Montréal, 1926).— Harvey, French régime in P.E.I.— J. C. MacMillan, The early history of the Catholic Church in Prince Edward Island (Québec, 1905).— Olivier Maurault, L’île aux Tourtes, dans Marges dhistoire (3 vol., Montréal, 1929–1930), III : 155–164.— Édouard Richard, Acadie, reconstitution dun chapitre perdu de lhistoire dAmérique, M.-J.-H. Beaudé [Henri d’Arles], édit. (3 vol., Québec et Boston, 1916–1921) I. —Pierre Rousseau, Saint-Sulpice et les missions catholiques (Montréal, 1930), 112, 123, 132ss.— A. B. Warburton, A history of Prince Edward Island from its discovery in 1534 until the départure of Lieutenant-Governor Ready in A.D. 1831 (Saint John, N.-B., 1923).

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E. A. Chard, « BRESLAY, RENÉ-CHARLES DE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/breslay_rene_charles_de_2F.html.

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Auteur de l'article:    E. A. Chard
Titre de l'article:    BRESLAY, RENÉ-CHARLES DE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    19 mars 2024