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Titre original :  Title page of "History of St. John's lodge, F. & A.M. of Saint John, New Brunswick : together with sketches of all masonic bodies in New Brunswick, from A.D. 1784 to A.D. 1894". Saint John, N.B. : J. and A. McMillan, 1895. 

Source: Canadiana by CRKN (Canadian Research Knowledge Network) - https://www.canadiana.ca/view/oocihm.00329/10

Provenance : Lien

BUNTING, WILLIAM FRANKLIN, fonctionnaire, magistrat stipendiaire, auteur et amateur de sports, né le 25 mai 1825 à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, fils du révérend Joshua Bunting et d’Elizabeth Giraud ; décédé le 14 janvier 1897 au même endroit.

William Franklin Bunting fit ses études à Saint-Jean, à l’établissement d’enseignement commercial et mathématique de William Mills et à la high school de Jarvis William Hartt. Il commença sa carrière publique en 1846 en qualité de commis au bureau du percepteur des impôts de la ville, où il travaillerait durant plus de 40 ans. Au moment de l’adoption d’une nouvelle loi sur l’évaluation pour la ville de Saint-Jean en 1859, on le nomma commis au bureau des estimateurs constitué en vertu de cette loi. En 1882, on créa un poste permanent à la présidence du bureau, conformément à une autre loi sur l’évaluation. C’est Bunting qui remplit cette fonction jusqu’en 1896, année où on le nomma estimateur.

Bunting s’occupa de divers aspects de la vie publique. Il fit partie du corps des pompiers volontaires dès sa formation jusqu’à sa dispersion en 1864, les 14 dernières années à titre de chef d’une brigade. En 1874, on le nomma magistrat stipendiaire pour la ville et le comté de Saint-Jean.

Bunting ne se contenta pas de remplir ses responsabilités d’administrateur municipal ; il joua aussi un rôle actif dans la vie sociale, culturelle et sportive de Saint-Jean, spécialement dans la franc-maçonnerie. Sa longue affiliation à ce mouvement débuta en 1852 lorsqu’il adhéra à la St John’s Lodge No. 632, fondée 50 ans auparavant par Hugh Johnston*, John Wolhaupter* et d’autres. Il y occupa à différents moments les fonctions de secrétaire, de trésorier et de maître ; il trouva aussi le temps de participer à des activités franc-maçonniques dans tout le Nouveau-Brunswick et fut grand secrétaire provincial entre 1861 et 1867, année où la Grand Lodge of New Brunswick vit le jour ; Bunting en devint grand secrétaire, poste qu’il occupa durant les 15 années suivantes. Élu grand maître adjoint en 1882, il accéda à la dignité de grand maître en 1883. Il remit sa démission l’année suivante à cause des exigences de son poste de président du bureau des estimateurs.

Toute sa vie, Bunting attacha beaucoup d’importance à la franc-maçonnerie. Il visita souvent des agglomérations de la province pour aider à la création de nouvelles loges, à l’installation des dignitaires ou à d’autres fonctions cérémonielles. L’œuvre la plus durable qu’il laissa fut un livre intitulé History of St. John’s Lodge, F. & A.M. of Saint John, New Brunswick, together with sketches of all masonic bodies in New Brunswick from A.D. 1784 to A.D. 1894, qu’il publia à Saint-Jean en 1895, et qui présente un compte rendu détaillé des travaux de l’ordre dans la province ainsi que des notes biographiques sur ses membres en vue. Bunting rédigea aussi, dans le St. John Daily Sun entre février et mai 1888, une série d’articles sur les débuts de l’administration de Saint-Jean.

Comme il n’était pas marié, Bunting n’avait pas d’obligations familiales susceptibles de restreindre ses activités. Même si son travail d’estimateur et ses fonctions de maçon prenaient beaucoup de son temps, il réussit à jouer un rôle actif dans certaines associations de la ville. Il fut l’un des principaux membres de la Polymorphian Society, groupe formé de jeunes hommes de Saint-Jean et reconnu pour l’organisation de défilés et de divertissements publics ; entre 1858 et 1864, il agit en qualité de secrétaire du Mechanics’ Institute de Saint-Jean.

Les loisirs furent importants dans la vie de Bunting. Passionné de chasse et de pêche, il parcourut de nombreux cours d’eau et zones de chasse de la province. Membre du Saint John Baseball Club et de la Pleasure Grounds Association, il participa en outre à la fondation du Victoria Skating Rink and Club en 1863. Comme à son habitude, Bunting ne se contenta pas d’accorder son appui et sa participation ; il fut secrétaire-trésorier du club de patinage durant plusieurs années, et président un an.

À cause du rôle qu’il joua à Saint-Jean, Bunting était bien placé pour observer les changements sociaux, politiques et culturels qui s’opéraient dans la collectivité. Il commença à rédiger un journal personnel en 1858 et le continua jusqu’à peu de temps avant sa mort. Même s’il disait ne vouloir y consigner que la trame de sa vie quotidienne, son journal devint, grâce à ses talents d’observateur méticuleux, un précieux registre de la vie locale. Il faisait régulièrement allusion aux événements à caractère politique et décrivait les diverses occupations culturelles de ses contemporains. Son compte rendu des conséquences désastreuses du grand incendie du 20 juin 1877 est caractéristique de son style. Bien sûr, il y décrit en détail les ravages de la conflagration, mais il révèle aussi son sens du devoir en déclarant que, même s’il était au courant de la gravité de la situation, il devait accorder toute son attention à son travail, et qu’il ne se rendit compte de l’étendue de la catastrophe que tard dans la journée. Bunting reprocha aussi à d’autres fonctionnaires municipaux d’avoir manqué à leur tâche en ne sauvant pas des documents importants.

William Franklin Bunting mourut subitement d’un arrêt du cœur en 1897. Une notice nécrologique mentionnait que « les meilleures années de sa vie [avaient été] consacrées au service de la ville et [qu’] il s’[était acquitté] fidèlement de tâches très lourdes et difficiles ». Il ne ménageait aucun effort dans tout ce qu’il entreprenait, tant en politique que dans les activités sociales, culturelles ou sportives. Son journal demeure le testament d’un homme qui a apprécié sa vie et qui a donné autant à la collectivité qu’il en a reçu.

Donald P. Lemon

City of Saint John (Saint-Jean, N.-B.), City Clerk’s Office, Common Council, minutes, 17 janv. 1884 (mfm au Musée du N.-B.).— Musée du N.-B., W. F. Bunting, diaries, 1858–1897.— Gripsack (Saint-Jean), févr. 1897 (copie au Musée du N.-B.).— N.-B., Acts, 1859, chap. 37 ; 1882, chap. 59.— St. John Daily Sun, 15 janv. 1897.

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Donald P. Lemon, « BUNTING, WILLIAM FRANKLIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bunting_william_franklin_12F.html.

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Auteur de l'article:    Donald P. Lemon
Titre de l'article:    BUNTING, WILLIAM FRANKLIN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    19 mars 2024