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CARPENTIER, BONAVENTURE (baptisé Étienne), prêtre et récollet, né et baptisé à Beaumont (Québec), le 18 septembre 1716, probablement fils d’Étienne Carpentier et de Marie-Charlotte Blanchon, décédé à Saint-Nicolas (Québec), le 6 janvier 1778.

Profès le 29 avril 1737, Étienne Carpentier est ordonné prêtre et prend le nom de père Bonaventure, le 23 septembre 1741. Après quelques mois de ministère à Lotbinière, il séjourne deux ans au couvent des récollets de Trois-Rivières. Au début de 1747, il devient, pour quelque temps, aumônier au fort Saint-Frédéric (près de Crown Point, New York). De 1750 à 1753, il dessert les paroisses Sainte-Marie-de-la-Nouvelle-Beauce (Sainte-Marie, Québec) et Saint-Joseph-de-la-Nouvelle-Beauce (Saint-Joseph, Québec) puis fait office d’aumônier au fort Frontenac (Kingston, Ontario) de 1753 à 1754. Nous perdons alors sa trace pour quelques années.

En 1758, le père Bonaventure est missionnaire chez les Acadiens et les Indiens de la rivière Miramichi (Nouveau-Brunswick). En septembre de la même année, Murray, sous les ordres de Wolfe*, détruit leur établissement (depuis lors appelé Burnt Church), forçant le père Bonaventure et ses ouailles à fuir dans les bois vers la baie des Chaleurs. En 1764, le père Bonaventure devient le premier prêtre résidant de Bonaventure (Québec). Deux ans plus tard, il écrit à Mgr Briand que son âge et son état de santé ne lui permettent plus de desservir son vaste territoire où il doit parcourir sept à huit lieues pour se rendre au chevet de ses malades et que, de plus, sa mission de Bonaventure ne peut plus soutenir un missionnaire à moins, dit-il, que celui-ci « ne veuille faire le métié de recolect ».

En 1767, des plaintes concernant sa conduite scandaleuse sont portées contre lui – il aurait eu un enfant avec une Indienne – et Mgr Briand le somme de venir s’expliquer à Québec. Ignorant cet ordre, le père Bonaventure est alors suspendu de toutes ses fonctions curiales, et interdit de dire la messe dans le diocèse. Devant de pareilles sanctions, il remet le soin de sa mission au père Ambroise, desservant de Restigouche, et se retire à Paspébiac, promettant à Mgr Briand, en janvier 1768, de se rendre à Québec au printemps. Ce repentir est cependant de courte durée ; il semble bien qu’il reprend son ministère sous prétexte « qu’ayant été placé par le roy et par le gouverneur personne n’avait droit de le retirer ». Les chefs indiens de la Miramichi avaient protesté contre la perte de leur missionnaire auprès de l’évêque qui répliqua assez sévèrement dans une lettre pastorale, datée du 9 octobre 1768, adressée aux habitants de la baie des Chaleurs, leur ordonnant « de ne plus avoir aucun commerce ni société pour la religion avec le frère Bonaventure Carpentier, recollect, [...] de le faire sortir du presbitere dans lequel il n’a plus de droit, de retirer la clef de l’église et sacristie d’entre ses mains, et tous les ornemens et vases sacrés ».

Le père Bonaventure se rend enfin à Québec où Mgr Briand, par égard pour François Bonaventure, curé de Trois-Rivières et cousin du récollet, le nomme à la cure de Saint-Nicolas en 1769. Après quelques mois seulement dans sa nouvelle paroisse, il se brouille avec les marguilliers et va se réfugier chez son cousin où il demeurera trois ans, l’assistant dans sa paroisse. L’évêque, qui lui avait de nouveau enlevé le pouvoir d’exercer le ministère, le lui remet, à l’exception de la confession, en 1772. Deux ans plus tard, le père Bonaventure reprend sa cure de Saint-Nicolas où il meurt le 6 janvier 1778.

Fidèle Thériault

AAQ, 22 A, III : 391, 617 ; 311 CN, I : 141 ; 33 CR, A, 37, 49. Archives de l’archevêché de Rimouski (Rimouski, Québec), Correspondance.— Archives de l’évêché de Gaspé (Gaspé, Québec), casier des paroisses, Bonaventure, lettre de Louis-Joseph Desjardins à Mgr Hubert, 30 sept. 1795. [James Murray, Lettre de James Murray à James Wolfe, 24 sept. 1758], N.B. Hist. Soc., Coll., III (1907–1914), no 9 : 303. Allaire, Dictionnaire, I : 100. Jouve, Les franciscains et le Canada : aux Trois-Rivières, 180s., 236, 243s.— Archange Godbout, Les aumôniers de la vallée du Richelieu, SCHÉC Rapport, 13 (1945–1946) : 74s.— Henri Têtu, M. Jean-Félix Récher, curé de Québec, et son journal, 1757–1760. BRH, IX (1903) : 305.

Bibliographie générale

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Fidèle Thériault, « CARPENTIER, BONAVENTURE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/carpentier_bonaventure_4F.html.

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Auteur de l'article:    Fidèle Thériault
Titre de l'article:    CARPENTIER, BONAVENTURE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    19 mars 2024