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COONEY, ROBERT, ministre méthodiste, journaliste, auteur, né le 24 juin 1800 à Dublin (République d’Irlande) ; il épousa en 1837 Susan Catherine Shaw domiciliée à Halifax ; décédé le 17 mars 1870 à Toronto, Ontario.

Le père de Robert Cooney était commis dans une entreprise commerciale de Dublin. Robert l’a décrit comme étant « à l’aise et entretenant des relations fort respectables ». Irlandais catholique d’ascendance gaélique, il avait épousé une Anglo-Irlandaise appartenant à l’Église d’Angleterre mais qui, convertie au catholicisme, pratiquait sa nouvelle religion avec ardeur. Encouragé par sa mère, Robert Cooney entreprit des études en vue de devenir prêtre. Le jeune Cooney était influencé par les prêtres qui fréquentaient sa famille mais aussi par les chefs politiques irlandais, tels que Daniel O’Connell, qu’il entrevoyait souvent à la messe.

En 1824, six ans après la mort de son père, Cooney délaissa ses études et émigra au Nouveau-Brunswick, où il trouva du travail dans une entreprise commerciale de Newcastle. Les ambitions qu’il nourissait à l’égard de la prêtrise trouvèrent également un appui en la personne de l’abbé William Dollard*, qui devint, par la suite, le premier évêque catholique de Fredericton. Il reprit ses études en théologie sous la direction de Dollard et l’accompagna souvent dans ses visites pastorales.

Cooney travailla durant une brève période pour un avocat, dont le nom reste inconnu, qui eut beaucoup d’influence sur lui, mais le tournant véritable dans sa vie se produisit en 1828. Lors des élections qui se tinrent cette année-là, on demanda à Cooney, en sa qualité d’Irlandais catholique instruit, d’aider à convaincre les catholiques, dont le vote était décisif, de voter pour Joseph Cunard, le seigneur incontesté du commerce maritime et de l’industrie du bois dans la région de la rivière Miramichi, même si on savait très bien que l’évêque, Mgr Aeneas MacEachern*, appuyait l’adversaire catholique de Cunard, James DeWolf Fraser. Cooney accepta d’appuyer Cunard parce qu’il le considérait plus « libéral » que Fraser. Cunard reçut le vote des Irlandais et fut élu. En guise de représailles, Mgr MacEachern fit « nommer Cooney du haut de la chaire ». Pour protester contre cette « alliance d’Écossais » et de « jésuitisme », Cooney quitta l’Église catholique.

Entre 1829 et 1831, Cooney écrivit pour le Gleaner à Chatham, et compila des notes pour son ouvrage le plus connu, A compendious history of the northern part of the province of New Brunswick and of the district of Gaspé, in Lower Canada, qu’il dédia à Cunard. En 1832, il soumit son manuscrit à Joseph Howe* à Halifax en vue de le faire publier. Au cours de sa visite dans cette ville, Cooney se convertit au méthodisme et, peu après, commença de prêcher. Durant les quelques années qui suivirent, il fut affecté à Murray Harbour, Île-du-Prince-Édouard, et à Liverpool, Halifax et Guysborough, Nouvelle-Écosse. Ordonné en 1837, il fut muté à Odelltown, Bas-Canada, l’année suivante et il s’opposa à l’insurrection qui éclata dans cette ville en 1838. Après avoir exercé son ministère à Stanstead, Montréal et Toronto, il retourna au Nouveau-Brunswick en 1847 et il prêcha à Carleton, Saint-Jean et St Stephen.

Conférencier extrêmement populaire au Mechanics’ Institute de Saint-Jean, il prépara, au début des années 50, une apologie décousue intitulée The autobiography of a Wesleyan Methodist missionary. Moins bien connue que son History, l’autobiographie de Cooney est peut-être la plus importante de ses œuvres. L’ouvrage contient de longs développements sur des questions théologiques et sur la justification de l’Église méthodiste, ainsi que des observations sur les gens et les lieux que connut Cooney au cours de son ministère itinérant, quoique, comme l’a souligné un commentateur de notre époque, l’auteur s’y est montré « très avare de renseignements quand il parle des événements importants dont il fut témoin ». Cooney y traite de son temps et également des difficultés qu’éprouva un jeune homme talentueux et cultivé venu du Dublin de l’époque géorgienne à s’adapter aux brutales réalités coloniales du Nouveau-Brunswick. Le catholicisme qui avait inspiré sa jeunesse n’était pas celui qu’il trouva luttant pour sa survie dans la région de la Miramichi. Si l’autoritarisme du Highlander qu’était Mgr MacEachern lui déplut, il découvrit également, peut-être pour la première fois, que les Irlandais n’étaient pas tous des O’Connell.

Cooney quitta le Nouveau-Brunswick en 1855 et, après un bref séjour à Saint-Jean, Bas-Canada, alla poursuivre sa prédication à Guelph (1856–1857), London (1858–1859) et St Catharines (1860–1861). C’est dans cette dernière ville qu’il vécut, retiré du monde, de 1862 jusqu’à son retour à Toronto, en 1868. Il continua d’écrire et de donner des conférences, mais les questions théologiques l’intéressaient davantage. Le ministre Cooney jouissait apparemment de beaucoup de respect au sein de son Église. Il avait, en 1858, des grades honorifiques de deux universités. Sa mort, en 1870, passa presque inaperçue au Nouveau-Brunswick, mais, en 1896, son History fut rééditée à Chatham, Nouveau-Brunswick, et il reçut l’hommage qu’il méritait.

P. M. Toner

[Robert Cooney], The autobiography of a Wesleyan Methodist missionary, (formerly a Roman Catholic), containing an account of his conversion from Romanism, and his réception into the Wesleyan ministry ; also reminiscences of nearly twenty five years’ itinerancy in the North American provinces [...] (Montréal, 1856) ; A compendious history of the northern part of the province of New Brunswick and of the district of Gaspé, in Lower Canada (Halifax, 1832).

Wesleyan Methodist Church in Can., Minutes (Toronto), 1870.— Christian Guardian, 23 mars 1870.— Gleaner (Chatham, N.-B.), 1829–1831.— Morning News (Saint-Jean, N.-B.), 1853–1857.— New Brunswick Courier, 1er juill. 1837.— St. John Daily Telegraph and Morning Journal (Saint-Jean, N.-B.), 29 mars 1870.— Cornish, Cyclopædia of Methodism.— Morgan, Bibliotheca Canadensis.— Story, Oxford companion.— T. W. Smith, History of the Methodist Church within the territories embraced in the late conference of Eastern British America [...] (2 vol., Halifax, 1877–1890).— W. O. Raymond, Robert Cooney, first historian of northern and eastern New Brunswick, N.B. Hist. Soc., Coll. (Saint-Jean), 10 (1919) : 67–85.

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P. M. Toner, « COONEY, ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/cooney_robert_9F.html.

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Auteur de l'article:    P. M. Toner
Titre de l'article:    COONEY, ROBERT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024