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Titre original :  Professor Philip Cox, B.A., B.Sc., PH.D. 1847-1939. Obituary. Journal of the Fisheries Research Board of Canada > List of Issues > Volume 5a, Number 1, January 1940.
From: https://www.nrcresearchpress.com/toc/jfrbc/5a/1

Provenance : Lien

COX, PHILIP, éducateur, naturaliste et auteur, né le 1er septembre 1847 à Upper Maugerville, Nouveau-Brunswick, fils de Philip Cox et de Katherine (Catherine) Fleming ; le 12 août 1903, il épousa à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, Mary Jane Mowatt, et ils eurent deux filles et un fils ; décédé le 12 septembre 1939 à St Andrews, Nouveau-Brunswick.

Philip Cox grandit à la ferme, dans une famille nombreuse, catholique irlandaise et peu fortunée. Il fréquenta la University of New Brunswick, à Fredericton, ce qui était inhabituel à l’époque pour quelqu’un de son milieu. Excellent en mathématiques et en sciences naturelles, il obtint une licence ès arts en 1871 et commença à travailler dans le domaine de l’éducation. Il fut directeur de la Queens County Grammar School à Gagetown (1871–1877), inspecteur d’écoles dans le nord du Nouveau-Brunswick (1879–1884), directeur de la Harkins Academy et superviseur d’écoles à Newcastle (1885–1892), puis il fut à la fois directeur de la Chatham Grammar School et superviseur d’écoles à Chatham (1897–1907). Entre ces périodes, il enseigna à Saint-Jean, poursuivit des études universitaires de niveau supérieur à Fredericton et prit part à d’autres activités.

Dans un rapport de 1885, l’inspecteur George William Mersereau décrivit Cox, qui travaillait alors à Newcastle, comme un éducateur « compétent », « consciencieux » et « zélé ». Cox avait été un inspecteur d’écoles axé sur l’avenir, qui s’était préoccupé sincèrement du bien-être des élèves et des enseignants. Cette attitude se manifesta dans son analyse des difficultés que rencontraient les écoles des régions francophones de la province [V. Valentin Landry*], à une époque où la plupart des manuels scolaires autorisés étaient en anglais. Alors que les autres inspecteurs ne s’exprimaient pas sur le sujet, Cox souligna dans son rapport de 1883, et de nouveau dans celui de 1884, qu’en ne fournissant pas plus de livres en français, la province rendait la tâche des enseignants francophones très pénible et « empêchait les élèves de pénétrer dans la connaissance de la beauté classique et idiomatique de leur langue maternelle ». En 1893, dans un discours prononcé à une réunion du Northumberland County Teachers’ Institute, il ferait un éloquent plaidoyer en faveur de la valorisation des sciences : « Nos enfants doivent apprendre à examiner les faits et les lois de la vie et de la matière, et s’abreuver à la fontaine de la vérité éternelle, de la sagesse et de la force que, dans l’abstrait, nous appelons la nature. » Lorsqu’il était directeur et superviseur d’écoles à Newcastle et à Chatham, Cox s’efforçait d’être un modèle. Dans son rapport de 1885 sur le travail de Cox à la Harkins Academy, Mersereau nota que chaque élève tirait profit de son influence et que « les enseignants sous [sa direction étaient] stimulés et encouragés autant par son exemple que par ses préceptes ». Ses relations avec les autorités scolaires à Fredericton furent moins bénéfiques ; en 1892, après avoir perdu sa cause contre le bureau d’Éducation provincial au terme d’un long débat sur la catégorie de brevet d’enseignement à laquelle il avait droit, Cox démissionna de ses fonctions à Newcastle et obtint un poste en enseignement à la Saint John Grammar School. Un an plus tard, il quitta également cet établissement pour se remettre aux études et travailler à temps partiel.

Tout en poursuivant sa carrière, Cox avait enrichi ses connaissances en sciences naturelles acquises à l’université en lisant, en explorant, en constituant des collections et en les cataloguant. Il fit ses débuts en tant que naturaliste en 1887, en publiant l’article « Rare birds of northeastern New Brunswick » dans Auk. Ce fut le premier de ses trois articles sur les oiseaux qui parurent dans cette revue à la fin des années 1880. Plus tard, Cox et le jeune naturaliste américain William Joseph Long entreprirent des expéditions estivales en canot le long des affluents de la rivière Miramichi, au cours desquelles Cox recueillit des spécimens de plantes, d’animaux, d’oiseaux et de poissons. La University of New Brunswick le récompensa pour ses recherches scientifiques en 1890, en lui remettant une licence ès sciences, puis de façon encore plus éloquente en 1894, en lui décernant le tout premier doctorat ès sciences attribué par cet établissement.

Dans les années 1890, Cox publia sept articles dans le Bulletin de la Natural History Society of New Brunswick, dont un traité intitulé « History and present state of the ichthyology of New Brunswick ». Il possédait les qualifications requises pour enseigner au collège ou à l’université, mais aucun poste n’était libre à ce moment au Nouveau-Brunswick. Ainsi, en janvier 1897, il accepta le poste de directeur de la Chatham Grammar School, de même que la responsabilité de superviser les autres écoles de la ville. Peu après son entrée en fonction, il forma un club d’histoire naturelle pour adultes. De cette initiative naquit la Miramichi Natural History Association, dont il fut reconnu comme cofondateur. Entre 1899 et 1907, huit de ses articles parurent dans les Proceedings de l’association. Il joua également un rôle clé dans la mise sur pied du Miramichi Natural History Museum, dont les premières expositions étaient largement constituées des collections léguées par Cox.

À l’automne de 1900, Cox souleva une controverse lorsqu’il abattit un caribou sans avoir préalablement acheté un permis de chasse. Il affirma qu’il avait tué l’animal afin qu’il soit utilisé par la Miramichi Natural History Association, mais David George Smith, rédacteur en chef du Miramichi Advance et l’un des premiers défenseurs de l’environnement, le qualifia de « vulgaire braconnier ». Le harcèlement impitoyable de Smith à propos de ce qu’il appelait « L’affaire Caribou » amena Cox à publier dans le World de Chatham une longue lettre sarcastique, dont le but était moins de rectifier les faits que de dénigrer celui qui l’importunait. On pourrait difficilement critiquer Smith d’avoir décrit cette lettre comme « un ramassis de sornettes ». Cox fut dûment accusé d’avoir enfreint les lois sur le gibier et, bien qu’il ait « pris de grands airs » pendant son procès, il fut reconnu coupable et dut payer une amende élevée.

Cox quitta Chatham en 1907, à l’âge de presque 60 ans, lorsque la University of New Brunswick le nomma professeur d’histoire naturelle et de géologie. Il succédait ainsi à son ancien mentor, Loring Woart Bailey*. Pendant 46 ans, le professeur Bailey avait été une sommité des sciences à l’université et on craignait qu’aucun des deux candidats à sa succession (l’autre étant son fils, George Whitman Bailey, médecin) ne puisse rendre justice à son œuvre. Au nombre de ceux qui appuyaient la nomination de Cox figurait John Macoun*, de la Commission géologique du Canada, qui croyait qu’on devait lui donner la chance d’inspirer ses semblables par « ce zèle pour le travail en histoire naturelle », qui lui avait valu « une place si importante parmi les naturalistes canadiens ».

Pendant ses 23 années à l’université, Cox enseigna à des candidats à la licence ès arts et à la licence ès sciences, ainsi qu’à des étudiants en foresterie et en ingénierie. Peu après son entrée en fonction, il trouva une autre façon d’assouvir sa passion : il participa bénévolement aux recherches et aux tâches administratives de l’Atlantic Biological Station du gouvernement fédéral, à St Andrews. Il prit part avec enthousiasme aux expéditions de recherche de la station aux îles de la Madeleine et ailleurs sur la côte est, déployant une vigueur qui « faisait rougir de honte les plus jeunes ». Dix articles sur ses expériences scientifiques parurent dans la publication torontoise Contributions to Canadian Biology et d’autres du même ordre. L’éthologiste Miles H. A. Keenleyside le considère comme l’un des premiers scientifiques canadiens à avoir présenté des résultats de recherches sur le comportement des poissons. De 1923 à 1935, Cox représenterait l’université au Conseil de biologie du Canada.

Cox eut un certain nombre d’étudiants remarquables, dont William Austin Squires, qui serait conservateur en sciences naturelles au Musée du Nouveau-Brunswick pendant de nombreuses années et qui pourrait être considéré comme son successeur intellectuel. Le plus connu de ses étudiants fut toutefois William Maxwell Aitken*, futur lord Beaverbrook, à qui il avait enseigné à la Harkins Academy de Newcastle. Au milieu des années 1920, Cox et sa femme participèrent à un voyage d’études à l’étranger, organisé pour des éducateurs et financé par Beaverbrook. Avant que Cox prenne sa retraite, en 1930, Beaverbrook alloua à son ancien professeur une généreuse rente viagère. Les Beaverbrook papers conservés aux Parliamentary Archives de la Chambre des lords de Grande-Bretagne contiennent de la correspondance entre les deux hommes, dans laquelle Cox écrit à « Max » et Beaverbrook à « [son] cher maître ». Dans une de ses lettres, Cox parle de leur relation, qui dura 40 ans, comme d’un exemple de la « nature sacrée et durable des amitiés de longue date ». Beaverbrook confirma l’importance de cette amitié en rendant visite à son vieux professeur peu avant qu’il meure, à l’âge de 92 ans.

Parmi les souvenirs tangibles de l’association fructueuse entre Philip Cox et l’université figurent un portrait de Cox commandé par les étudiants de la promotion de 1927, qui est toujours accroché dans son ancien laboratoire, ainsi que le Dr Philip Cox Memorial Prize en biologie, récompense décernée annuellement depuis les années 1940. L’importance de sa contribution à la recherche scientifique dans la province est symbolisée par le mont Cox, un pic des montagnes Naturalists, près du lac Upsalquitch, dans le nord du Nouveau-Brunswick.

W. D. Hamilton

Nous voudrions remercier la petite-fille de Philip Cox, Mary Hachey (Oland), de Rothesay, au N.-B., qui nous a fourni de l’information sur la famille.

Des numéros de Miramichi Natural Hist. Assoc., Proc. (Chatham, N.-B.), contiennent, à partir du vol. 1, des listes des dons faits par Cox au Miramichi Natural Hist. Museum. Il n’existe aucune compilation complète des publications de Cox. Parmi ses œuvres figurent des articles parus dans divers périodiques. Dans Auk : a Quarterly Journal of Ornithology (New York) : « Rare birds of northeastern New Brunswick », 4 (1887) : 205–213 ; en collaboration avec John Brittain, « Notes on the summer birds of the Restigouche valley, New Brunswick », 6 (1889) : 116–119 ; « A bird wave », 6 : 241–243. Dans N.-B., Natural Hist. Soc., Bull. (Saint-Jean) : « Observations on the distribution and habits of some New Brunswick fishes », 11 (1893) : 33–42 ; « History and present state of the ichthyology of New Brunswick », 13 (1895) : 27–61 ; « Catalogue of the marine and fresh-water fishes of New Brunswick », 13 : 62–75 ; « Notes on the occurrence of two shrews new to New Brunswick », 14 (1896) : 53–54 ; « Report on zoology », 14 : 55 ; « Batrachia of New Brunswick », 16 (1898) : 64–66. Dans Miramichi Natural Hist. Assoc., Proc. : « The anoura of New Brunswick », 1 (1899) : 9–19 ; « Cyprinidæ of eastern Canada », 2 (1901) : 36–45 ; « The snakes of the Maritime provinces of Canada », 3 (1903) : 11–20 ; « Reduction in the number of fin-rays of certain flat-fishes », 3 : 42–47 ; « Life of Moses Henry Perley, writer and scientist », 4 (1905) : 33–40 ; « Extension of the list of New Brunswick fishes », 4 : 41–44 ; « The beaver in its relation to forestry », 5 (1907) : 23–29 ; « Lizards and salamanders of Canada », 5 : 46–55. Dans Contributions to Canadian Biology : Being Studies from the Biological Stations of Canada (Ottawa et [Toronto]) : « Are migrating eels deterred by a range of lights – report on experimental tests », 1916 : 115–118 ; en collaboration avec Marian Anderson, « A study of the lumpfish (Cyclopterus lumpus L.) », nouv. sér., 1 (1922–1924), no 1 : 1–20 ; « Larvæ of the halibut (Hippoglossus hippoglossus L.) », nouv. sér., 1, no 21 : 409–412. Cox a aussi publié des articles dans Canadian Forestry Journal (Ottawa), Canadian Record of Science (Montréal), Ottawa Naturalist et SRC, Mémoires.

APNB, RS 113, 1/6 ; RS 141 B7, F 15905, no 1502 (mfm) ; RS 141 C5, F 19354, no 23379 (mfm).— BAC, RG 31, C1, 1901, Chatham, D-5 : 13 (mfm aux APNB).— Musée du N.-B. (Saint-Jean), W. F. Ganong fonds, scrapbook no 4.— Parliamentary Arch., House of Lords Record Office (Londres), BBK (Beaverbrook papers).— Daily Gleaner (Fredericton), 13 sept. 1939.— Miramichi Advance (Chatham), 14 janv., 4 févr. 1897 ; 18 oct. 1900.— Union Advocate (Newcastle, N.-B.), 31 août 1892, 12 déc. 1900.— World (Chatham), 13 oct. 1900.— Calendar of the University of New Brunswick, Fredericton (Fredericton).— Kenneth Johnstone, The aquatic explorers : a history of the Fisheries Research Board of Canada (Toronto, 1977).— M. H. A. Keenleyside, « Development of research on fish behaviour as part of fisheries science in Canada », Journal canadien des sciences halieutiques et aquatiques ([Ottawa]), 54 (1997) : 2709–2719.— K. F. C. MacNaughton, The development of the theory and practice of education in New Brunswick, 1784–1900 : a study in historical background, A. G. Bailey, édit. (Fredericton, 1947).— N.-B., Dept. of Education, Annual report of the schools of New Brunswick (Fredericton), 1885.— « Obituary », Journal of the Fisheries Research Board of Canada ([Toronto]), 5 (1940–1942).— « Professor of natural history and geology », Univ. Monthly (Fredericton), 27 (1907), no 1 : 16–17.— Rayburn, Geogr. names of N.B. (Ottawa, 1975).— The register : being a list of former students and graduates of the College of New Brunswick, later King’s College and since 1859, the University of New Brunswick (Fredericton, 1924).— « Salmon angling, a never-failing fountain of youth », R. P. Allen, compil., Maritime Advocate and Busy East (Sackville, N.-B.), 33 (1942–1943), no 7 : 5–7, 28–29.— « School and college », Educational Rev. (Saint-Jean), 20 (1906–1907) : 279–280.— Univ. of N.B., Calendar (Fredericton).

Bibliographie générale

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W. D. Hamilton, « COX, PHILIP », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/cox_philip_16F.html.

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Auteur de l'article:    W. D. Hamilton
Titre de l'article:    COX, PHILIP
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2013
Année de la révision:    2013
Date de consultation:    19 mars 2024