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DRIARD, SOSTHENES MAXIMILIAN, hôtelier, né en 1819 à Chapelle-la-Reine (Seine et Marne), décédé probablement célibataire, le 15 février 1873 à Victoria, C.-B.

Sosthenes Driard est l’un de ces Français qui décidèrent d’émigrer au Nouveau Monde à la suite de la révolution de 1848, de la chute de Louis-Philippe et de la crise économique que connut alors la France. Driard se serait d’abord installé à la Nouvelle-Orléans, mais, en 1853, il était sûrement à San Francisco. À cette époque, Driard s’associa à Jules Rueff et à d’autres pour fonder une organisation charitable appelée Maison d’asile dans le but d’aider les Français qui ne pouvaient recevoir l’aide de la French Benevolent Society. Driard ainsi que Rueff (qui par la suite alla s’installer à Victoria en Colombie-Britannique) furent parmi les premiers administrateurs de cette Maison d’asile.

Si l’on en croit les articles nécrologiques, Driard fut attiré en Colombie-Britannique en 1858 lorsqu’il apprit qu’il y avait une ruée vers l’or dans la région du fleuve Fraser. Sa présence à Victoria est mentionnée pour la première fois en 1859 quand il fit insérer dans la Victoria Gazette l’annonce de l’ouverture du restaurant Colonial, devenu plus tard l’hôtel Colonial. Edgar Fawcett, pionnier bien connu, décrivit l’hôtel Colonial des années 60 comme « un des endroits chics à cette époque » et dont le propriétaire est « asthmatique et très corpulent ». En 1871, Driard fit l’acquisition, dans la rue View, de l’hôtel St George. Il lui fit ajouter deux étages, y effectua de nombreuses transformations, en changea l’ameublement et le rebaptisa Driard House avant de le rouvrir en mai 1872 en annonçant qu’il pouvait recevoir 100 personnes. Driard mourut neuf mois plus tard à l’âge de 54 ans ; ce somptueux hôtel, doté d’une excellente table, passa ensuite à son neveu, Louis Lucas, associé à Louis Redon, puis par la suite aux Hartnagle.

Driard était membre de la Société française de bienfaisance et de secours mutuels de Victoria, créée au début de 1860. Cette société fonda un hôpital à Victoria et instaura un système de secours médicaux à cotisation mensuelle peu élevée. On ne tenait aucun compte de la nationalité des cotisants. Driard était aussi membre de la loge maçonnique de Victoria (ce qui était inhabituel pour un catholique romain) ; c’est sans doute sa nature charitable qui l’avait poussé vers la franc-maçonnerie. Il était aussi membre fondateur et administrateur de la British Columbia Pioneer Society. Il coucha sur son testament des membres de sa famille (la plupart d’entre eux étaient restés en France), les sœurs de Sainte-Anne et la Société française de bienfaisance et de secours mutuels de Victoria. Une clause spécifiait que, s’il mourait en Colombie-Britannique, quatre caisses de champagne seraient offertes à ses frères maçons. À sa mort, on le décrivit d’une part comme étant intelligent et consciencieux dans son travail » et d’autre part comme « très estimé et très respecté en raison de sa nature charitable et de beaucoup d’autres excellentes qualités ».

Madge Wolfenden

British Columbia Law Courts (Victoria), testament de Sosthenes Driard (n° 1 804).— PABC, lettre de S. Driard au gouverneur, 27 oct. [1868].— Daily British Colonist and Victoria Chronicle, 10 août 1870, 4 mai 1872, 16 févr., 17 févr., 18 févr. 1873.— Victoria Daily Standard, 15 févr., 17 févr., 18 févr. 1873.— Victoria Gazette, 3 sept. 1858, 29 oct. 1859.— Daniel Lévy, Les Français en Californie (San Francisco, Calif., 1884), 201.— A. P. Nasatir, French activities in California, an archival calendar-guide (Stanford, Calif., Londres, [1945]), 37.— W. E. Ireland, The French in British Columbia, BCHQ, XIII (1949) : 67–89.

Bibliographie générale

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Madge Wolfenden, « DRIARD, SOSTHENES MAXIMILIAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/driard_sosthenes_maximilian_10F.html.

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Auteur de l'article:    Madge Wolfenden
Titre de l'article:    DRIARD, SOSTHENES MAXIMILIAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024