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EASTSTAFF (Eastaff), THOMAS GEORGE WILLIAM, officier, arpenteur et dessinateur, né en Angleterre probablement en 1772 ; il épousa une prénommée Elizabeth (Eliza), et ils eurent sept enfants ; décédé le 13 août 1854 à Québec.

Après sa formation à la Royal Military Academy de Woolwich (Londres), de 1787 à 1793, Thomas George William Eaststaff travailla à divers endroits comme arpenteur militaire et dessinateur du Board of Ordnance. En 1795, il partit pour Terre-Neuve où on l’employa comme arpenteur militaire et dessinateur au sein du génie royal à St John’s. Il accepta aussi une commission de lieutenant dans le Royal Newfoundland Fencible Regiment, commandé par Thomas Skinner*, et il la conserva jusqu’en 1800. C’est durant cette période qu’il accepta le poste d’arpenteur civil, poste important même s’il n’était qu’à temps partiel.

Eaststaff commença à exercer ses fonctions d’arpenteur à une époque où St John’s subissait des changements considérables. Communauté de pêcheurs, centre militaire important et station navale dans les dernières années du xviiie siècle, la ville se limitait alors à la zone la plus proche du port, avec des terrains réservés aux graves, à des ouvrages de défense et à un quai destiné au matériel militaire. Au tournant du siècle, les guerres européennes avaient accru son importance stratégique et, au même moment, la croissance de sa population et de l’activité commerciale engendra de nouvelles demandes de terrains. Dès 1804, il devint évident aux yeux des résidents, comme aussi à ceux du gouverneur, sir Erasmus Gower*, qu’il fallait créer de nouveaux secteurs résidentiels. Eaststaff devait jouer un grand rôle dans la planification qui suivit. Son premier travail important fut de terminer un plan de St John’s et de tracer une nouvelle route séparant quelques grandes propriétés et ouvrant de nouvelles zones résidentielles. En 1807, cette route, à laquelle on avait donné le nom de rue Gower, était construite et le plan de la ville dressé. Ce plan représentait la première tentative du gouvernement pour agrandir St John’s selon des préoccupations civiles plutôt que purement militaires et navales. Il demeura le principal plan de la ville jusqu’aux années 1840.

En 1812, sous le gouvernement de sir John Thomas Duckworth*, on dut louer des graves pour y construire des bâtiments à usage commercial et résidentiel à cause de la demande accrue de terrains. Deux ans plus tard, en raison des nombreux empiétements sur les terres de la couronne, le gouverneur, sir Richard Goodwin Keats*, chargea Eaststaff de lever un plan afin de rétablir les limites de la propriété du gouvernement. Un cahier des titres et des concessions qu’Eaststaff avait préparé accompagnait ce plan et permit au gouvernement d’établir un registre des titres légaux et de déterminer quels étaient les terrains disponibles pour affectation future.

On reconnut les capacités d’Eaststaff en le nommant arpenteur des terres pour la colonie en 1815 ; il continua cependant à travailler en même temps pour le Board of Ordnance. À la fin des guerres napoléoniennes, son service à, Terre-Neuve se termina abruptement. En 1817, on lui ordonna de revenir en Angleterre où il fut mis à la demi-solde en attendant d’être affecté à un nouveau poste. Durant son séjour à St John’s, il avait joué un rôle actif au sein de l’Église congrégationaliste et avait occupé les fonctions de secrétaire du comité missionnaire auxiliaire de l’Église.

Eaststaff demeura quelque temps à Londres avec sa famille, dans l’expectative d’un autre emploi. Bien qu’il ait été chaudement recommandé par le gouverneur Francis Pickmore* pour le nouveau poste permanent d’arpenteur des terres de la couronne à Terre-Neuve, et qu’il s’attendait apparemment à l’obtenir, il reçut l’ordre de se rendre à Québec en mai 1817 pour se mettre au service du Board of Ordnance. Il accepta « par nécessité extrême ». Ayant à sa charge une famille nombreuse, il avait trouvé que la période passée à la demi-solde avait été financièrement ruineuse et il avait été obligé de vendre des terres achetées à Terre-Neuve. Il entra en fonction à l’été de 1818. Son travail à Québec différait de façon marquée de celui qu’il avait fait à St John’s. La plupart des tâches qu’on lui confia concernaient des levés et des plans directement reliés à la construction militaire. Avant 1830, on l’employa à des ouvrages de défense à Québec ; après cette date, quand l’importance militaire de cette ville commença à décliner, on l’affecta à des projets de défense ailleurs dans le Bas et le Haut-Canada. À la même époque, un changement dans l’organisation du Board of Ordnance amena la création à Québec, au sein du génie royal, d’un service dont le personnel était composé de civils, et qui fut placé sous la responsabilité d’Eaststaff. Son travail devint alors plus varié, mais il est impossible de déterminer l’importance de sa contribution aux nombreux plans et levés qui portent ou comprennent sa signature. Il est plus que probable qu’il les compila tout simplement d’après les recherches sur le terrain et les notes faites par d’autres personnes.

On ne sait pas ce que fit Thomas George William Eaststaff après sa retraite du Board of Ordnance en 1839. Il mourut à Québec le 13 août 1854, trois ans après son épouse. Sa notice nécrologique parut dans les journaux de Québec, de Montréal et de St John’s, et cela donne peut-être une idée de la valeur de cet homme et du travail qu’il avait accompli au cours de sa vie.

David R. Facey-Crowther

APC, RG 8, I (C sér.), 381–495.— PANL, GB 2/1, 1805–1814, 1827–1829 ; P8/A/11 (Congregational Church, St John’s, reg. of baptisms, 1773–1857) (transcriptions).— PRO, CO 194/44 ; 55–57 ; 59–60 ; 62–63.— SOAS, Methodist Missionary Soc. Arch., Wesleyan Methodist Missionary Soc., corr.. Nfld. (mfm aux APC).— Morning Chronicle (Québec), 14 août 1854.— Newfoundland Express (St John’s), 23 sept. 1854.— Royal Gazette and Newfoundland Advertiser, 26 sept. 1854.— Sun (Montréal), 18 août 1854.— Times and General Commercial Gazette (St John’s), 23 sept. 1854.— Almanach de Québec, 1820–1839.— E. H. Dahl et al., la Ville de Québec, 1800–1850 : un inventaire de cartes et plans (Ottawa, 1975).— The book of Newfoundland, J. R. Smallwood, édit. (6 vol., St John’s, 1937–1967), 2.— O’Neill, Story of St John’s.— Charles Pedley, The history of Newfoundland from the earliest times to the year 1860 (Londres, 1863).— D. W. Thomson, Men and meridians ; the history of surveying and mapping in Canada (3 vol., Ottawa, 1966–1969), 1.— D. A. Webber, Skinner’s Fencibles : the Royal Newfoundland Regiment, 1795–1802 (St John’s, 1964).

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David R. Facey-Crowther, « EASTSTAFF, THOMAS GEORGE WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/eaststaff_thomas_george_william_8F.html.

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Auteur de l'article:    David R. Facey-Crowther
Titre de l'article:    EASTSTAFF, THOMAS GEORGE WILLIAM
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024