Provenance : Bibliothèque et Archives Canada/MIKAN 3439507
FISHER, SYDNEY ARTHUR, agriculteur, homme politique, fonctionnaire et philanthrope, né le 12 juin 1850 à Montréal, fils d’Arthur Fisher et de Susan Corse ; décédé célibataire le 10 avril 1921 à Ottawa.
Écossais d’origine, l’arrière-grand-père paternel de Sydney Arthur Fisher, Duncan Fisher*, immigra à Montréal vers 1777 et devint un notable. Son père fut le premier à exercer l’homéopathie à Montréal, à compter de 1842 ; il avait étudié dans cette ville et au Royal College of Surgeons of Edinburgh. Sa mère était riche, et la famille faisait de longs séjours en Europe. En 1866, Fisher termina ses études à la High School of Montreal en tête de sa promotion et reçut la médaille Davidson. Il fréquenta le McGill College de 1866 à 1868 et obtint en 1871, du Trinity College de Cambridge, une licence ès arts en économie politique et en agriculture scientifique.
En 1874 et en 1875, avec du capital provenant des actifs immobiliers de sa mère, Fisher acheta plusieurs lots dans le canton de Brome, près du village de Knowlton (Lac-Brome). Un de ces terrains appartenait au juge Christopher Dunkin*, ami de son père et gros fermier de la région. Fisher ferait de sa propriété, baptisée Alva Farm, un modèle d’exploitation selon les principes de l’agriculture scientifique. Au cours des années 1880, il tissa tout un réseau de relations parmi les membres des sociétés d’agriculture auxquelles il appartenait, notamment la Montreal Ensilage and Stock Feeding Association, la Société d’agriculture du comté de Brome, la Dairymen’s Association of the Province of Quebec, la Fruit Growers’ Association of the Province of Quebec et la Canadian National Live-Stock Association. En 1884, à une réunion de la British Association for the Advancement of Science à Montréal, il prononça un exposé sur l’agriculture dans la province de Québec.
Fisher était un libéral. Il brigua les suffrages une seule fois sur la scène provinciale, sans succès, à l’occasion d’une élection partielle dans la circonscription de Brome en 1879. En octobre suivant, il tenta sa chance dans l’arène fédérale en se présentant à une élection partielle dans Brome, mais il perdit de nouveau. Aux élections générales fédérales de juin 1882, il remporta la victoire de justesse. Libre-échangiste, il prit la parole aux Communes en 1883 pour dénoncer le protectionnisme du gouvernement de sir John Alexander Macdonald*. D’après lui, la hausse des droits de douane sur les instruments aratoires nuisait aux fermiers et l’augmentation des droits sur les matériaux utilisés pour fabriquer des outils ne favorisait pas les affaires. Malgré ses allures de gentleman-farmer – il avait de belles manières et une noble prestance –, il se distinguerait tout autant en politique qu’en agriculture.
Pendant qu’il était dans l’opposition, Fisher noua des liens étroits avec Wilfrid Laurier*, chef des libéraux de la province de Québec, et, à compter de 1887, chef national du parti. Leur volumineuse correspondance révèle que, selon Fisher, Canadiens anglais et Canadiens français devaient rester chacun dans leur sphère. Il s’alarma du climat politique qui s’installa après l’exécution du chef métis Louis Riel* en 1885 et s’inquiéta lorsque Laurier suggéra qu’un candidat de langue française se présente à sa place dans Brome aux élections fédérales de 1887. Bien que, au cours de la campagne, Laurier ait fait quelques apparitions dans la région sans lui, Fisher fut réélu avec une majorité de 379 voix. Pendant son deuxième mandat, il aborda souvent, aux Communes, des questions relatives à l’agriculture, au tarif ou à sa circonscription.
Aux élections générales fédérales de mars 1891, Fisher perdit le siège de Brome par trois voix. Tout de suite après, il fut nommé juge de paix. N’étant plus député, il consacra son temps à l’exploitation d’Alva, au Parti libéral et à diverses associations agricoles. En 1894, il accompagna Laurier dans l’Ouest canadien. L’année suivante, il organisa un rassemblement libéral à Montréal et des assemblées politiques ailleurs dans la province. Aux élections fédérales de 1896, il regagna le siège de Brome par plus de 330 voix.
Le 13 juillet 1896, Fisher prêta serment à titre de ministre de l’Agriculture dans le gouvernement Laurier. Homme politique instruit, chevronné et indépendant de fortune, il était hautement qualifié pour ce poste et avait fait ses preuves en tant qu’organisateur anglophone de Laurier dans la province de Québec. Après son entrée au cabinet, il acheta une maison à Ottawa. C’était un célibataire très en demande et Mme Laurier l’invitait à ses dîners. Il logeait chez ses parents à l’occasion de ses fréquentes visites à Montréal et chaque jour, pendant ses périodes d’absence, il leur écrivait ou écrivait à sa tante.
Partisan de la tempérance dans une circonscription gagnée à la cause, Fisher était devenu vice-président de la Dominion Alliance for the Total Suppression of the Liquor Traffic vers 1882 et exercerait cette fonction durant plus de 15 ans. Au congrès national du Parti libéral en 1893, il rédigea et présenta la proposition en faveur d’un référendum pancanadien sur la prohibition de l’alcool. En 1898, une fois les libéraux au pouvoir, il déposa aux Communes le projet de loi en question [V. Francis Stephens Spence*]. Les prohibitionnistes gagnèrent le référendum, mais Laurier invoqua la faible participation au vote pour ne pas aller de l’avant.
Ministre durant 15 ans, Fisher accomplit beaucoup pour l’agriculture canadienne. L’un de ses premiers gestes fut de s’entretenir en décembre 1896 avec Julius Sterling Morton, le secrétaire à l’Agriculture des États-Unis. Leurs départements convinrent de conjuguer leurs efforts pour dépister et signaler les cas de maladie chez les animaux de ferme. Grâce au système conjoint d’inspection, le commerce du bétail s’intensifia entre les deux pays. Dans son département, Fisher comptait sur l’équipe de spécialistes assemblée à Ottawa, c’est-à-dire principalement William Saunders*, directeur du réseau des fermes expérimentales, James Wilson Robertson, commissaire fédéral de l’industrie laitière et agricole, et James Fletcher*, entomologiste du dominion. Par la suite, le successeur de Fletcher, Charles Gordon Hewitt*, le botaniste Charles Edward Saunders* et d’autres allaient se distinguer. Les travaux de ces experts débouchèrent sur l’adoption de mesures relatives, entre autres, à la protection des animaux et végétaux (en 1898, l’Acte du kermès de San José et, en 1910, la Loi des insectes destructeurs et autres fléaux), à la pureté des semences (l’Acte relatif aux graines, 1905) et au mouvement des jardins scolaires. Sous Fisher, le réseau des fermes expérimentales connut une grande expansion et le département se dota de nouveaux services, notamment ceux des semences, des fruits, du tabac et des expositions à l’étranger.
Pendant son premier mandat de ministre, Fisher avait révolutionné la mise en marché et le transport des produits agricoles du Canada, surtout les laitages et les fruits. En vertu de lois adoptées en 1897 et en 1898, le gouvernement se mit à subventionner et à inspecter les installations frigorifiques des grands centres de l’est du pays et des navires à vapeur qui quittaient les ports de l’Est à destination de la Grande-Bretagne et des Antilles. La Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique assurait des services de réfrigération entre 31 points et Montréal. Toujours en vue de garantir la qualité des produits agricoles, le ministère obligea 900 fromageries et crémeries à s’inscrire à son registre et à dater avec précision le fromage et le beurre destinés à l’exportation. Par la suite, Fisher fit adopter une loi interdisant la vente de l’oléomargarine, de la butterine et du beurre falsifié. Sous l’autorité de l’inspecteur vétérinaire en chef Duncan McNab McEachran et de son successeur, John Gunion Rutherford, le ministère s’employa à enrayer les maladies du bétail, principalement la tuberculose bovine. Une méthode – l’élimination de troupeaux entiers – continuait de susciter la controverse. Souvent, des fermiers ou des inspecteurs refusaient d’y recourir en raison des coûts ; les citoyens qui n’étaient pas agriculteurs ne comprenaient pas leur répugnance. Seuls les agriculteurs fortunés pouvaient se permettre de détruire tout un troupeau. Les solutions de Rutherford – entre autres le contrôle du bétail importé, l’élimination sélective de troupeaux et l’interdiction d’exporter des bêtes infectées – furent bien accueillies. L’industrie des viandes préparées appuya le programme national d’inspection instauré en 1907.
Parmi toutes ses fonctions, Fisher aimait particulièrement celle d’ambassadeur itinérant du Canada. Il avait reconnu combien l’Exposition universelle de 1893 à Chicago avait favorisé les échanges commerciaux et culturels et, une fois en poste, il veilla à ce que le Canada participe à d’autres manifestations du genre. Il assista à l’Exposition universelle de Paris en 1900, à l’exposition industrielle nationale à Ōsaka au Japon en 1903, à l’exposition de St Louis au Missouri en 1904 et à l’exposition de l’Alaska, du Yukon et du Pacifique à Seattle en 1909. Il engageait le personnel canadien, supervisait la préparation des stands et s’assurait que l’immigration à destination du Canada et l’agriculture étaient en vedette.
À titre de ministre, Fisher visita des foires agricoles en Angleterre, en Écosse et au pays de Galles. Il rencontra des propriétaires terriens et fraya avec des adeptes de la régénération rurale, notamment sir Horace Curzon Plunkett, homme politique irlandais. Ces réformateurs élitistes préconisaient d’investir massivement du capital humain et financier dans les terres agricoles et les localités rurales en encourageant par exemple l’enseignement de l’agriculture scientifique, la formation manuelle dans les écoles de campagne et la protection de l’eau et des sols. Fisher et Robertson, qui voyageait souvent avec lui, tentèrent d’appliquer au Canada la conception idéalisée que Plunkett avait de l’éducation rurale. Un manufacturier montréalais, sir William Christopher Macdonald*, se laissa finalement convaincre par Robertson de financer des projets en ce sens. Chez Fisher, la foi en la régénération des campagnes allait de pair avec un attachement croissant à l’Empire. Il soutenait la Navy League of Canada, qui voulait resserrer les liens maritimes entre la Grande-Bretagne et le Canada, mais il souhaitait aussi une intensification des relations économiques et culturelles, ce que la régénération rurale lui semblait pouvoir favoriser. En 1901, dans une lettre à sa mère, il avait exprimé l’espoir que, 100 ans plus tard, les Cantons-de-l’Est ressembleraient à la Grande-Bretagne rurale, du point de vue agricole.
Fisher manifesta son souci de préservation des ressources dans d’autres secteurs d’activité. Il avait participé en 1900 à la fondation de la Canadian Forestry Association. En février 1909, avec l’ex-ministre Clifford Sifton et le médecin et député fédéral Henri-Sévérin Béland*, il représenta le Canada à une grande conférence nord-américaine sur la conservation. Le président des États-Unis, Theodore Roosevelt, avait convoqué cette conférence, qui se tint à Washington. Dès avril, Fisher avait rédigé et déposé aux Communes un projet de loi qui s’inspirait de l’une des recommandations de la conférence et prévoyait la création d’une commission de la conservation. Sifton fut nommé président de la commission, mais c’était Fisher qui la défendait et la représentait au cabinet.
Fisher avait également la responsabilité des archives fédérales [V. Douglas Brymner* ; sir Arthur George Doughty*]. Ce fut en grande partie grâce à lui que le dépôt se trouva dans un édifice neuf, ouvert en 1906 ; l’année suivante, il institua la Commission des manuscrits historiques, qui conseillerait le personnel des archives. Toujours en 1907, à titre de ministre intérimaire des Travaux publics, il veilla à la création du Conseil consultatif des beaux-arts. Mis sur pied à la demande de l’Académie royale des arts du Canada, alors sous la présidence de George Agnew Reid*, cet organisme conseillerait le gouvernement en matière d’art et achèterait des œuvres pour la Galerie nationale.
Au ministère de Fisher, une direction administrait l’enregistrement des droits d’auteur, marques de commerce, dessins industriels et marques de bois. Fisher révisa et amenda les règlements du Bureau des brevets en 1904 et insista pour que les examinateurs des brevets aient des salaires de scientifiques. De 1900 à 1910, il soutint les initiatives prises par l’éditeur George Nathaniel Morang* et l’économiste James Mavor en vue de protéger les auteurs et éditeurs canadiens contre les contrefaçons des imprimeurs canadiens, américains et britanniques. En 1910, il fut délégué à l’Imperial Copyright Conference de Londres, où il étudia la ratification de conventions internationales.
En 1907, l’opposition accusait le gouvernement Laurier de favoritisme et de corruption. Une commission royale d’enquête sur la fonction publique, nommée la même année, révéla de la négligence, de la confusion et des lacunes. Le gouvernement ayant décidé d’agir, Fisher s’occupa l’année suivante de faire adopter la loi qui créait la Commission du service civil. Les commissaires Michel Gordon La Rochelle et Adam Shortt* veilleraient à l’application de cette loi importante, superviseraient les engagements et les promotions, et administreraient les examens.
Bien que célibataire et sans enfant, Fisher s’était intéressé tôt à l’éducation. Au début des années 1880, il avait appartenu quelque temps au bureau des examinateurs qui décernait des certificats aux instituteurs dans le district de Bedford. De plus, il assistait aux congrès annuels de la Provincial Association of Protestant Teachers, dont il fut président en 1888. Il accepta en 1901 d’être membre à vie du comité protestant du Conseil de l’instruction publique. Le secrétaire du comité, George William Parmelee*, et le prédécesseur et homme de confiance de ce dernier, Elson Irving Rexford*, enrôlèrent Fisher dans la campagne qu’ils menaient en vue de regrouper les écoles des municipalités protestantes de la province de Québec. En juin 1906, à l’instigation de Fisher, des personnes triées sur le volet – administrateurs scolaires, hommes politiques, journalistes et membres du comité protestant – se réunirent en privé à l’hôtel Windsor de Montréal. Afin de promouvoir leurs projets, ces gens tinrent tout l’été une série d’assemblées de type politique à Knowlton, à Huntingdon, à Richmond, à Inverness, à Lachute et à Ayer’s Cliff. Aux yeux des résidents des Cantons-de-l’Est, ces assemblées visaient à justifier des hausses de taxe et à asseoir l’influence de la McGill Normal School. Fisher appuya le regroupement des écoles rurales jusque vers 1919, mais il se peut que sa participation au mouvement ait terni sa réputation d’ami des habitants des campagnes.
Fisher avait obtenu de fortes majorités aux quatre élections générales qui avaient eu lieu de 1896 à 1908. Il avait trouvé un organisateur efficace en la personne d’Edward Caldwell et était resté en contact avec les députés successifs de Brome à l’Assemblée provinciale. À l’exception du Waterloo Advertiser, les journaux des Cantons-de-l’Est le dépeignaient comme le patron d’un vaste réseau de favoritisme. Cependant, son pouvoir n’était pas absolu. Laurier se gardait un certain nombre de faveurs à distribuer. En outre, certains conservateurs anglophones de Knowlton s’opposaient à lui avec acharnement. L’attitude de Fisher dans l’affaire Dundonald illustre l’ambiguïté de sa position. En 1904, il remplaça temporairement sir Frederick William Borden* au poste de ministre de la Milice et de la Défense. À ce titre, il refusa d’approuver une nomination décidée par l’officier général commandant, lord Dundonald [Cochrane*], nomination qui concernait l’un de ses adversaires conservateurs. Après que Dundonald eut accusé publiquement Fisher de partialité, le premier ministre Laurier exigea et obtint le rappel de l’officier général.
Peut-être Fisher fut-il pris au dépourvu lorsque, au printemps de 1910, les États-Unis pressentirent le Canada au sujet d’une entente de réciprocité commerciale. Pendant une bonne partie de sa carrière, il avait préconisé la réduction ou l’élimination des droits de douane entre les deux pays. Toutefois, en 1910, ses idées et ses sentiments étaient ceux d’un nationaliste canadien et d’un anglophile, si bien qu’il ne partageait peut-être pas l’enthousiasme du Parti libéral pour l’offre des Américains. À la fin de février 1911, appelé à prendre la parole aux Communes après Sifton – qui divergeait d’opinion avec les libéraux sur la question et qui vanta le tarif instauré en 1897 par William Stevens Fielding en faveur de la Grande-Bretagne –, Fisher se contenta de faire l’historique des débats tarifaires jusqu’en 1897. Laurier convoqua des élections plus tard en 1911. Pendant la campagne, Fisher fit valoir que l’entente canado-américaine ne ferait que renforcer les liens entre le Canada et l’Empire britannique. Un fort courant pro-impérial et anti-annexionniste se manifesta aux élections, et Fisher perdit son siège au profit d’un jeune avocat et officier de milice conservateur.
En 1913, Fisher subit une autre défaite dans Châteauguay à l’issue d’une élection partielle âprement disputée. Toujours actif au sein du Parti libéral, il accompagnait Laurier en tournée et prenait la parole dans des assemblées. Il continuait de participer aux campagnes de regroupement scolaire dans la province de Québec mais, à compter de 1919, il s’intéressa plutôt à l’instruction morale et à la fréquentation scolaire obligatoire aux niveaux provincial et national. À la suite du décès de Laurier en 1919, d’éminents libéraux se réunirent dans sa propriété, Alva, pour discuter du choix d’un nouveau chef. Étant l’un des doyens des libéraux à l’échelle nationale, Fisher faisait partie des successeurs possibles, mais il ne bénéficiait pas de beaucoup d’appuis. Au congrès libéral du 7 août, il se retira bien vite de la course et, avec d’autres libéraux importants de la province de Québec qui l’avaient appuyé, il vota en faveur de William Lyon Mackenzie King*, qui fut élu à la tête du parti.
Comme sa santé déclinait, Fisher rédigea en 1919 un testament par lequel il créait un fonds de fiducie de 100 000 $ pour promouvoir l’agriculture et le regroupement des écoles protestantes dans le comté de Brome. Puis, averti par Rexford que les enseignants des écoles secondaires protestantes n’étaient nullement intéressés à enseigner l’agriculture scientifique conformément à ses propres vœux, à ceux de Robertson et à ceux de Macdonald, et découragé par la résistance des habitants du comté au regroupement scolaire, il privilégia plutôt le renforcement des petites écoles de Brome et l’attribution de prix à l’occasion de foires agricoles. Il succomba à une crise cardiaque en 1921 ; son éloge funèbre fut prononcé à la cathédrale Christ Church de Montréal. L’année suivante, le conseil d’administration du Fisher Trust Fund entama la création d’un solide réseau de petites écoles qui durerait jusqu’en 1946.
Personnage élégant et citoyen du monde, Sydney Arthur Fisher avait pourtant foi dans les vertus de la vie à la campagne. Idéaliste, il croyait, comme bon nombre de ses contemporains, au progrès et à la régénération rurale. Il fut aussi un homme politique et un administrateur libéral compétent et doué de sens pratique qui, à titre de ministre, contribua beaucoup à l’avancement de l’agriculture au Canada.
On trouve dans le Répertoire de l’ICMH une liste de plusieurs discours prononcés par Sydney Arthur Fisher. Une de ses conférences intitulée « Agriculture in the province of Quebec » a été publiée dans British Assoc. for the Advancement of Science, Canadian economics : being papers prepared for reading before the economical section, with an introductory report (Montréal et Londres, 1885), 85–91.
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Anne Drummond, « FISHER, SYDNEY ARTHUR », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/fisher_sydney_arthur_15F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/fisher_sydney_arthur_15F.html |
Auteur de l'article: | Anne Drummond |
Titre de l'article: | FISHER, SYDNEY ARTHUR |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2005 |
Année de la révision: | 2005 |
Date de consultation: | 2 oct. 2024 |