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FORTIER, MICHEL, navigateur et marchand, né le 31 août 1709 à Saint-Laurent, île d’Orléans, fils aîné de Michel Fortier et d’Angélique Manseau ; il épousa à Québec, le 30 septembre 1748, Marie-Anne Cureux, dit Saint-Germain, qui mit au monde six enfants dont l’un, Pierre-Michel, fut aussi négociant ; décédé à Québec le 29 mars 1776.

Les premiers documents connus concernant Michel Fortier remontent à 1743, année où il signa devant le notaire Gilbert Boucault* de Godefus un contrat d’engagement avec Guillaume Estèbe et ses associés. Sa tâche consistait alors à se rendre, comme maître de navire, au poste de Gros Mécatina, sur la côte du Labrador, pour y faire la chasse aux loups marins et la traite avec les Indiens. Pendant les trois années que dura cet engagement, Fortier rapporta annuellement de 3 000 à 4 000 peaux de loup marin et 450 barriques d’huile.

Le 13 octobre 1751, le gouverneur La Jonquière [Taffanel*] et l’intendant Bigot lui concédèrent, sur la côte du Labrador, un poste d’environ deux lieues de front, jouxtant au sud-ouest la pointe de Blanc-Sablon, et au nord-est celle de la Forté ou Grincedents. Fortier pouvait y faire la pêche de la morue, la chasse aux loups marins et la traite avec les Indiens pendant six ans. En retour, il devait payer deux castors ou la somme de 4# par année. Toutefois, Michel Fortier ne put jouir librement de cette concession car François Martel* de Brouague, propriétaire de la baie de Phélypeaux (baie de Brador), en contesta les limites territoriales. Les autorités du pays durent alors intervenir pour régler le différend. D’abord, par une première ordonnance en date du 15 mai 1752, Bigot permit à Fortier de continuer d’exploiter sa concession dans la baie de Sainte-Claire, mais pendant une seule année. Entre temps, Gabriel Pellegrin devait déterminer les limites exactes des deux concessions. Dans l’attente des précisions géographiques de Pellegrin, Fortier obtint des autorités la prolongation de son permis de pêche pour l’année 1753. Mais à l’été de 1754, celui-ci, qui avait établi un poste sur le territoire alloué à Martel de Brouague, vit sa concession révoquée. Il perdit alors, au profit de Pierre Glemet et de François-Joseph de Vienne, fermiers du poste de la baie de Phélypeaux, tout son équipement de chasse et de pêche, sauf quelque 200 barriques d’huile et une centaine de chaloupes.

Après cette courte incursion dans le monde des affaires, la carrière de Michel Fortier subit une éclipse de plus de 20 ans, même s’il continua d’agir comme marchand. Fortier, âgé de 66 ans, reçut une commission de capitaine de milice à la suite de la proclamation de la loi martiale dans la province de Québec en 1775 par le gouverneur Guy Carleton*. Le 31 décembre, à la tête des 77 hommes formant la 9e compagnie du faubourg Saint-Roch, il contribua à repousser l’attaque du général de brigade Richard Montgomery contre Québec. Peu de temps après, le 29 mars 1776, Michel Fortier mourait ; son inhumation dans la crypte de l’église Notre-Dame de Québec laisse supposer qu’il jouissait d’un certain prestige au sein de la société québécoise.

Michel Roberge

ANQ-Q, Greffe de Claude Barolet, 29 sept. 1748 ; Greffe de Gilbert Boucault de Godefus, 18 sept. 1743 ; Greffe de J.-C. Panet, 15 mars 1753 ; NF 2, 40, ff.31, 44, 91, 103.— Inv. de pièces du Labrador (P.-G. Roy).— La milice canadienne-française à Québec en 1775, BRH, XI (1905) : 227, 261.— P.-V. Charland, Notre-Dame de Québec : le nécrologe de la crypte, BRH, XX : 241.— P.-G. Roy, Inv. coll. pièces jud. et not. ; Inv. contrats de mariage ; Inv. ord. int. Tanguay, Dictionnaire. La chasse des loups-marins autrefois, BRH, XXIV (1928) : 734.

Bibliographie générale

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Michel Roberge, « FORTIER, MICHEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/fortier_michel_4F.html.

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Auteur de l'article:    Michel Roberge
Titre de l'article:    FORTIER, MICHEL
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    18 mars 2024