GILLESPIE, GEORGE, marchand, né en 1771 à Wiston, Écosse, fils d’Alexander Gillespie et de Grizzel Paterson ; en 1818, il épousa Helen Hamilton, et ils eurent cinq enfants ; décédé le 18 septembre 1842 à Biggar Park, Écosse.
George Gillespie naquit dans une famille de commerçants ; au moins quatre de ses frères étaient déjà marchands lorsqu’il arriva dans la province de Québec en 1790. Il aurait été associé dès 1796 à la Dickson, Gillespie and Company de Michillimakinac (Mackinac Island, Michigan), qui participait peut-être aux activités de la North West Company dans la région de la baie des Puants (baie Green, Wisconsin), où il servit, croit-on, pendant quelques années. Cependant, il semble plus probable qu’il était associé, peut-être avec John Ogilvy*, à l’Ogilvy, Gillespie and Company, qui fit affaire à partir de Montréal et de Michillimakinac de 1794 à 1797. Apparemment, Gillespie aurait dirigé en 1798 l’important poste de la North West Company au fort St Joseph (île St Joseph, Ontario). L’année suivante, il entra au Beaver Club, dont il ne manquait jamais les soirées de libations quand il était de passage à Montréal.
Dès 1800, Gillespie et son frère John appartenaient, avec Ogilvy, Samuel Gerrard*, John Mure* et d’autres, à une maison de commerce montréalaise appelée Parker, Gerrard, Ogilvy and Company ; John s’occupait des affaires de cette maison à Londres, George à Michillimakinac. La même année, George Gillespie fit partie des membres de cette société qui refusèrent de suivre Ogilvy et Mure à la New North West Company (appelée parfois la XY Company), fondée pour concurrencer la North West Company. Il s’installa à Montréal, probablement en 1803, soit au moment où la Parker, Gerrard, Ogilvy and Company se réorganisait pour accueillir sir Alexander Mackenzie, mais il convint de se rendre chaque année à Michillimakinac au nom de la compagnie. Il devint membre de la congrégation Scotch Presbyterian, connue plus tard sous le nom de St Gabriel Street, à laquelle il donnait généreusement.
Grâce, en grande partie, aux efforts d’Ogilvy, la Parker, Gerrard, Ogilvy and Company s’associa à la fin de 1806 à trois autres sociétés montréalaises qui faisaient affaire à Michillimakinac pour fonder la Michilimackinac Company. Peu après, notamment avec Josiah Bleakley*, Gillespie négocia pour elle avec la North West Company une subdivision du territoire de traite. En 1808, après que des agents des douanes américains eurent saisi un convoi d’embarcations de la Michilimackinac Company à Niagara (près de Youngstown, New York), il se rendit à Washington pour protester. Deux ans plus tard, il accompagna Toussaint Pothier à Michillimakinac afin d’acheter les parts des associés hivernants ; ensuite, la Forsyth, Richardson and Company et la McTavish, McGillivrays and Company absorbèrent la compagnie et lui donnèrent le nom de Montreal Michilimackinac Company [V. John Richardson*].
En 1810, George Gillespie et son frère cadet Robert* s’associèrent à un Anglais perspicace et déterminé, George Moffatt* ; en 1816, après plusieurs changements, leur compagnie prit finalement le nom de Gillespie, Moffatt and Company. À cette époque, Gillespie était peut-être déjà retourné en Écosse, où il acheta le domaine de Biggar Park, dans son Lanarkshire natal, et mena la vie d’un baron jusqu’à sa mort en 1842. Son fils Alexander travailla au bureau de la Gillespie, Moffatt and Company à Québec de 1844 à 1849.
ANQ-Q, P-668.— APC, MG 19, B1 ; B3.— Arch. privées, Alastair Gillespie (Toronto), Diary of Alexander Gillespie, 1849–1850 ; Diary of Marion Patterson Gillespie, 1842–1849 ; Family trees (pedigrees) of the Gillespies (copies dactylographiées).— « Dickson and Grignon papers – 1812–1815 », R. G. Thwaites, édit., Wis., State Hist. Soc., Coll., 11 (1888) : 272.— Docs. relating to NWC (Wallace).— Augustin Grignon, « Seventy-two years’ recollections of Wisconsin », Wis., State Hist. Soc., Coll., 3 (1857) : 250, 252.— « Lawe and Grignon papers, 1794–1821 », L. C. Draper, édit., Wis., State Hist. Soc., Coll., 10 (1888) : 90–91.— La Gazette de Montréal, 4 avril, 15 août 1796.— Campbell, Hist. of Scotch Presbyterian Church.— D. S. Macmillan, « The « new men » in action : Scottish mercantile and shipping operations in the North American colonies, 1760–1825 », Canadian business history ; selected studies, 1497–1971, D. S. Macmillan, édit. (Toronto, 1972), 44–103.— R. H. Fleming, « The origin of « Sir Alexander Mackenzie and Company », CHR, 9 (1928) : 137–155.
Gerald J. J. Tulchinsky, « GILLESPIE, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 5 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/gillespie_george_7F.html.
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Auteur de l'article: | Gerald J. J. Tulchinsky |
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Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1988 |
Année de la révision: | 1988 |
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