DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

GOSSELIN, SCHOLASTIQUE, sœur grise de Montréal, missionnaire, née le 11 juin 1806 à Sainte-Famille, île d’Orléans, fille de Joseph Gosselin, cultivateur, et de Josephte Pageot, décédée le 5 octobre 1876 à Saint-Boniface, Man.

Scholastique Gosselin reçut une bonne instruction comme le dénote son élégante écriture. Entrée dans la congrégation des sœurs grises de Montréal, elle prononça ses vœux le 8 juillet 1828. Après sa profession religieuse, elle fut, durant 18 ans, préposée à l’éducation et aux soins des orphelins à la maison mère. En 1844, les sœurs grises de Montréal, répondant à la demande de Mgr Joseph-Norbert Provencher*, fondèrent leur mission de la Rivière-Rouge. Sœur Gosselin se joignit au troisième groupe de religieuses désigné pour cette mission. Partie de Montréal le 10 juillet 1846, elle voyagea par bateau à vapeur et par chemin de fer, via le lac Ontario, Buffalo, Detroit et Chicago. De Chicago, la dernière étape fut franchie en charette dite des prairies. La caravane parvint à destination le 5 septembre.

À l’arrivée de sœur Gosselin, la communauté vivait encore son époque héroïque. Logées à Saint-Boniface dans une maisonnette en ruine où tout gelait ferme en hiver, les sœurs devaient s’adapter à une vie de pionnier, cultivant les champs et tissant leurs vêtements. Déjà, elles avaient commencé d’instruire les enfants indiens ; elles parcouraient la région pour assister les pauvres et soigner les malades, dont certains étaient amenés sous leur toit où elles avaient organisé un modeste hôpital. Pour sa part, sœur Gosselin fut chargée des soins domestiques à l’évêché et de l’entretien de la sacristie de la cathédrale. Lorsque celle-ci fut incendiée en décembre 1860, elle fit preuve d’un sang-froid remarquable ; pénétrant à trois reprises dans l’édifice en flammes, elle réussit à sauver les objets liturgiques.

Le courage de sœur Gosselin se révèle aussi par sa correspondance : parlant des jours difficiles, elle écrivait : « [...] je faisais tout mon possible pour paraître gaie ». En sa qualité de conseillère, sœur Gosselin seconda la supérieure et ainsi collabora à l’expansion de la mission de la Rivière-Rouge ; elle fut étroitement associée à la fondation des pensionnats de Saint-Boniface (1849), de Saint-François-Xavier (1850), de Saint-Norbert (1858) et de Saint-Vital (1860), et à celle de l’hôpital Saint-Boniface (1871). Septuagénaire, on la disait encore « la plus alerte de toutes ». Le 5 octobre 1876, une pleurésie mit fin à ses 30 années de vie missionnaire. Sœur Gosselin fut inhumée à Saint-Boniface.

Léonie Ferland

Archives paroissiales de Sainte-Famille (île d’Orléans, Qué.), Registres des baptêmes, mariages et sépultures, 1806, B, no 7.— ASGM, Ancien Journal, II : 132 ; Chapitre des fondations, 1843–1872, 17 ; Chronique de Saint-Boniface, I, II ; Correspondance de Saint-Boniface, 147, 224, 246, 256, 260 ; Registre des admissions, vêtures et professions, I, f.27.— Morice, Dict. hist. Can. et Métis, 125s.— [David] Gosselin, Figures d’hier et d’aujourd’hui à travers Saint-Laurent, I.O. (3 vol., Québec, 1919), 11 : 18s.— Raoul Raymond, Gosselin, MSGCF, XIII (1962) : 243.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Léonie Ferland, « GOSSELIN, SCHOLASTIQUE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/gosselin_scholastique_10F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/gosselin_scholastique_10F.html
Auteur de l'article:    Léonie Ferland
Titre de l'article:    GOSSELIN, SCHOLASTIQUE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024