DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

HUDON, HYACINTHE, prêtre catholique et vicaire général, né le 28 novembre 1792 à Rivière-Ouelle, Bas-Canada, fils de Jérémie Hudon et de Marie Bergereau ; décédé le 12 août 1847 à Montréal.

Après de brillantes études classiques et théologiques au petit et au grand séminaire de Québec, Hyacinthe Hudon fut ordonné prêtre à Nicolet par l’évêque de Québec, Mgr Joseph-Octave Plessis*, le 9 mars 1817. Quelques jours plus tard, on le nomma vicaire de la paroisse Saint-Denis, à Saint-Denis, sur le Richelieu. En août de la même année, on l’assigna à la desserte de la paroisse Saint-Thomas (à Montmagny) puis, en octobre, il devint vicaire à la cathédrale Notre-Dame de Québec. Le 19 octobre 1818, il fut nommé chapelain de la chapelle du faubourg Saint-Roch, où il devait assurer aussi la bonne marche du collège de Saint-Roch et des écoles qu’avait fondées Mgr Plessis.

En 1822, Hudon remplaça Rémi Gaulin* à la mission d’Arichat, en Nouvelle-Écosse. Il revint au Bas-Canada quatre ans plus tard et Mgr Bernard-Claude Panet* le chargea alors de la cure de la paroisse Sainte-Madeleine, à Rigaud, et de la desserte de la seigneurie de la Petite-Nation. Le 16 février 1832, il se vit confier la paroisse Sainte-Famille, à Boucherville. Il occupa ce poste pendant huit ans au cours desquels il s’employa à parachever et à décorer l’église construite en 1801. François-Maximilien Bibaud* nota à ce propos que Hudon « songea à attirer en Canada des artistes italiens et à reformer [les] églises, d’où il voulait faire disparaître beaucoup de mauvais tableaux, qui n’en [étaient] pas de véritables ornements ».

En 1835, Hudon encouragea fortement la création d’un évêché à Montréal. En octobre, il transmit à l’archevêque de Québec, Mgr Joseph Signay, la supplique du clergé montréalais adressée au pape Grégoire XVI en faveur d’un évêché distinct. Puis, devant le refus de Signay de l’expédier à Rome avant d’avoir obtenu le consentement de Londres, il entreprit, avec le concours du supérieur du séminaire de Saint-Sulpice à Montréal, Joseph-Vincent Quiblier*, de faire signer aux prêtres du district de Montréal une copie de la supplique, qui fut envoyée aux autorités romaines le 21 novembre. En 1836, Rome répondit favorablement et procéda à l’érection du district de Montréal en diocèse. Mgr Jean-Jacques Lartigue, auxiliaire de l’archevêque de Québec à Montréal, en devint le premier évêque. Il prit possession de son siège épiscopal le 8 septembre. En novembre suivant, il suggéra à la Propagande les noms d’Ignace Bourget*, de François-Xavier Demers et de Hudon pour remplir la fonction de coadjuteur ; on désigna alors Mgr Bourget.

En 1837, au moment des troubles révolutionnaires dans le Bas-Canada, Hudon encourut la réprobation des patriotes qui ne lui pardonnaient pas ses appels à la modération et qui l’accusaient à tort d’être l’ennemi et le délateur de ses propres paroissiens. Ils allèrent même jusqu’à décréter sa mort. Pourtant, Hudon n’avait pas craint de se solidariser avec ses confrères de la vallée du Richelieu, inquiets du mandement de Mgr Lartigue du 24 octobre 1837 et qui avaient prié instamment l’évêque de Montréal d’intervenir en faveur des Canadiens auprès des autorités britanniques. En novembre 1837, il avait même été chargé par ce dernier d’obtenir l’adhésion du clergé à la pétition qui demandait aux autorités britanniques de prendre en considération les besoins de la colonie.

En septembre 1840, le nouvel évêque de Montréal, Mgr Bourget, appela Hudon auprès de lui à l’évêché et le nomma, le 21 janvier 1841, chanoine du chapitre de l’église Notre-Dame. Le 29 avril suivant, Hudon devint vicaire général. Du 3 mai au 23 septembre, il fut amené, tout comme son confrère Antoine Manseau*, à administrer le diocèse, en l’absence de l’évêque, en voyage en Europe.

Préoccupé par la question scolaire dans le Bas-Canada, Hudon protesta énergiquement auprès du gouverneur, lord Sydenham [Thomson], contre le projet de loi sur l’éducation présenté en juillet 1841 à l’Assemblée législative. En mai 1842, il fut nommé membre du bureau d’examinateurs de la ville de Montréal chargé de désigner les candidats admissibles à l’enseignement. Mgr Bourget le délégua à Kingston, dans le Haut-Canada, en octobre 1843, pour exposer aux législateurs les vues et les désirs des évêques catholiques au sujet des biens des jésuites et de l’établissement d’une université catholique à Québec.

En décembre 1843, l’évêque de Montréal chargea Hudon d’aller à Rome pour hâter la promotion de Jean-Charles Prince* au poste de coadjuteur de l’évêque de Montréal et promouvoir la formation d’une province ecclésiastique, selon le vœu formulé par huit évêques dans leur supplique au pape en juin 1843. Hudon revint à Montréal le 31 octobre 1844 avec le bref d’érection de la première province ecclésiastique au Canada et le pallium du métropolitain qu’il remit solennellement, le 24 novembre 1844, à l’archevêque de Québec, Mgr Signay.

En 1843, Hyacinthe Hudon était devenu le premier chanoine canadien honoraire de Chartres, en France. En avril 1844, on l’élut doyen du chapitre de Montréal. Il mourut le 12 août 1847, victime de son dévouement, pendant qu’il assurait l’organisation des secours aux immigrants irlandais, gravement atteints du typhus. On désigna le chanoine Alexis-Frédéric Truteau* pour lui succéder comme vicaire général.

Gilles Chaussé

ACAM, 901.117.— ANQ-M, CE1-51, 13 août 1847.— ANQ-Q, CE3-1, 28 nov. 1792.— Arch. de la Compagnie de Jésus, prov. du Canada français (Saint-Jérôme, Québec), A-3-3.— Allaire, Dictionnaire.— F.-M. Bibaud, Dict. hist. ; le Panthéon canadien (A. et V. Bibaud ; 1891).— Caron, « Inv. de la corr. de Mgr Panet », ANQ Rapport, 1933–1934 : 256, 293, 310, 336 ; 1935–1936 : 229 ; « Inv. de la corr. de Mgr Plessis », 1932–1933 : 100, 121–122, 140, 190 ; « Inv. de la corr. de Mgr Signay », 1936–1937 : 303, 317.— Desrosiers, « Inv. de la corr. de Mgr Bourget », ANQ Rapport, 1946–1947 : 147–148, 152, 164 ; 1948–1949 : 429, 444, 456, 472 ; « Inv. de la corr. de Mgr Lartigue », 1941–1942 : 492 ; 1943–1944 : 306–307, 324–325.— [L.-A. Huguet-Latour], Annuaire de Ville-Marie, origine, utilité et progrès des institutions catholiques de Montréal [...] (2 vol., Montréal, 1863–1882).— [Ignace Bourget], Mémoires pour servir à l’histoire du chapitre de la cathédrale de S. Jacques de Montréal (Montréal, 1882).— Chaussé, Jean-Jacques Lartigue.— Lemieux, l’Établissement de la première prov. eccl.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Gilles Chaussé, « HUDON, HYACINTHE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hudon_hyacinthe_7F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/hudon_hyacinthe_7F.html
Auteur de l'article:    Gilles Chaussé
Titre de l'article:    HUDON, HYACINTHE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    19 mars 2024