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LENOIR, dit Rolland, FRANÇOIS, soldat, commerçant, constructeur du fort Rolland à Lachine, né vers 1642, fils de Rolland Lenoir, bourgeois de Moras en Dauphiné, et de Claudine (Claude) Moulin, décédé le 5 mai 1717 à Montréal et inhumé le lendemain dans cette ville.

Soldat de la compagnie commandée par Henri de Chastelard de Salières, Rolland quitta La Rochelle à la fin de mai 1665 avec une partie des effectifs du régiment de Carignan et débarqua à Québec vers le 18 août, après une orageuse traversée.

Lorsqu’il abandonna la carrière des armes, Lenoir se lança dans la traite des fourrures. En 1669, il demanda aux Sulpiciens de Montréal, dans l’intérêt de son commerce, la concession d’une terre située au-dessus des rapides de Sault-Saint-Louis, à l’emplacement actuel de Lachine. Sa demande fut agréée, mais la concession officielle ne fut faite que le 6 mai 1675. Dès 1669, cependant, il y avait fait construire un comptoir protégé par une enceinte de pieux. Ce poste, appelé « fort Rolland », fut par la suite un lieu de commerce actif. Les fréquents contacts avec les Premières Nations donnèrent à Lenoir une bonne connaissance de ces peuples ; peut-être est-ce là une des raisons pour lesquelles Frontenac [Buade*] se l’adjoignit lors de sa tournée de 1673 dans les pays d’en haut. Plus tard, en 1686, il devait participer à une autre expédition officielle, celle du chevalier de Troyes*, à la baie d’Hudson.

Lenoir eut quelques propriétés dans la région de Montréal. Le 1er janvier 1675, il reçut de Gabriel de Berthé, sieur de La Joubardière, une concession sise dans le fief de Bellevue (île de Montréal). Peu après, Lenoir poursuivit Berthé à cause d’une histoire de terrain et d’un chemin. Le procès ne se termina que le 30 août 1683, et Lenoir dut finalement verser 400# à Berthé. L’année suivante, le 15 février 1684, François-Marie Perrot* lui concéda l’île nommée le « petit pain » (îles aux Pins, près de l’île Perrot) ; il reçut notamment une nouvelle concession en 1686.

C’est surtout par ses démêlés avec plusieurs de ses concitoyens et ses nombreux procès que Lenoir est connu. En 1676, par exemple, il fut excommunié par le sulpicien Étienne Guyotte, curé de Lachine, pour avoir trafiqué avec les Premières Nations. Lenoir adressa, le 19 décembre, une requête à l’intendant Duchesneau*, proclamant son droit, comme habitant, de trafiquer avec ces dernières, et demandant l’autorisation de poursuivre ceux qui, à la demande du curé Guyotte, l’avaient expulsé de l’église le 29 novembre. Avec l’autorisation de l’intendant, Lenoir porta l’affaire devant les tribunaux. Il eut finalement gain de cause en 1677, le Conseil souverain interdisant au curé Guyotte et à tout autre ecclésiastique de lire ou de faire lire à l’extérieur ou à l’intérieur des églises « aucun autre escrit que ceux qui regardent les choses Ecclésiastiques ».

En 1681, Lenoir avait à son service cinq domestiques et possédait 45 arpents en valeur, 6 fusils et 2 bœufs. Mais, en dépit de son commerce et de ses voyages dans l’Ouest, il ne s’enrichit point. Peut-être ses nombreux procès lui firent-ils perdre beaucoup de temps et d’argent ? Quoi qu’il en soit, il fut contraint en 1698 de donner le fort Rolland, ses dépendances et toutes ses créances pour garantir un emprunt que venait de lui consentir Charles de Couagne. Pendant plus de dix ans, Lenoir tenta, en vain, de récupérer ses avoirs ; il ne put rétablir sa situation financière et mourut sans biens en 1717.

Avec sa femme, Marie-Madeleine Charbonnier, qu’il avait épousée le 2 janvier 1673 à Montréal, il avait eu six enfants.

En collaboration avec Émile Falardeau

AJM, Greffe d’Antoine Adhémar ; Greffe de Bénigne Basset ; Greffe de Claude Maugue ; Registres d’état civil de Notre-Dame de Montréal, 2 janv. 1673.— Jug. et délib., passim. Recensement du Canada, 1681 (Sulte).— Philéas Gagnon, Noms propres au Canada français, BRH, XV (1909) : 121.— Tanguay, Dictionnaire, I : 381— Sulte, Mélanges historiques (Malchelosse), VIII : passim.

Bibliographie de la version modifiée :
Bibliothèque et Arch. nationales du Québec, Centre d’arch. de Montréal, CE601-S8, 6 août 1683, 20 juill. 1688 ; CE601-S51, 29 oct. 1673, 9 févr. 1675, 30 déc. 1676, 19 sept. 1682, 6 mai 1717 ; CN601-S17, 26 déc. 1672.— Michel Langlois, Carignan-Salière, 1665–1668 (Drummondville, Québec, 2004).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

En collaboration avec Émile Falardeau, « LENOIR, dit Rolland, FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lenoir_francois_2F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/lenoir_francois_2F.html
Auteur de l'article:    En collaboration avec Émile Falardeau
Titre de l'article:    LENOIR, dit Rolland, FRANÇOIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    2022
Date de consultation:    19 mars 2024