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LOLO (Leolo), JEAN-BAPTISTE (connu sous le nom de St Paul), employé de la Hudson’s Bay Company, trafiquant, et porte-parole des Indiens, né en 1798, de parents probablement Français et Iroquois, décédé le 15 mai 1868, au poste de la rivière Thompson (Kamloops), Colombie-Britannique.

Jean-Baptiste Lolo entra dans le trafic des fourrures comme interprète, peut-être au service de la North West Company. D’après les registres de la Hudson’s Bay Company, qui mentionnent son nom pour la première fois en 1822, il était en poste à cette date au fort St James, et travailla plus tard à d’autres postes en New Caledonia (Colombie-Britannique). En 1825, il visita York Factory sur la baie d’Hudson, probablement en tant qu’employé de la Hudson’s Bay Company faisant partie d’un convoi de trappeurs venant des postes de l’Ouest. À partir de 1828 jusqu’à sa mort, il travailla de façon intermittente pour la Hudson’s Bay Company au poste de la rivière Thompson sur la rive est de la rivière Thompson-Nord, et il acquit de l’influence à travers tout le district. En 1832, l’agent en charge du poste, Samuel Black*, reconnut que le fort serait « boiteux sans la présence » de Lolo. Ce dernier remplit les tâches d’interprète, de convoyeur et de maître de poste, mais c’est en tant qu’agent de liaison officieux entre la compagnie et les Indiens de toutes les tribus Salish de l’intérieur des terres qu’il se distingua surtout. Il était respecté des deux côtés et il contribua à maintenir l’équilibre entre les deux avec une habileté remarquable. En 1841, la compagnie accorda à Lolo le titre de courtoisie de chef pour apaiser les Indiens qui semblaient vouloir venger Lolo, lequel s’était fait fouetter par l’impétueux chef de poste au lac Fraser, William Thew.

Lorsque la compagnie déménagea son poste de l’autre côté de la rivière en 1843, le chef de poste John Tod* laissa Lolo sur l’ancien emplacement et lui construisit même une maison. Là il traita pour son propre compte avec les Indiens et éleva des chevaux sur un pâturage qui s’étendait vers le nord-est. Dans les années 1850, les agents de la Hudson’s Bay Company reconnaissaient son esprit entreprenant en ajoutant au surnom de St Paul que lui donnaient les missionnaires les titres de « Monsieur » et de « Capitaine » qui le flattaient. Il connut momentanément la prospérité en travaillant comme mineur et trafiquant pendant la brève ruée vers l’or des années 1859 et 1860 à Tranquille, mais il ne tarda pas à s’endetter vis-à-vis de la compagnie.

Des voyageurs qui traversèrent la contrée ont fait part de leurs impressions personnelles sur Lolo. Le docteur Walter Butler Cheadle rapporte en 1863 que Lolo parlait « un curieux mélange de français, d’anglais et d’indien » et s’appelait lui-même « un Canadien ». Fatigué de son pénible voyage à travers l’ouest du Canada avec des compagnons difficiles à supporter [V. Eugene Francis O’Beirne], Cheadle trouva également que Lolo était cupide et présomptueux. Cependant lors d’une visite à Kamloops en 1859, le lieutenant Richard Charles Mayne avait eu une impression plus favorable. Il admira le courage dont Lolo fit preuve en traversant des rapides avec un genou blessé, « en jurant dans un jargon français qui lui était bien particulier », et apprécia ce personnage pittoresque.

Le domaine de St Paul faisait partie du terrain déclaré réserve indienne en 1862 par William George Cox*, en dépit des protestations de la Hudson’s Bay Company. Il y vécut dans des conditions modestes en faisant un peu de trafic en association plus ou moins étroite avec la compagnie jusqu’à sa mort. « M. le Capitaine St Paul » laissa une grande famille d’au moins sept fils et quatre filles (dont la femme de John Tod, Sophia) mais ils ne restèrent pas dans la région ; sa terre fut annexée au territoire de la bande indienne de Kamloops. Sa maison qui a été restaurée fait partie du Kamloops Museum.

Mary Balf

HBC Arch., B.188/e/1 ; B.239/g/2, 4, 8, 12, 22–25 ; B.239/1/2, 3, 5, 13–16 ; B.239/x/4a, p.321.— PABC, Colonial correspondence, chief commissioner of lands and works correspondence (B.C.), 1860, Donald McLean to H. M. Ball, 12 mars 1860, encl. in chief commissioner of lands and works to Governor Douglas, 10 avril 1860.— [W. B. Cheadle], Cheadle’s journal : being the account of the first journey across Canada undertaken for pleasure only, by Dr. Cheadle and Lord Milton, 1862/1863, John Gellner, édit. (Toronto, s.d.), 190.— R. C. Mayne, Four years in British Columbia and Vancouver Island : an account of their forests, rivers, coasts, gold fields, and resources for colonisation (Londres, 1862),76, 119–121, 126s.— Daily British Colonist (Victoria), 28 mai 1861, 8 déc. 1865.-Morice, History of northern interior of B.C. (1904), 151–153, 200.— G. D. Brown, A further note on Captain St. Paul, BCHQ, III (1939) : 223s.— G. D. Brown et W. K. Lamb, Captain St. Paul of Kamloops, BCHQ, III (1939) : 115–127.— John Tod : « Career of a Scotch boy », Madge Wolfenden, édit., BCHQ, XVIII (1954) : 215s., 225, 235.

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Mary Balf, « LOLO, JEAN-BAPTISTE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lolo_jean_baptiste_9F.html.

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Auteur de l'article:    Mary Balf
Titre de l'article:    LOLO, JEAN-BAPTISTE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024