DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  Politics | Scots in BC

Provenance : Lien

TOD, JOHN, chef de poste de la Hudson’s Bay Company, né en octobre 1794 dans la région de Loch Lomond, Dunbartonshire, Écosse, décédé le 31 août 1882 à Victoria.

John Tod était le fils d’un commis dans l’industrie de la rouennerie ; après ses études dans une école de village, il travailla dans un entrepôt de coton à Glasgow. En 1811, il entra à la Hudson’s Bay Company et partit de Stornoway, avec d’autres apprentis, à bord du navire nolisé Edward and Ann, en direction d’York Factory (Manitoba). De 1811 à 1817, Tod fut en poste dans le district de Severn, près de la baie d’Hudson. Il se trouvait au lac Trout (Territoires du Nord-Ouest) en 1814 lorsqu’il fut promu commis ; l’année suivante, il se vit confier la responsabilité de Severn House. Envoyé en 1818 dans le district du lac Island (Manitoba), il y demeura jusqu’à la fin de la saison de traite de 1822–1823.

Affecté ensuite au district de New Caledonia, en 1823, Tod fit, cette année-là, la longue traversée du pays, d’York Factory au lac McLeod, du côté ouest des Rocheuses. Le groupe, sous la responsabilité de John Stuart*, l’agent principal, comprenait, outre Tod, des collègues de même titre, Donald McKenzie* fils, et Samuel Black*, ainsi que l’équipe habituelle de rameurs et autres employés. Ils empruntèrent la route de l’Île-à-la-Crosse (Saskatchewan) puis les rivières Athabasca et de la Paix ; le voyage jusqu’au lac McLeod dura trois mois.

Tod rejoignit James Murray Yale* au fort George (Prince George, Colombie-Britannique) sur le fleuve Fraser et passa un an avec ce dernier avant de s’installer au fort McLeod (McLeod Lake). James Douglas* y travailla avec lui au cours de l’hiver et du printemps de 1825–1826, Pendant son séjour de neuf ans au fort McLeod, Tod prit le temps de lire les nombreux bons livres qu’il y trouva. Il apprécia également la compagnie de « la chanteuse », « sans laquelle, la vie, dans un endroit aussi minable [...] serait tout simplement insupportable ».

Après avoir « enduré de nombreuses privations à New Caledonia [...] au détriment de sa santé », Tod fut rappelé à la rivière Nelson dans le district d’York Factory où, en 1834, il reçut la commission de chef de poste et se vit accorder une année de congé. À partir de la baie d’Hudson, il fit voile pour l’Angleterre à bord du navire de la compagnie, le Prince Rupert, et, au cours du voyage, fit la connaissance d’Eliza Waugh, gouvernante dans le district de la Rivière-Rouge (Manitoba). Peu après leur arrivée en Angleterre, ils s’épousèrent.

En revenant à Rupert’s Land par l’état de New York et le Canada, au début de 1835, les Tod passèrent l’hiver et le printemps de 1835–1836, semble-t-il, dans le district de la Rivière-Rouge, en attendant une affectation. Ils s’installèrent ensuite au lac Island où Tod assuma la direction du poste en 1836–1837. En 1837, Eliza ayant perdu la raison, Tod dut l’emmener chez des parents au pays de Galles. Lorsqu’il revint en Amérique du Nord, il fut de nouveau affecté au district de New Caledonia et il partit pour le fort Vancouver (Vancouver, Washington) à l’automne de 1838 à la tête du convoi annuel. Empruntant une route plus au sud que celle qu’il avait prise en 1823 pour franchir les montagnes, Tod quitta Norway House (Manitoba) avec le convoi et suivit les rivières Saskatchewan et Athabasca jusqu’à Jasper House (Alberta). Il se rendit à cheval jusqu’au lieu dit Big Bend, sur le fleuve Columbia, et voyagea en bateau jusqu’aux forts Colvile (Colville, Washington) et Vancouver. Avant de poursuivre son voyage jusqu’au fort Alexandria (Alexandria, Colombie-Britannique) sur le fleuve Fraser, à la limite de la région de Cariboo, Tod passa une période profitable à la ferme de la compagnie dans la vallée fertile de la rivière Cowlitz.

De 1839 à 1842, Tod fut en poste au fort Alexandrie ; après le meurtre de Samuel Black en 1841, il s’installa temporairement au poste de la rivière Thompson (Kamloops) qu’il dirigea officiellement en août 1842. C’est sous sa gouverne que furent achevés les nouveaux bâtiments sur la rive ouest de la rivière Thompson et que le vieux fort fut abandonné.

En 1849, Tod obtint un congé en raison de sa mauvaise santé et alla s’installer au fort Nisqually sur le Puget Sound ; pendant son séjour, il remplaça le chef de poste William Fraser Tolmie. Plus tard au cours de la même année, il traversa le détroit de Juan de Fuca jusqu’au fort Victoria (Victoria) et choisit 40 hectares de terre sur la baie Oak en vue d’y établir une ferme. En congé de 1850 à 1852, Tod se retira officiellement de la compagnie le 1er juin 1852 et s’installa dans sa ferme. Le 27 août 1851, le gouverneur Richard Blanshard* nomma James Douglas, James Cooper* et John Tod au Conseil législatif de l’Île-de-Vancouver. Tous trois prêtèrent le serment d’allégeance et occupèrent leur siège à la première session, trois jours plus tard. Tod conserva sa charge jusqu’à sa démission en octobre 1858.

Même si ses supérieurs immédiats le considéraient comme « un excellent agent de traite » et « un employé hautement digne d’éloges », il ne put s’élever, dans sa carrière à la Hudson’s Bay Company, au-delà du rang de chef de poste, peut-être parce qu’il n’avait pas su gagner la faveur du gouverneur sir George Simpson*. Celui-ci admit que Tod avait « droit à une promotion » parce qu’il était « un bon agent de traite et s’exprimait bien dans ses lettres ». De plus, dès le début de sa carrière, Tod avait établi de bonnes relations avec les Indiens. Par contre, Simpson sentait que Tod n’était « pas aimé de tous ». Le congédiement par Tod, en 1833, d’Andrew Wilson, chief inland (fonctionnaire en charge des postes de l’intérieur), pour ivresse, accusation que l’on démontra par la suite comme étant non fondée, peut avoir été la cause d’une certaine rancœur.

Sous des dehors un peu rudes, Tod était un homme capable, non conformiste et radical. Thomas Simpson le décrivit comme un homme « aux principes excellents mais aux manières vulgaires ». Pourtant, il était instruit et pouvait jouer de la flûte et du violon. Son amour de la nature et ses talents d’observateur sont évidents dans ses lettres et dans « Career of a Scotch boy » qui nous le montre comme un fin raconteur. Dans sa correspondance avec son ami Edward Ermatinger*, Tod dévoile son amour de la famille, ses espoirs, ses déceptions et ses convictions morales et religieuses. Vers la fin de sa longue vie, il devint spiritualiste.

La vie de famille de Tod fut peut-être moins conventionnelle que celle de la plupart des trafiquants de fourrures. La première concubine avec qui il vécut s’appelait Catherine Birstone, de la région d’York Factory (ils eurent un fils, James, vers 1818) ; puis il vécut avec « la fille qui chantait au lac McLeod », et de cette union naquit au moins une fille. De son mariage avec Eliza Waugh, Tod n’eut qu’une enfant, Emmeline, qui devint la femme de William Henry Newton. Tod et Sophia Lolo du poste de la rivière Thompson, que l’on croit être la fille de Jean-Baptiste Lolo*, eurent sept enfants, mais ne se marièrent officiellement qu’en 1863, la nouvelle de la mort d’Eliza en 1857 n’étant parvenue que beaucoup plus tard à Victoria.

La maison que Tod construisit en 1851 dans sa ferme de la baie Oak est maintenant considérée comme faisant partie du patrimoine provincial. On a nommé en son souvenir un ruisseau, un rocher, un inlet et une montagne.

Marge Wolfenden

John Tod est l’auteur d’un manuscrit déposé à la Bancroft Library, Univ. of California (Berkeley), « History of New Caledonia and the northwest coast » (copie aux PABC). Ses mémoires ont été publiés sous le titre de : « Career of a Scotch boy », Madge Wolfenden, édit., BCHQ, 18 (1954) : 133–238 ; et une copie de ses « Reminiscences of 1821 » est déposée aux PABC.

APC, MG 19, A2, sér. 2, 5 (copie aux PABC).— Église épiscopale du Canada, Diocese of British Columbia Arch. (Victoria), Christ Church Cathedral (Victoria), Parish registers, Baptisms, 1836–1886 ; Marriages, 1837–1872 (mfm aux PABC).— PABC, Fort Kamloops journal, août 1841–déc. 1843 ; J. S. Helmcken, « Reminiscences » (5 vol., copie dactylographiée, 1892) ; Malcolm McLeod coll., R. S. Miles à John McLeod, 2 oct. 1837 ; Vancouver Island, Colonial Secretary, Marriage licenses, 1er juin 1859–22 janv. 1867.— PAM, HBCA, A.1/6 ; A.1/60 ; A.6/23 ; A.10/60 ; A.34/2 ; B.239/a/6 ; C.1/285 ; C.1/915 ; C.1/925 ; E.4/1a (transcriptions aux PABC).— The Hargrave correspondence, 1821–1843, G. P. de T. Glazebrook, édit. (Toronto, 1938).— John McLoughlin, The letters of John McLoughlin from Fort Vancouver to the governor and committee [1825–46], E. E. Rich, édit., et introd. par W. K. Lamb (3 vol., Londres, 1941–1944), I–II.— Minutes of Council, Northern Department of Rupert Land, 1821–31, R. H. Fleming, édit. (Toronto, 1940).— « The Nisqually journal », V. J. Farrar, édit., Washington Hist. Quarterly (Seattle), 10 (1919) : 205–230 ; 11 (1920) : 59–65, 136–149, 218–229, 294–302.— Vancouver Island, Council, Minutes [...] commencing August 30th, 1851, and terminating with the prorogation of the House of Assembly, February 6th, 1861 (Victoria, 1918).— Daily British Colonist, 1er sept. 1882.— Victoria Daily Standard, 2, 5 sept. 1882.— H. H. Bancroft, Literary industries (San Francisco, 1890).— A.-G. Morice, The history of the northern interior of British Columbia, formerly New Caledonia, 1660 to 1880 (Toronto, 1904).— Alexander Simpson, The life and travels of Thomas Simpson, the Arctic discoverer (Londres, 1845).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Marge Wolfenden, « TOD, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/tod_john_11F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/tod_john_11F.html
Auteur de l'article:    Marge Wolfenden
Titre de l'article:    TOD, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    18 mars 2024