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Titre original :  From "The English poetical works of Evan MacColl; with a biographical sketch of the author" by Evan MacColl. H. Rose, Toronto, 1885.
Source: https://archive.org/details/englishpoeticalw00maccuoft/page/n7/mode/2up

Provenance : Lien

MacCOLL, EVAN, fonctionnaire et poète, né le 21 septembre 1808 à Kenmore (Strathclyde, Écosse), fils de Dugald MacColl et de Mary Cameron ; il épousa d’abord à Liverpool, Angleterre, Frances Lewthwaite, puis à Kingston, Haut-Canada, une dénommée MacArthur, et ils eurent neuf enfants ; décédé le 24 juillet 1898 à Toronto et inhumé à Kingston.

Le père d’Evan MacColl était un cultivateur à bail des Highlands renommé pour sa connaissance des chants celtiques. Pour cette raison, il avait des relations avec des personnes d’un niveau social plus élevé que le sien et, par leur entremise, il pouvait se procurer des livres pour ses enfants. La piètre qualité de l’enseignement donné à l’école du village l’amena à engager un précepteur pour son fils qui était précoce ; le maître aida Evan à lire et à comprendre l’anglais et éveilla chez lui un intérêt pour la littérature anglaise. Malgré son goût pour la poésie et les lettres, le jeune Evan savait manier la pelle, la charrue et la faucille et pêcher le hareng. Son père cultivait son petit domaine et faisait la réfection de chemins pour les ducs d’Argyll ; Evan l’aidait souvent dans ce travail d’hiver.

Les MacColl immigrèrent en Amérique du Nord britannique en 1831, mais Evan resta derrière. Cinq ans plus tard, il publia à compte d’auteur The mountain minstrel [...], poèmes et chants en anglais et en gaélique qui, au dire même de l’auteur, étaient une « couronne rustique de fleurs de montagne », « la production anglaise d’un paysan des Highlands ». Selon une notice biographique, lorsque le livre reparut dans une édition gaélique à part en 1838, on salua MacColl comme « une acquisition précieuse pour la littérature gaélique, et son droit de siéger au premier rang des poètes celtiques modernes fut établi et reconnu immédiatement ».

L’année suivante, on nomma MacColl au poste de commis des douanes à Liverpool grâce à l’influence d’un député d’Argyll. En 1850, après une période de maladie, il obtint un congé de six mois pour rendre visite à sa famille au Canada. À cette occasion, Malcolm Cameron*, député réformiste et ami de la famille de son père, invita MacColl à venir exercer ses fonctions de commis à Kingston. Selon la notice biographique, ce dernier avait obtenu son poste grâce au parti réformiste et il ne pouvait espérer de l’avancement que par influence politique. Toutefois, comme on le soupçonna d’envoyer, sous le couvert de l’anonymat, des poèmes à caractère politique à la presse réformiste et comme « il se faisait un point d’honneur de ne pas solliciter les faveurs » de sir John Alexander Macdonald, chef des conservateurs, il ne reçut aucune promotion. Quand Alexander Mackenzie devint premier ministre en 1873, MacColl espéra en avoir une, mais il n’avait toujours rien obtenu lorsque Macdonald revint au pouvoir en 1878. Il quitta le service des douanes en 1880.

MacColl était depuis longtemps l’âme dirigeante de la St Andrew’s Society de Kingston et il se fit connaître comme le barde gaélique du Canada. Deux ans après qu’il eut pris sa retraite, on lui rendit hommage en le nommant membre fondateur de la Société royale du Canada sur la recommandation du marquis de Lorne [Campbell*], son fondateur, qui devint plus tard duc d’Argyll. En 1883, MacColl publia The English poetical works of Evan MacColl [...], ouvrage dont il avait écrit un certain nombre de passages au Canada. Son fils aîné devint ministre congrégationaliste ; une de ses filles se fit institutrice et une autre, Mary Jemima, perpétua la tradition familiale et devint poète. Quelque temps après sa retraite, il se fixa à Toronto.

La poésie d’Evan MacColl fut fortement influencée par celle de Robert Burns dont il proclame souvent les mérites. Il écrit sur le paysage écossais, sur l’amour et sur l’actualité politique. Son transfert d’allégeance n’était donc que partiel. En effet, même s’il écrivit sur le Canada, c’est à l’Écosse qu’il demeura le plus profondément attaché. Personnage mineur, bien qu’offrant un intérêt historique, il est représentatif de l’expérience de l’immigrant dans la poésie canadienne du xixe siècle.

John Ferns

Evan MacColl est l’auteur de : The mountain minstrel ; or Clàrsach nam Beann : consisting of original poems and songs in English and Gaelic (Glasgow, Écosse, 1836) ; Clàrsach nam Beann, no Dàin agus orain [...] (Édimbourg et Glasgow, 1838) ; et The English poetical works of Evan MacColl [...] with a biographical sketch of the author by A. MacKenzie [...] (Toronto, 1883), qui connurent tous plusieurs éditions. La notice biographique dont il est question, basée sur une rencontre entre Alexander Mackenzie et MacColl à Kingston (rencontre décrite dans l’article de Mackenzie, « The editor in Canada, v », Celtic Magazine (Inverness, Écosse), 5 (1879–1880) : 189–191), a d’abord paru dans un autre article de Mackenzie, « Evan Maccoll – the « Bard of Lochfyne », Celtic Magazine, 6 (1880–1881) : 54–58, 95–103. La série d’articles que le Celtic Magazine a publié sur MacColl se termine avec une partie du journal du barde, « Extracts from notes of a tour in the north of Scotland in 1838–39 », 6 : 139–145. Quatre des poèmes anglais de MacColl sont inclus ainsi qu’une courte notice biographique dans Selections from Canadian poets [...], E. H. Dewart, édit. (Montréal, 1864 ; réimpr. avec introd. de Douglas Lochhead, Toronto et Buffalo, N.Y., 1973). Une biographie de MacColl en gaélique écrite par Alexander Fraser*, intitulée « Am Bard Mac Colla », a paru dans l’ouvrage de Fraser, Leabhar nan Sonn ; gearr-aithris air curaidhean na craoibhe ruaidhe is air diulanaich iomraiteach la an diugh, le Alasdair Friseal (Toronto, 1897), 35–65.

John Mackenzie, Sar-obair nam bard gaelach : or, the beauties of Gaelic poetry, and lives of the highland bards [...], introd. de James Logan (Glasgow, 1841).— Daily Mail and Empire, 25 juill. 1898.— Globe, 25 juill. 1898.— Canadian men and women (Morgan ; 1898).— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 2.— Morgan, Bibliotheca canadensis.— SRC, Fifty years retrospect, anniversary volume, 1882–1932 ([Ottawa, 1932]).

Bibliographie générale

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John Ferns, « MacCOLL, EVAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/maccoll_evan_12F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/maccoll_evan_12F.html
Auteur de l'article:    John Ferns
Titre de l'article:    MacCOLL, EVAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    19 mars 2024