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Titre original :  Frederika Charlotte Louise von Massow, Baroness (Freifrau) Riedesel zu Eisenbach.; View Smaller Image

Provenance : Lien

MASSOW, FRIEDERIKE CHARLOTTE LOUISE VON (Riedesel, Freifrau zu Eisenbach), auteure, née le 11 juillet 1746 dans le Brandebourg (République démocratique allemande), fille de Hans Jürgen Detloff von Massow, lieutenant général dans l’armée prussienne et commissaire en chef sous Frédéric II, roi de Prusse, et d’une dénommée von Crause ; décédée le 20 mai 1808 à Berlin et ensevelie dans le caveau de la famille Riedesel, à Lauterbach (République fédérale d’Allemagne).

Friederike Charlotte Louise von Massow avait 13 ans environ quand elle rencontra pour la première fois Friedrich Adolph Riedesel, âgé de 21 ans, capitaine dans la cavalerie du duché de Brunswick et aide de camp du duc de Brunswick. Même si leur mariage, célébré le 21 décembre 1762 à Wolfenbüttel (République fédérale d’Allemagne), fut arrangé par leurs familles, et si le duc de Brunswick y joua un rôle de négociateur, il n’y avait pas de doute que leur union était une affaire d’amour. Après le mariage, Riedesel partit en voyage, pour le service, et Friederike alla vivre à Berlin. Elle y donna naissance, en 1766, à un garçon, premier des neuf enfants qu’elle mettrait au monde ; trois, dont les deux aînés, allaient mourir en bas âge. Riedesel fut en garnison à Wolfenbüttel ; il y acheta par la suite une maison, où le couple s’établit. Décrite par un chambellan prussien, en 1766, comme « très jeune [et] de fort belle apparence », Friederike était aussi une femme forte. « Vous avez le meilleur caractère du monde, lui écrivait son mari en 1776, mais souvent vous êtes trop peu raisonnable pour cacher la haine que vous portez à des hommes importants, et vous parlez en présence de n’importe qui [...] Vous savez que nous avons beaucoup d’ennemis, et les gens profitent de votre franchise pour intriguer contre vous et moi. »

En janvier 1776, Riedesel avait déjà, à 38 ans, atteint le grade de colonel. Quand, ce mois-là, la Grande-Bretagne conclut, avec le duché de Brunswick, un traité lui permettant d’engager des troupes pour combattre les colonies rebelles d’Amérique, il fut nommé commandant du premier contingent qui devait partir pour les colonies. Il quitta Wolfenbüttel le 22 février, et, cette nuit-là, il écrivit à Friederike : « Jamais je n’ai autant souffert qu’à mon départ, ce matin. Mon cœur était brisé, et eussé-je eu l’occasion de retourner en arrière, qui sait ce que j’aurais pu faire ! » Après avoir annoncé sa promotion au grade de major général, il ajoutait : « Et maintenant, ma chère madame la générale, prenez bien soin de vous, de façon que vous puissiez me rejoindre immédiatement après vos couches. » Friederike avait décidé d’accompagner son mari ; d’un caractère irrépressible, elle répliqua à sa mère qui lui avait formellement ordonné de rester à Wolfenbüttel : « Rester ici quand le meilleur et le plus tendre des maris m’a donné la permission de le suivre m’aurait été impossible. Le devoir, l’amour et ma conscience me l’interdisaient. Il est du devoir d’une épouse de tout oublier et de suivre son mari. »

Le 14 mai 1776, Friederike quittait le duché de Brunswick, accompagnée de ses trois filles âgées de quatre ans, deux ans et dix semaines. Dès son départ, Friederike commença de tenir un journal, dans lequel elle rapportait ses aventures et ses observations. Après une année frustrante d’attente en Angleterre, la famille s’embarqua pour Québec, où elle arriva tôt le matin du 10 juin 1777. Quand la nouvelle de l’arrivée de Friederike se répandit dans la ville, « tous les navires mouillant dans le port tirèrent du canon », et, à midi, on envoya, pour la chercher, une embarcation « montée par douze marins vêtus de blanc, coiffés d’un casque argenté et portant ceinture verte ». Connaissant bien The history of Emily Montague [...], roman de Frances Brooke [Moore*] paru en quatre volumes à Londres en 1769, et dont l’histoire se passe dans la colonie, Friederike, à son tour, nota que « Québec [était] beau à voir, du fleuve », et, dès l’abord, se trouva pleinement d’accord avec « la charmante description qu’on en trouve » dans les lettres d’Emily Montague. Une fois à terre, toutefois, elle jugea la ville « aussi laide que possible et très peu favorable à la marche, puisque l’on [devait] gravir des montagnes quand on en parcour[ait] les rues ».

Riedesel, qui avait été placé en garnison à Trois-Rivières, était déjà parti pour se joindre aux forces du major général John Burgoyne*, afin de préparer une invasion des colonies américaines. Friederike se hâta de quitter Québec et rejoignit finalement son mari à Chambly, où ils passèrent deux jours ensemble à la mi-juin. Comme ils ne pouvaient pas beaucoup se voir, Riedesel étant occupé à travailler aux plans de la campagne prévue, Friederike s’installa à Trois-Rivières, où elle demeura deux mois. Elle se fit des amis, dont le vicaire général Pierre Garreau*, dit Saint-Onge, « homme intelligent », plein d’entrain et sociable, de même que la « prétendue cousine » de Garreau. Dans une remarque générale, qui se rapporte probablement aux vicaires généraux, Friederike écrit, pour l’avoir entendu dire, que « chacun de ces gentlemen avait une semblable « cousine » comme ménagère, et que, presque chaque année, ces « cousines » devaient, pour certaines raisons, quitter la ville un certain temps, de façon à éviter le scandale ». Elle visitait fréquemment les ursulines et y dînait, les trouvant de bonne compagnie. Elle décrivit les Canadiens de la région comme étant amicaux et nota ses observations sur leurs maisons et leurs façons de vivre.

En août 1777, Friederike prit ses enfants avec elle et rejoignit son mari au sein de l’expédition de Burgoyne, atteignant l’armée juste avant que les communications avec celle-ci fussent coupées par les Américains. Environ 2 000 femmes accompagnèrent les troupes de Burgoyne à un moment ou l’autre. Friederike se trouva parmi un groupe de femmes d’officiers, qui suivaient à quelque distance derrière les premières lignes avancées, suffisamment proche du front, en tout cas, pour observer la bataille du 19 septembre, dans les environs de Freeman’s Farm, New York ; « sachant, écrit-elle, que mon mari y prenait part, j’étais remplie de crainte et d’angoisse, et frissonnais chaque fois qu’un coup de feu était tiré, car rien n’échappait à mon oreille ». À la bataille de Bemis Heights, le 7 octobre, « on fit feu de plus en plus, jusqu’à ce que le bruit en devînt terrifiant. Ce fut un terrible bombardement, note-t-elle, et j’étais plus morte que vive ! » L’arrivée, dans la maison où restait Friederike, d’officiers blessés, dont certains étaient de bons amis, augmenta ses craintes pour la vie de son mari. Pendant la retraite des Britanniques sur Saratoga (Schuylerville), Friederike se trouva, à un moment donné, dans une région soumise à un intense bombardement, et elle fut déchirée entre le choix d’accompagner ses filles pour les mettre en sûreté, comme le lui avait ordonné un officier, ou d’attendre que son mari la rejoignît, en se séparant ainsi de ses enfants. « Il connaissait le point faible de ma cuirasse, et me persuada ainsi de prendre la calèche, écrit-elle, et nous nous éloignâmes. » Tout comme son mari, Friederike condamnait la lenteur et la nonchalance de Burgoyne pendant la retraite. « En fait, rapporte-t-elle, Burgoyne aimait avoir du bon temps et passer la moitié de la nuit à chanter et à boire, et à s’amuser en compagnie de la femme d’un commissaire, qui était sa maîtresse. »

Après la capitulation de Burgoyne ratifiée par l’accord de Saratoga, le 17 octobre 1777, Friederike et ses enfants accompagnèrent Riedesel dans sa captivité. Pendant une année, ils vécurent à Cambridge, au Massachusetts, confortablement et « tout à fait heureux ». En novembre 1778, ils reçurent l’ordre de partir pour la Virginie ; en route, ils rencontrèrent le marquis de La Fayette, avec qui ils dînèrent. Friederike lui reprocha franchement son ingratitude quand il admit avoir été l’objet d’aimables attentions de la part du roi George III, au cours d’un voyage en Angleterre qu’il avait fait peu de temps auparavant. Après un voyage difficile, les Riedesel s’installèrent à Charlottesville, en Virginie, où ils se lièrent d’une étroite amitié avec Thomas Jefferson. Riedesel fut libéré sur parole à l’été de 1779, et la famille partit pour New York. Le 25 octobre, une autre fille leur était née, baptisée America. Près d’une année plus tard, Riedesel fut échangé et reprit du service actif comme commandant de l’île Long.

En juillet 1781, les Riedesel retournèrent dans la province de Québec, prenant pied sur la rive du Saint-Laurent en bas de Québec, de façon à terminer leur voyage par voie de terre. De nouveau, Friederike trouva les habitants « hospitaliers et joviaux, chantant et fumant tout le temps ». Si les femmes souffraient fréquemment du goitre, note-t-elle, « les gens [étaient], par ailleurs, en bonne santé et viv[aient] jusqu’à un âge avancé ». À Québec, Riedesel fut reçu par le gouverneur Haldimand, qui l’affecta à Sorel ; le 1er novembre, une autre fille, Louisa Augusta Elizabeth Canada, naquit, qui mourut cinq mois plus tard. Les Riedesel vécurent à Sorel les deux années suivantes, tout en faisant de longues visites à Québec, sur l’invitation de Haldimand. « On a représenté [le général], écrit Friederike, comme un homme avec qui il était difficile de s’accorder et que personne ne pouvait satisfaire. J’ai eu la satisfaction non seulement d’être chaleureusement reçue par lui, mais même de gagner son amitié, qui dura aussi longtemps qu’il vécut [...] Nos relations avec lui étaient empreintes de franchise et de sincérité, de quoi il nous était des plus reconnaissant, d’autant qu’il était peu accoutumé à y être ainsi traité. » À Québec, les Riedesel demeuraient habituellement chez Adam Mabane*. Friederike, qui parlait un français excellent, raconte dans son journal et dans ses lettres les visites qu’elle fit à la chute Montmorency et à Montréal, ainsi que ses promenades dans la campagne, autour de Sorel. Dans ces récits, elle souligne les caractères distinctifs des Indiens, des Britanniques et des Canadiens, et elle décrit les maisons de ces derniers et leurs coutumes, comme la fabrication du sirop d’érable et la construction de glacières pour la conservation de la nourriture en hiver.

La fin de la guerre, en 1783, rendit inévitable le retour des Riedesel dans le duché de Brunswick ; à cette occasion, Haldimand fit cadeau à Friederike d’une pèlerine et d’un manchon de martre, et les officiers de la garnison jouèrent une pièce de théâtre en son honneur. Les Riedesel pleurèrent en se séparant du gouverneur. Ils quittèrent Québec en août et arrivèrent à Portsmouth, en Angleterre, à la mi-septembre, jetant l’ancre, comme le nota Friederike, « exactement entre le navire qui [l’avait] menée d’Angleterre au Canada et celui qui [les] avait transportés de New York à Québec ».

Par la suite, les Riedesel connurent une vie relativement paisible et heureuse. En 1780, à la mort de son père, Riedesel avait hérité du titre de Freiherr zu Eisenbach et du château de Lauterbach. Trois ans plus tard, Friederike mettait au monde un héritier mâle, Georg Karl, objet dans le passé de leurs fréquentes prières. De 1788 à 1793, Riedesel servit aux Pays-Bas avec les troupes du duché de Brunswick ; sa femme ne l’accompagna pas. En 1794, un an après s’être retiré à Lauterbach, Riedesel fut rappelé dans le duché de Brunswick et il prit le commandement de la ville de Brunswick (République fédérale d’Allemagne), où il servit pendant cinq ans. Il y mourut le 6 janvier 1800.

Son mari l’y ayant encouragée, Friederike Charlotte von Riedesel publia son journal et ses lettres qui avaient trait à l’expédition américaine, peu après la mort de celui-ci. Rédigé dans un style clair et sans prétention, le journal montre en son auteure une épouse et une mère dévouée, pleine de ressources et courageuse sous le feu de l’ennemi, de même qu’une amie compatissante et généreuse envers ceux qui partagèrent ses épreuves. Elle était également sociable et charmante, et jouissait de l’estime non seulement des membres de l’élite, comme Jefferson et Haldimand, mais aussi des soldats de Riedesel, qui la disaient, à ce qu’on rapporte, « la femme la plus aimée de l’armée ».

Lorraine McMullen

Friederike Charlotte Louise von Massow est l’auteure de Auszüge aus den Briefen und Papieren des Generals Freyherrn von Riedesel und seiner Gemalinn, gebornen von Massow ; Ihre Beyderseitige Reise nach Amerika und ihren Aufenthalt bettrefend ; Zusammengetragen und geordnet von ihrem Schwiegersohne Heinrich dem XLIV, Grafen Reuss ; Gedruckt als Manuscript für die Familie ([Berlin, 1800]), édition limitée pour la famille. En 1801, une édition publique, qui différait peu de l’édition pour la famille, fut publiée à Berlin sous le titre Die Berufs-Reise nach America : briefe der Generalin von Riedesel auf dieser Reise und während ihres sechsjährigen Aftenthalts in America zur Zeit des dortigen Krieges in den Jahren 1776 bis 1783 nach Deutschland geschrieben zweite Auflage. Le livre fut traduit en hollandais dès 1802 et en anglais à New York en 1827 sous le titre Letters and memoirs relating to the war of American independence, and the capture of the German troops at Saratoga. Cette traduction s’avérant peu fidèle à l’allemand, William Leete Stone a fait une nouvelle traduction du journal qui parut sous le titre Letters and journals relating to the war of the American revolution, and the capture of the German troops at Saratoga (Albany, N.Y., 1867). Enfin, une traduction révisée, accompagnée d’une introduction et de notes, œuvre de Marvin Luther Brown Jr et de Marta Huth, parut sous le titre de Baroness von Riedesel and the American revolution ; journal and correspondence of a tour of duty, 1776–1783 (Chapel Hill, N.C., 1965). Le journal et les lettres de Friederike fournissent une documentation presque unique pour une période importante dans l’histoire du Canada et des États-Unis. [l. mcm.]

APC, MG 23, GII, 23 ; MG 30, D136, 5, causerie 21.— BL, Add. mss 21796–21798 (mfm aux APC).— Musée McCord, Riedesel papers.— J. M. Hadden, Hadden’s journal and orderly books : a journal kept in Canada and upon Burgoyne’s campaign in 1776 and 1777 by Lieut. James MHadden [...], Horatio Rogers, édit. (Albany, 1884 ; réimpr., Freeport, N.Y., 1970).— Thomas Jefferson, The papers of Thomas Jefferson, J. P. Boyd, édit. (17 vol., Princeton, N.J., 1950–1965), 2–3.— Adam Mabane, « Some letters of Mabane to Riedesel (1781–1783) », Édouard Fabre Surveyer et Dorothy Warren, édit., SHC Report, 1930 : 81s.— [F. A.] Riedesel, Memoirs, and letters and journals of Major General Riedesel, during his residence in America, Max von Eelking, édit., et W. L. Stone, trad. (2 vol., Albany, 1868).— Benjamin Silliman, A tour to Quebec in the autumn of 1819 (Londres, 1822).— Allgemeine deutsche Biographie (nouv. éd., 55 vol., Berlin, 1967–1971).— W. M. Dabney, After Saratoga : the story of the convention army (Albuquerque, N.Mex., 1954).— Bernard Dufebvre [Émile Castonguay], Cinq femmes et nous (Québec, 1950), 59–110.— E. J. Lowell, The Hessians and the other German auxiliaries of Great Britain in the revolutionary war (New York, 1884 ; réimpr., Port Washington, N.Y., 1965).— J. N. McIlwraith, Sir Frederick Haldimand (Toronto, 1906), 219s., 239, 296–304, 345.— Georges Monarque, Un général allemand au Canada, le baron Friedrich Adolphus von Riedesel (Montréal, 1927).— L. H. Tharp, The baroness and the general (Boston et Toronto, 1962).— T. J. Wertenbaker, Father Knickerbocker rebels ; New York City during the revolution (New York et Londres, 1948).— [Blanche] Biéler, « Au temps où l’on faisait la guerre en famille », Rev. trimestrielle canadienne (Montréal), 22 (1936) : 287–299.— Anna Hess, « A voyage of duty : the Riedesels in America », German-Canadian yearbook/Deutschkanadisches jahrbuch (Toronto), 1 (1973) : 131–139.— P.-G. Roy, « La famille Glackemeyer », BRH, 22 (1916) : 195.

Bibliographie générale

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Lorraine McMullen, « MASSOW, FRIEDERIKE CHARLOTTE LOUISE VON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/massow_friederike_charlotte_louise_von_5F.html.

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Auteur de l'article:    Lorraine McMullen
Titre de l'article:    MASSOW, FRIEDERIKE CHARLOTTE LOUISE VON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024