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MOUNIER, FRANÇOIS, marchand, membre du conseil de James Murray*, juge, né à La Rochelle, décédé à Québec le 17 juin 1769.

François Mounier, négociant huguenot, vint au Canada peu avant la Conquête, probablement vers la fin des années 1740. Deux de ses frères étaient marchands à La Rochelle ; l’un des deux, Henry, résida même quelque temps à Québec.

C’est à Québec que François Mounier ouvrit une maison de commerce. Au cours des années 50, il fut associé avec un certain sieur Grelleau, marchand de cette ville. Il est fait mention d’eux en 1753 dans les livres de comptes des marchands montréalais Alexis Lemoine, dit Monière, et son fils, Pierre-Alexis. Les deux hommes étaient toujours en relations d’affaires en 1756, puisqu’ils vendirent le 23 août de cette année-là un navire et une certaine quantité de vin au munitionnaire Joseph-Michel Cadet*. Deux ans plus tard, Mounier servit de commissionnaire lors de la vente d’un autre bateau à Cadet. En 1762, Mounier avait comme associé John Lee. Le 17 septembre 1763, il acheta de Joseph Perthuis* de La Salle la seigneurie de Perthuis (près de Québec), qu’il paya 300# ; dix mois plus tard, le 23 juillet 1764, il la revendit à Antoine et François Germain pour la somme de 600#. En société avec un autre négociant de Québec, Jean Marteilhe, il acheta de Charles Vallée, le 1er octobre 1764, la Grosse île et l’île aux Ruaux. À plusieurs reprises, de 1763 à 1767, il fit des pétitions au gouverneur pour obtenir d’importantes concessions de terres (de l’ordre de 10 000 à 20 000 acres) mais il ne semble pas qu’on ait donné suite à ces demandes.

Le 13 août 1764, le gouverneur Murray l’avait nommé au conseil nouvellement créé et formé exclusivement de protestants ; François Mounier était le seul membre de langue française. Murray croyait que cette nomination pourrait inciter les Canadiens à embrasser le protestantisme. C’est du moins ce qu’il explique dans une lettre adressée le 23 août 1764 au Board of Trade. Par ailleurs, une remarque du successeur de Murray, le gouverneur Guy Carleton*, laisse assez peu d’illusions sur le rôle que devait jouer au conseil ce membre d’expression française. Il écrit en effet au ministre Shelburne, dans une dépêche en date du 25 octobre 1766 : « M. Mounier, un autre membre du conseil, est un commerçant honnête et tranquille, mais comme presque tous les Canadiens, il est peu familier avec notre langue et nos coutumes ; il signera sans examen tout ce que les amis le solliciteront de signer. »

Le 13 novembre 1764, Mounier était nommé juge instructeur à la Cour de chancellerie (le gouverneur et son conseil). En mai 1765, il fut créé juge de paix pour le district de Québec et celui de Montréal. Vers la même époque, on le mentionne comme juge de la Cour des plaids communs.

Il mourut le 17 juin 1769 et fut inhumé le lendemain dans « la chapelle de l’évêché », où, depuis 1759, les protestants pouvaient recevoir la sépulture. Comme d’autres huguenots français ou suisses, Mounier s’était vu subitement après le traité de Paris accorder des postes importants alors que sa présence était à peine tolérée sous le régime précédent.

Jean-Marie Leblanc

ANQ, Greffe de J.-C. Panet, 23 août 1756, 17 oct. 1758.— APC, MG 23, GIII, 25, A.— Documents relatifs à lhistoire constitutionnelle, 1759–1791 (Shortt et Doughty), I : 249.— P.-G. Roy, Inv. concessions, I : 170, 220 ; V : 84 ; Les juges de la province de Québec (Québec, 1933), 389.— Brunet, Les Canadiens après la conquête, 95, 99s.— Neatby, Quebec.— Trudel, LÉglise canadienne, passim.— F.-J. Audet, François Mounier, BRH, II (1896) : 62 ; Les législateurs de la province de Québec, 1764–1791, BRH, XXXI (1925) : 482s.— É.-Z. Massicotte, Les tribunaux de police de Montréal, BRH, XXVI (1920) : 181.

Bibliographie générale

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Jean-Marie Leblanc, « MOUNIER, FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 avril 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mounier_francois_3F.html.

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Auteur de l'article:    Jean-Marie Leblanc
Titre de l'article:    MOUNIER, FRANÇOIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    19 avril 2024