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MUNRO (Monro), HECTOR, maçon, entrepreneur de construction et agent d’immeubles, né le 21 janvier 1807 dans le Roxburghshire (maintenant partie de la région de Borders, Écosse) ; en mars 1832, il épousa, à Édimbourg, Jane Barnet, et ils eurent trois fils et trois filles ; décédé à Montréal le 5 octobre 1888.

C’est avec son père, un entrepreneur de construction, qu’Hector Munro s’initie au métier de maçon en Écosse. En 1832, il quitte la Grande-Bretagne, avec son épouse, pour venir s’installer à Montréal. Nous connaissons très peu de chose sur son activité durant les premières années qui suivirent son arrivée. À Montréal, nous retrouvons pour la première fois le nom d’Hector Munro en 1843, dans un contrat notarié concernant la construction de l’édifice de la Commercial Bank of the Midland District ; on l’identifie alors comme maître constructeur. En 1848, Munro apparaît dans l’annuaire de Montréal comme entrepreneur, indice certain que, 16 ans après son arrivée, il avait acquis de l’importance dans le domaine de la construction. Par la suite, il édifie ou répare de nombreux bâtiments à Montréal ou ailleurs. Le marché Bonsecours, construit dans les années 1840, au coût de £70 000, selon les plans de l’architecte William Footner, est la plus célèbre de ses réalisations. Cet immeuble de 500 pieds de long servait à la fois de marché et d’hôtel de ville.

Les établissements publics et d’importantes compagnies privées constituent les principaux clients de Munro. Dans le secteur public, il réalise divers travaux de construction pour le Bureau des commissaires des écoles protestantes de la cité de Montréal et pour la ville de Montréal, tout en exécutant des ouvrages de canalisation pour le gouvernement. Dans le secteur privé, il participe, entre autres, pour le compte du Grand Tronc, à la mise en chantier, dès 1854, du tronçon devant relier Longueuil, Bas-Canada, à la frontière du Haut-Canada. Dans ce domaine, Munro a sûrement profité de la conjoncture économique des années 1850 très favorable à la croissance de Montréal et caractérisée par l’essor de la construction ferroviaire. Il contribuera lui-même à la reconnaissance juridique, en 1852, de compagnies de chemin de fer dans le Haut-Canada, comme la London and Port Sarnia Railway Company, la Hamilton and Toronto Railway Company et la Hamilton and Port Dover Railway Company.

Durant les années 1860, Munro se consacre davantage aux transactions immobilières et au domaine de la gestion ; ainsi, dans l’annuaire de Montréal pour 1864–1865, il se présente comme un conseiller général pour la vente, la location, l’évaluation d’immeubles, la préparation de plans et la surveillance de travaux. Il offrira même ses services à titre d’architecte en 1874–1875 ; du moins c’est ainsi qu’il apparaît dans l’annuaire de Montréal. À sa mort en 1888, le Montreal Daily Witness le décrit comme un propriétaire d’immeubles, bien qu’en 1870 il ne possédait que le terrain de sa résidence dans le quartier Saint-Antoine, selon un relevé du cadastre de Montréal pour cette année-là.

Munro participe aussi activement à des associations volontaires. L’un des pionniers de l’Institut des artisans de Montréal fondé en 1840, il en assure même la présidence entre 1860 et 1862. En 1864, il est un des membres fondateurs de l’Union Bethel des marins de Montréal. De toute évidence un presbytérien convaincu, il est diacre et conseiller presbytéral de l’église St Gabriel Street jusqu’en 1870 et œuvre, à titre de membre, au sein de la Montreal Auxiliary Bible Society. Enfin, il est commissaire des écoles protestantes de Montréal de 1865 à 1869.

Hector Munro a joué un rôle d’une certaine importance à Montréal. Vers 1840, la ville subit l’influence britannique à la fois sur le plan de l’architecture et de l’urbanisme. Cette influence, qu’on qualifiera plus tard de victorienne, doit beaucoup à l’activité d’individus comme Munro ; la vie active de cet homme formé en Grande-Bretagne se déroule à Montréal, au moment même où la ville connaît un essor et une croissance sans précédent. Hector Munro fait donc partie de ceux qui en ont façonné l’environnement matériel au xixe siècle.

Jean-Claude Robert

ANQ-M, État civil, Presbytériens, St Paul’s Church (Montréal), 5 oct. 1888 ; Minutiers, Théodore Doucet, 28 mai 1857 ; William Easton, 11 avril 1844, 6 janv. 1845 ; J. C. Griffin, 14 juill. 1847 ; J. H. Isaacson, 12 août 1858 ; William Ross, 15 sept. 1843, 23 mai, 10 sept. 1844.— General Register Office (Édimbourg), Register of marriages for the parish of Edinburgh, mars 1832.— Canada, prov. du, Statuts, 18521853, c.44, c.101, c.102 ; 1864, c.152.— Extraits des livres de renvoi des subdivisions de la cité de Montréal, L.-W. Sicotte, édit. (Montréal, 1874).— Gazette, 8 oct. 1888.— Montreal Daily Star, 8 oct. 1888.— Montreal Daily Witness, 6 oct. 1888.— Borthwick, Hist. and biog. gazetteer, 185.— Montreal directory, 18421868 ; 1874.— Campbell, Hist. of Scotch Presbyterian Church, 564, 605s.— [T. M. Gordon], The Mechanics’ Institute of Montreal, founded 1840 ; one hundredth anniversary, 1840–1940 ([Montréal, 1940]).— J.-C. Marsan, Montréal en évolution : historique du développement de l’architecture et de l’environnement montréalais (Montréal, 1974).

Bibliographie générale

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Jean-Claude Robert, « MUNRO, HECTOR », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/munro_hector_11F.html.

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Auteur de l'article:    Jean-Claude Robert
Titre de l'article:    MUNRO, HECTOR
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    18 mars 2024