DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

ONDAAIONDIONT, baptisé Charles, Huron, admirable chrétien de longue date, chef d’une ambassade chez les Andastes ; circa 1645–1649.

Ce que l’on connaît de la vie d’Ondaaiondiont coïncide avec les années fatidiques immédiatement antérieures à la destruction de la Huronie, qui mit fin à la lutte des Hurons et des Iroquois. Au début de 1647, deux Andastes, envoyés en députation par leurs chefs, rendirent visite aux Hurons du Canada. Ils demandaient que les Hurons envoient des ambassadeurs chez les chefs des Andastes, s’ils se sentaient trop faibles pour combattre leurs ennemis. Pour répondre à cette invitation, une ambassade quitta la Huronie le 13 avril 1647 pour le pays des Andastes, ayant à sa tête le chrétien Ondaaiondiont et comprenant quatre autres chrétiens et quatre Hurons non chrétiens. En même temps, une autre ambassade était envoyée chez les Onontagués [V. Annenraes].

Les envoyés hurons, sous la conduite d’Ondaaiondiont, arrivèrent chez les Andastes au début de juin. Ondaaiondiont y présenta le pays des Hurons comme « la Terre des âmes », lieu où la guerre et la crainte de l’ennemi semaient le désordre ; terre ensanglantée, où les cabanes ne renfermaient que des cadavres. Les chefs des Andastes déplorèrent les malheurs des Hurons et déclarèrent qu’il fallait éviter le retour de ces calamités. On tint conseil et on dépêcha des messagers autorisés chez les Onneiouts, les Onontagués, les Goyogouins et les Tsonnontouans pour tâcher de réaliser la paix entre ces nations et les Hurons. Si les Agniers refusaient de se joindre à la paix proposée, les Andastes promettaient de reprendre contre eux la guerre qu’ils leur avaient faite les années passées. C’est ainsi que les Hurons négocièrent la paix directement avec les Onontagués par l’entremise d’Annenraes et indirectement par l’entremise des Andastes.

Alors qu’il se trouvait encore chez les Andastes, Ondaaiondiont prolongea son voyage de trois jours afin de rendre visite aux établissements des Hollandais et des Suédois, Européens amis des Andastes, établis respectivement sur les rives est et ouest de la Delaware, démarcation des États actuels du New Jersey et de la Pennsylvanie. On ne sait pas toutefois si Ondaaiondiont se rendit à une seule de ces colonies ou à toutes deux. Le capitaine de l’établissement européen s’étonna d’entendre Ondaaiondiont prêcher la doctrine chrétienne avec autorité. Durant sa visite, un navire arriva, apportant la nouvelle que le père Jogues avait été tué par les Agniers l’année précédente (1646). Ondaaiondiont fut chargé de remettre aux Jésuites de la Huronie deux lettres (dont l’une devait se perdre en route) et une page imprimée arrachée à un livre.

Rentré chez les Andastes, Ondaaiondiont apprit que les ambassadeurs envoyés chez les Iroquois n’étaient pas revenus. Fort désireux d’apprendre à ses compatriotes l’engagement pris par les Andastes, il désigna un de ses compagnons pour qu’il reste chez ces derniers afin d’être au courant de ce qui se passerait, et lui-même entreprit avec son entourage le voyage de retour, le 15 août 1647. Craignant une embuscade des Tsonnontouans, Ondaaiondiont prit un chemin détourne qui exigeait 40 jours de voyage au lieu des 10 qu’il fallait habituellement pour aller du pays des Andastes à celui des Neutres.

Les propositions des Andastes aux Onneiouts, aux Onontagués, aux Goyogouins et aux Tsonnontouans aboutirent à un échec. Les Hurons subirent les attaques répétées de leurs ennemis, en particulier des Agniers et des Tsonnontouans, jusqu’à ce que, en 1649, leur pays fût entièrement dévasté. Le tableau exagéré de la misère des Hurons, qu’Ondaaiondiont avait brossé chez les Andastes en 1647, était devenu la réalité. Ossossané (La Conception, « le Village croyant ») fut détruit en mars 1649 et, en même temps, un coup de feu tua Ondaaiondiont.

Thomas Grassmann

JR (Thwaites), XXX : 57–59 ; XXXIII : 129–133, 135 ; XXXIV : 217.— Report of Governor Johan Printz, 1647, dans Narratives of Pennsylvania (Meyers), 120–129, dans Original narratives (Jameson), et cartes de New Belgium ou New Netherland par Visscher, van der Donck et autres dans ibid., dans Narratives of New Netherland (Jameson) et dans d’autres vol. de Original narratives (Jameson).

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Thomas Grassmann, « ONDAAIONDIONT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/ondaaiondiont_1F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/ondaaiondiont_1F.html
Auteur de l'article:    Thomas Grassmann
Titre de l'article:    ONDAAIONDIONT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    18 mars 2024