DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  William Parks. E.G. Williams & Brother. About 1880, 19th century
26.4 x 20.3 cm. John Clarence Webster Canadiana Collection
W1319. This artefact belongs to: © New Brunswick Museum.

Provenance : Lien

PARKS, WILLIAM, commerçant, né le 11 février 1800 à Buckley, comté de Monaghan (République d’Irlande) ; il épousa, en Irlande, Ann Hegan et ils eurent cinq fils et deux filles ; il s’embarqua à Halifax à destination de Liverpool à la fin de 1870, à bord du vapeur City of Boston qui se perdit corps et biens.

Bien que les documents qui subsistent ne permettent pas de tracer un portrait fidèle de William Parks, ils révèlent néanmoins qu’au milieu du xixe siècle, il fut une figure dominante du monde des affaires et des cercles religieux de Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, à l’époque où cette ville portuaire était un important centre de commerce en Amérique du Nord britannique. Parks, comme ce fut le cas pour bon nombre de commerçants éminents du temps, avait des intérêts commerciaux très diversifiés. Son champ d’action s’étendait du commerce d’importation et de détail à la propriété de navires et à l’activité bancaire pour embrasser même la filature du coton.

William Parks avait émigré au Nouveau-Brunswick en 1822 et s’était fixé à Saint-Jean. Au début, il semble s’être occupé du commerce d’épicerie et de « marchandises sèches ». Au début des années 40, il devint armateur. Le Lady Sale de 737 tonneaux, construit par Francis et Joseph Ruddock, fut le premier des neuf bateaux que posséda Parks entre les années 1843 et 1867 ; cinq de ces bateaux lui appartinrent durant de longues années. Jusqu’en 1846, il partagea la propriété de ses navires avec John Hegan avec qui il détenait peut-être une société en nom collectif et qui était son parent par alliance. En 1847, Parks forma une association avec son fils aîné, Samuel. Cette société, désignée sous le nom de William Parks and Son, fut dominée par le père, du moins jusqu’en 1860. Samuel mourut en 1863 et, apparemment, un autre fils, John Hegan Parks, ingénieur civil, lui succéda.

L’activité d’armateur occupait probablement une place secondaire dans les entreprises de William Parks qui joua un rôle plus ou moins important dans un grand nombre d’entreprises commerciales de Saint-Jean. Il fut un membre actif de la Chambre de commerce de la ville. En 1849, il était membre du conseil d’administration de la Commercial Bank of New Brunswick, qui fut durant longtemps la plus grosse banque de Saint-Jean, et il en fut le président pendant les sept dernières années de sa vie. Il fut un important actionnaire de la Saint John Gas Light Company, de la Saint John Water Company et, à ce qu’il semble, de la New Brunswick Marine Insurance Company. En outre, il fut un des principaux promoteurs, et le président à compter de 1865, du Western Extension Railway qui jouissait d’un puissant appui dans la région. Cette entreprise, qui envisageait le prolongement de l’European and North American Railway de Saint-Jean vers les états de la Nouvelle-Angleterre, était considérée par les forces opposées à la confédération au Nouveau-Brunswick comme l’assise économique de l’option de rechange à la fédération avec le Canada et, à ce titre, elle s’attira les foudres des partisans de la confédération. Le Halifax Citizen déclara : « La population du Nouveau-Brunswick, en posant des voies ferrées jusqu’à la frontière, forgerait, maillon par maillon, une chaîne qui la relierait inévitablement au réseau du Nord » des États-Unis. L’entreprise commerciale la plus marquante de Parks fut sans doute la fondation, en 1861, du New Brunswick Cotton Mill dans la baie de Courtenay. Son fils John prit également une part active dans l’établissement et l’exploitation de l’usine dont il hérita en définitive. Il faut louer le flair de William Parks qui sut saisir le moment opportun pour établir sa filature de coton et profiter ainsi de la désorganisation générale de l’industrie du coton engendrée par la guerre de Sécession.

Parks joua un rôle de premier plan dans la vie religieuse de Saint-Jean au milieu des années 40. En 1843 et 1844, il amena les fidèles irlandais à quitter l’église St Andrew dominée par les Écossais et à former l’église presbytérienne Saint John. Il fut l’instrument majeur de la venue de ministres irlandais pour desservir la nouvelle congrégation ; ce fut d’abord Robert Irvine en 1844, et, lorsque celui-ci donna sa démission en 1852, William Elder le remplaça. Parks était un protestant évangélique notoire et il fit partie des bureaux de direction de la Bible Society et aussi de l’ Evangelical Union, un groupement interconfessionnel de chrétiens évangéliques fondé en 1846 « dans le but d’assurer la parfaite égalité des droits civils dans toutes les sectes ». Il fut amené à se joindre à son aile politique, l’Election Society, qui contestait la situation privilégiée de l’Église d’Angleterre au Nouveau-Brunswick. Lors des élections provinciales de 1846, Parks fut candidat sous la bannière de la société pendant un certain temps, mais il retira sa candidature avant la tenue du scrutin.

William Parks fut à son époque un entrepreneur important, énergique et respectable. Il apparaît également comme un homme bien intégré à son milieu. Ses intérêts commerciaux portent l’empreinte spécifique de Saint-Jean ; en effet, son entreprise de chemin de fer est un reflet exact du fort courant d’opposition à la confédération qui circulait alors au sein de la classe commerçante du port.

Richard Rice et W. Acheson

APC, MG 9, A10, 5, p.7 (mfm au N.B. Museum).— N.B. Museum, Parks family papers.— PRO, BT 107–108.— Loyalist (Fredericton), 22 sept. 1846.— New Brunswick Courier, 28 mars 1846.— Canadian biographical dictionary, II : 634s.— The merchants’ and farmers’ almanack [...] (Saint-Jean, N.-B.), 1849.— Davin, Irishman in Can.— MacNutt, New Brunswick.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Richard Rice et W. Acheson, « PARKS, WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/parks_william_9F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/parks_william_9F.html
Auteur de l'article:    Richard Rice et W. Acheson
Titre de l'article:    PARKS, WILLIAM
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024