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Titre original :  Title page of "La famille Phaneuf-Farnsworth" by Frère Élie (Joseph Stanislas Phaneuf). Montréal : La Croix, 1915. Source: https://archive.org/details/lafamillephaneuf00phan/page/n10/mode/2up.

Provenance : Lien

PHANEUF, JOSEPH-STANISLAS-ZÉPHIRIN, dit frère Opilius Elias (comme ses confrères francophones, il préférait franciser son nom officiel en religion et signait frère Élie), membre de l’Institut des Frères des écoles chrétiennes, éducateur et auteur, né le 27 décembre 1875 à Salvail, près de Saint-Hyacinthe, Québec, fils de Zéphir Phaneuf, cultivateur, et d’Éliza Chartier ; décédé le 1er septembre 1929 à Montréal.

Joseph-Stanislas-Zéphirin Phaneuf étudie à l’académie Girouard puis au séminaire de Saint-Hyacinthe de 1888 à 1890. Il entre ensuite au petit noviciat (ou juvénat) des Frères des écoles chrétiennes au Mont-de-La-Salle, à Maisonneuve (Montréal), et, le 19 mars 1892, il prend l’habit et le nom de frère Opilius Elias. Affecté d’abord au scolasticat (mars–octobre 1893), logé aussi au Mont-de-La-Salle, il est envoyé à l’académie Saint-Jean-Baptiste de Québec (1893–1896), puis à Saint-Jean-d’Iberville (Saint-Jean-sur-Richelieu) (1896–1897) et à l’école Saint-Joseph de Montréal (1897–1903). Cette dernière année, ses supérieurs l’appellent au collège du Mont-Saint-Louis, à Montréal, pensionnat et externat bilingue dirigé alors par le frère Symphorian Lewis [Stanislas-Alphonse Roberge] ; à l’exception d’une année à Ottawa (1904–1905), à titre de directeur adjoint de l’académie De-La-Salle, il restera au Mont-Saint-Louis jusqu’à sa mort.

Professeur et surveillant, le frère Opilius Elias apporte à sa tâche, au dire de ses confrères, un dévouement, une courtoisie et une perspicacité qui lui concilient facilement l’affection des élèves et le respect de ses collègues. L’intérêt tout particulier qu’il porte à son collège se manifeste de diverses manières, dont sa contribution assidue à la rédaction des « Notes historiques sur le Mont-Saint-Louis », de 1910 à 1927, son souci de doter la bibliothèque d’une importante collection de Canadiana et le soin qu’il apporte à conserver et enrichir les archives du Mont-Saint-Louis, dont il est le responsable par intérim pendant quelques mois.

Tout au long de sa carrière, le frère Opilius Elias s’intéresse d’une façon particulière à la généalogie et à l’histoire. En 1914, il fait paraître un volume sur la famille Casavant et, l’année suivante, un autre sur la famille Phaneuf-Farnsworth. Deux fois lauréat au concours de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (en 1917 et en 1918), pour un texte sur Pierre Le Moyne* d’Iberville et d’Ardillières et une narration intitulée « Mathias l’Anglais », il consacre sa plume au passé du Canada français. Tout en collaborant à la rédaction de l’Histoire du Canada, pour le cours supérieur, que publie sa communauté, il rédige, en empruntant divers pseudonymes, dont Élie de Salvail, Du Rivage, Des Érables, Luc, des biographies et des récits historiques : ses écrits se retrouvent dans des journaux comme l’Action catholique de Québec et la Presse de Montréal (il y publie régulièrement des « Éphémérides ») et dans des revues montréalaises telles que Un Canadien errant, le Petit Canadien, l’Oiseau bleu, le Pays laurentien et la Revue canadienne. Il collabore pendant plusieurs années aux publications de sa communauté, notamment le Bulletin du Saint Enfant Jésus et le Bulletin des Écoles chrétiennes. Ses thèmes préférés sont les grandes figures de l’histoire nationale et les coutumes, surtout religieuses, des anciens Canadiens.

Le frère Opilius Elias en était à réviser son œuvre principale, 366 anniversaires canadiens, ouvrage qui reprend les « Éphémérides » parues dans la Presse, quand la maladie le frappe au cours de l’été de 1929. Il décède à la suite d’une intervention chirurgicale pour une péritonite aiguë. Il laisse, souligne la notice nécrologique de la Presse, « un profond souvenir à tous ceux qui le connurent comme professeur ou comme historien ». Bien documentée, son œuvre historique reconstitue un passé idéalisé, centré sur la Nouvelle-France et ses « héros » surtout religieux.

Nive Voisine

Joseph-Stanislas-Zéphirin Phaneuf a publié, sous le nom de frère Élie, la Famille Casavant (Montréal, 1914), la Famille Phaneuf-Farnsworth : histoire, généalogie, documents, portraits (Montréal, 1915) et, sous le pseudonyme d’Élie de Salvail, 366 anniversaires canadiens (Montréal, 1930). Il est l’auteur de nombreux autres écrits éparpillés dans les journaux et les revues auxquels il a collaboré. Il a aussi rédigé de 1910 à 1927 les « Notes historiques sur le Mont-Saint-Louis », 1 (1888–1916) ; 2 (1916–1927) que l’on retrouve aux Arch. des Frères des écoles chrétiennes du Canada francophone (Laval, Québec).

ANQ-M, CE602-S3, 28 déc. 1875.— La Presse, 3 sept. 1929.— BCF, 1926.— DOLQ, 2 : 310–313.— « F. Opilius Elias », Institut des Frères des écoles chrétiennes, Notices nécrologiques trimestrielles (Paris), no 127 (juill.–sept. 1929) : 131–134.— F[rère] Mamès-Irénée [J.-A. Poirier], Institut des Frères des écoles chrétiennes, district de Montréal : prises d’habit, noviciat de Montréal, 1837–1943 (Sainte-Foy, Québec, 1943).— N. S., « le Frère Élie », Bull. du T. S. Enfant Jésus (Laval-des-Rapides [Laval, Québec]), 16 (1929–1930) : 54s.— [Étienne Poitras et Armand Yon], Un demi-siècle au Mont-Saint-Louis, 1888–1938 (Montréal, 1939).

Bibliographie générale

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Nive Voisine, « PHANEUF, JOSEPH-STANISLAS-ZÉPHIRIN, dit frère Opilius Elias », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/phaneuf_joseph_stanislas_zephirin_15F.html.

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Auteur de l'article:    Nive Voisine
Titre de l'article:    PHANEUF, JOSEPH-STANISLAS-ZÉPHIRIN, dit frère Opilius Elias
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    19 mars 2024