DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

POTTS, JOHN, chirurgien et chef de poste pour la Hudson’s Bay Company, décédé le 28 juin 1764 au fort Prince of Wales (Churchill, Man.).

John Potts est l’un parmi plusieurs « chirurgiens » (d’une formation médicale souvent rudimentaire) qui furent envoyés à la baie d’Hudson au cours du xviiie siècle et qui devinrent ensuite agents dans les postes de la Hudson’s Bay Company. Potts fut engagé en premier lieu en 1738 à titre de chirurgien au fort York (York Factory, Man.) pour une période de trois ans ; il retourna ensuite à la baie d’Hudson en 1745, cette fois pour y remplir la charge de chirurgien au poste de Moose (Moose Factory, Ont.). Au cours de la saison 1747–1748, il assuma la direction de ce dernier poste, l’agent ayant dû rentrer en Angleterre pour cause de maladie, et en 1750 il remplaça Thomas Mitchell, tombé en disgrâce, comme agent du nouveau poste de traite du golfe de Richmond (lac Guillaume-Delisle, Qué.), situé beaucoup plus au nord, sur la côte d’East Main (côte est de la baie de James et de la baie d’Hudson).

On fixa à Potts trois grands objectifs : terminer la construction du poste, donner de l’expansion au commerce de la fourrure avec les Indiens des régions intérieures et avoir l’œil sur les trois mineurs qu’avec beaucoup d’espoir on avait envoyé prospecter des gisements miniers juste au sud du golfe de Richmond. Les années pendant lesquelles il occupa ce poste furent pour Potts des années de frustration et d’échec. En 1751, il renvoya en Angleterre les trois mineurs « à la conduite désordonnée et d’une insupportable paresse » qui n’avaient réussi qu’à extraire du soufre et du cuivre jaune de qualité inférieure ; l’année suivante, il dira du commerce de la fourrure : « nous croyons réellement (ayant maintenant acquis quelque expérience) que la situation ne se présentera jamais, Messieurs, à votre satisfaction ». Il échoua dans sa tentative de convaincre ses employés de s’aventurer à l’intérieur des terres afin d’y prendre contact avec les insaisissables Indiens naskapis du Labrador intérieur ; bien que quelques Naskapis et un certain nombre de Cris du littoral [V. Crusoe] vinrent au poste, ils y firent peu de commerce. Les Indiens du sud, d’une façon générale, continuèrent à trafiquer avec Eastmain House (à l’embouchure de la rivière Eastmain) ou avec les autres postes de la compagnie situés dans la région de la baie de James et, comme l’assistant de Potts le faisait remarquer, « le fort Richmond ne pourrait grandir que sur les ruines d’Eastmain ». La compagnie avait espéré que le poste, à cause de sa position septentrionale, réussirait à attirer les Inuits mais, en 1754, à la suite d’un violent affrontement qui entraîna la mort d’un jeune employé de la compagnie, suivie de celle de deux otages inuits, les Inuits évitèrent la région. Cet incident, ajouté à l’incompétence de Potts en matière de commerce et à la suspicion dans laquelle on le tenait de se livrer au trafic à titre privé, lui valurent des reproches sérieux de la part du comité de Londres ; on lui déclara : « Nous sommes grandement mécontents de votre administration. » Le poste ayant reçu en six ans des fourrures dont la valeur atteignait la somme dérisoire de £100, la compagnie, apparemment sur la recommandation de Potts, décida de déménager le poste plus au sud, à la Petite rivière de la Baleine (Little Whale), dont la situation était plus avantageuse pour la pêche à la baleine blanche.

Le succès ne sourit pas davantage à Potts à cet endroit et, en 1759, la compagnie abandonna le poste vu qu’« aucune sorte de commerce n’est possible dans cette partie de la baie d’Hudson la moins profitable à la Compagnie ou la moins avantageuse à la Nation ». Le manque de ressources locales, la crainte que s’inspiraient réciproquement les Inuits et les Indiens, et l’antagonisme qui existait entre eux, de même que la répugnance de la garnison à s’aventurer à l’intérieur des terres, tout contribuait à rendre peu enviable la tâche d’agent de ce poste ; le ton lugubre du journal et de la correspondance de Potts semble indiquer que celui-ci n’était pas tout à fait l’homme désigné pour remplir un poste aussi difficile.

Potts, après un congé d’un an passé en Angleterre, revint en 1761 pour occuper la charge moins lourde de chirurgien au fort Prince of Wales, charge qu’il occupa jusqu’à sa mort qui survint trois ans plus tard. Il avait déjà donné la plupart de ses vêtements à son fils John qui travaillait lui-même au poste ; son lit de plume et un « banian » d’étoffe furent expédiés à sa femme, Elizabeth, en Angleterre. La seule notice nécrologique à son sujet, rédigée par Moses Norton* dans le journal du poste de Churchill, en date du 30 juin 1764, se lit ainsi : « Nous avons aussi inhumé M. Potts le plus convenablement qu’il m’était possible de le faire et puisqu’il avait déjà eu l’honneur de commander un de vos forts, Messieurs, et qu’il s’est toujours conduit honorablement depuis qu’il est ici ; prenant ceci en considération, lors de ses obsèques, j’ai fait tiré une salve par sept de nos canons d’une livre ».

Glyndwr Williams

Le journal du fort Richmond tenu par Potts, plus détaillé que celui de beaucoup d’autres agents, est conservé aux HBC Arch. B.182/a/1–4 et 6–11. Ses lettres au pays sont dans A.11/57 et celles que la compagnie lui adressa à Richmond sont çà et là dans A.5/1 et A.6/8–9. On fait mention de Potts dans A.1/34, p. 86 ; A.1/36, p. 286 et occasionnellement dans A.1/37–42. Il est question de son séjour à Moose dans A.6/7, f.72d. Les détails de sa dernière maladie et de sa mort sont consignés dans B.42/a/60. On trouvera de brefs commentaires sur le fort Richmond dans les années 1750 dans Rich, History of the HBC, I : 619–624, et dans HBRS, XXIV (Davies et Johnson), xxi-xxiv.  [c. w.]

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Glyndwr Williams, « POTTS, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/potts_john_3F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/potts_john_3F.html
Auteur de l'article:    Glyndwr Williams
Titre de l'article:    POTTS, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    2020
Date de consultation:    18 mars 2024