DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

CRUSOE, ROBINSON, chasseur oupeshepow (cri) de la Grande rivière de la Baleine, décédé au fort Richmond le 9 décembre 1755.

Robinson Crusoe et son fils Friday arrivèrent au nouveau fort de la Hudson’s Bay Company sur le golfe Richmond (lac Guillaume-Delisle, Québec) en 1750. Pendant les cinq années qui suivirent, Crusoe apporta une aide inestimable à l’agent, John Potts. Crusoe porta les messageries annuelles à Eastmain House en 1751. L’année suivante, on l’envoya à la Grande rivière de la Baleine avec un habit et un chapeau de capitaine destinés à un chef de l’endroit, Shewescome, pour l’inviter à venir chasser la baleine avec sa bande à la Petite rivière de la Baleine. Shewescome vint avec ses hommes ; ils acceptèrent comme présents de l’eau-de-vie et du tabac, mais ils ne firent pas de chasse. Crusoe était particulièrement doué pour chasser la baleine, et le forgeron du fort Richmond fabriquait des instruments de chasse à la baleine, conformément à ses instructions.

La conduite de Crusoe dans sa vie privée lui fit voir la mort de près en 1753. Plusieurs années auparavant, il avait épousé la mère de son gendre. Puis en 1753, alors qu’elle était âgée d’environ 80 ans, il la répudia et prit une nouvelle épouse. Quoiqu’il fût supporté dans cette affaire par d’autres Indiens qui prétendaient que cette femme et sa famille lui avaient fait subir des mauvais traitements, son gendre l’attaqua avec une hache, lui infligeant six coupures sur la tête. Potts fit ramener le blessé au poste de traite en traîneau, puisque la mort « du meilleur chasseur, pêcheur de baleine, confectionneur de raquettes et du meilleur fournisseur de provisions locales » aurait été un dur coup pour la colonie.

Crusoe se rétablit, et, lorsque, en 1754, les Inuits eurent saccagé le poste de la Petite rivière de la Baleine et enlevé Matthew Warden, il alla porter de la venaison aux défenseurs inquiets de Richmond qui craignaient de quitter le fort, de peur d’être attaqués par les Inuits. Après que les deux Inuits que Potts avait pris en otage pour les échanger contre Warden furent tués en tentant de s’échapper, Crusoe suggéra de ne pas pendre les corps sur le gibet, à la façon des Anglais, pour ne pas inciter les Inuits à tuer Warden s’il était encore vivant. En mars 1755, Potts envoya Crusoe à Eastmain avec des lettres destinées aux forts Albany (Ont.) et Moose (Moose Factory, Ont.) faisant état des troubles à Richmond.

Crusoe fut emmené au poste en novembre, malade et estropié ; il contracta une fièvre et mourut le 9 décembre. Henry Pollexfen, fils, qui se trouvait en charge du poste durant l’absence de Potts, fit le commentaire suivant : « Ce matin est mort Robinson Crusoe, digne et honnête Indien ; un homme qui a été l’aide le plus précieux, sinon le seul à servir vraiment le poste, et dont dépendait principalement la pêche à la baleine, raisons pour lesquelles sa mort est déplorée par les Européens d’ici aussi bien que par ses propres compatriotes. »

George E. Thorman

HBC Arch. B.182/a/1–8.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

George E. Thorman, « CRUSOE, ROBINSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/crusoe_robinson_3F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/crusoe_robinson_3F.html
Auteur de l'article:    George E. Thorman
Titre de l'article:    CRUSOE, ROBINSON
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    2020
Date de consultation:    18 mars 2024