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RADCLIFF (Radcliffe), THOMAS, officier de milice, juge de paix et homme politique, né le 17 avril 1794 à Castlecoote (république d’Irlande), fils aîné de Thomas Radcliff et d’Elizabeth Mitchell ; il épousa Sarah Ann Armstrong, et ils eurent cinq fils et trois filles ; décédé le 6 juin 1841 à l’île Amherst, Haut-Canada.

Les Radcliff étaient des Irlandais anglicans en vue. Thomas Radcliff père était aumônier du lord-lieutenant d’Irlande ainsi que sous-doyen et prébendier à la cathédrale St Patrick de Dublin. Le jeune Thomas Radcliff fit ses études au Trinity Collège mais, contrairement à plusieurs de ses frères, c’était l’armée et non l’Église qui l’attirait. Véritable géant – selon la plupart des sources, il mesurait 6 pieds 5 pouces et pesait 210 livres –, il joignit les rangs du 27th Foot à titre d’enseigne en 1811 et devint lieutenant deux ans plus tard.

Radcliff participa à de nombreux engagements pendant la guerre d’Espagne et, muté en Amérique du Nord britannique en 1814, se battit à Plattsburgh, dans l’état de New York. De retour en Europe, il manqua la bataille de Waterloo mais participa à l’entrée triomphale de l’armée alliée dans Paris. Mis à la demi-solde en 1816, il alla travailler au Richmond Penitentiary, en Irlande, où son père était aumônier. En 1832, après avoir vendu sa demi-solde, il quitta l’Irlande, de plus en plus agitée, pour gagner avec son frère William et leurs deux familles le canton haut-canadien d’Adelaide, à l’ouest de London.

Ce canton était en plein essor, comme le soulignèrent les deux frères dans leur contribution à Authentic letters from Upper Canada [...], publié par leur père en 1833. Thomas y décrivait les diverses méthodes de déboisage qu’employaient ses « abatteurs d’arbres » et d’autres. Il exposait aussi la situation religieuse de la colonie en décriant la pénurie de ministres anglicans et en indiquant que ceux en poste étaient souvent des « fainéants ». La vie dans le Haut-Canada l’impressionnait : « personne, affirmait-il, ne vit aussi luxueusement que les yeomen [d’ici] » ; d’après lui, il « n’exist[ait] vraiment [...] aucun grief » dans la colonie. Pareilles conclusions lui gagnèrent la faveur des autorités et contribuèrent sans doute à convaincre le lieutenant-gouverneur sir Francis Bond Head* que Radcliff était à la fois « intelligent et respectable ».

Dès le 31 mai 1833, on nomma Radcliff juge de paix. En outre, il reçut une commission dans la milice et devint colonel de son régiment en 1837. Après le début de la rébellion, cette année-là, il prit le commandement des miliciens qui gardaient la prison du district et fut l’un des magistrats qui, à London, interrogèrent les personnes accusées de trahison. Le 1er janvier 1838, on le chargea de défendre la frontière de Detroit, que menaçaient alors les patriotes canadiens réfugiés aux États-Unis et leurs sympathisants américains. À son arrivée sur les lieux, il constata que les réserves de vivres et de matériel étaient faibles et que la milice se trouvait « dans un état de désorganisation pitoyable ». Heureusement, l’ennemi n’était guère en meilleure posture. Le 9 janvier, le schooner Anne, qui bombardait le fort Malden à Amherstburg, échoua. Radcliff commanda à quelques-uns de ses hommes d’avancer dans l’eau et d’aborder : ils capturèrent 21 patriotes et « toutes sortes d’équipements utiles ». Le commandant du vaisseau, Edward Alexander Theller*, rapporta par la suite que Radcliff avait ordonné de traiter humainement les prisonniers. Au début de février, on voulut que la chambre d’Assemblée lui remette une épée en reconnaissance de ses services ; le projet échoua, mais d’autres récompenses l’attendaient. Au grand dam de certains officiers de milice de la région de London, qui le considéraient comme un « servile flagorneur », il fut nommé lieutenant-colonel du 11th Provisional Battalion le 9 novembre 1838. Et le 27 février 1839, il entra au Conseil législatif.

Après la révolte, Thomas Radcliff s’installa à Port Crédit. Il obtint un poste de receveur des douanes à Toronto mais, avant d’avoir pu l’occuper, il mourut à l’île Amherst, en manœuvrant une embarcation à rames. En reconnaissance de ses nombreux services, la couronne versa £150 à sa veuve ; celle-ci se retrouva néanmoins avec ses enfants devant un avenir incertain, car Radcliff n’avait pas laissé de fortune.

Colin Frederick Read

AO, MU 2366.— MTRL, James Hamilton papers.— Arthur papers (Sanderson), 1.— Authentic letters from Upper Canada [...], Thomas Radcliff, édit., introd. de J. J. Talman (Toronto, 1953).— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth).— C. O. [Z.] Ermatinger, The Talbot regime ; or the first half century of the Talbot settlement (St Thomas, Ontario, 1904).— R. B. Ross, « The Patriot war », Mich. Pioneer Coll., 21 (1892) : 509609.

Bibliographie générale

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Colin Frederick Read, « RADCLIFF, THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/radcliff_thomas_7F.html.

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Auteur de l'article:    Colin Frederick Read
Titre de l'article:    RADCLIFF, THOMAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    18 mars 2024