SACCARDY (de Saccardy, Saccardie), VINCENT, ingénieur général du roi de France au Canada, baptisé le 26 septembre 1630 à Tours, en France, fils de Jacques de Saccardy, gouverneur de Bonneval, en France, et d’Anne Pavée ; le 8 juillet 1670, il épousa à Mauregard, en France, Catherine Bassier ; inhumé le 7 mai 1691 à Amboise, en France.

Saccardy est surtout connu comme l’ingénieur désigné expressément, le 1er juin 1689, pour exécuter les plans de Pasquine en vue de la reconstruction de Port-Royal. Il arrivait à Chedabouctou (Guysborough, N.-É.) le 4 septembre et à Port-Royal le 6 octobre. Il y passa à peu près un mois, au cours duquel il commença à démolir le vieux fort et à en reconstruire un plus considérable de quatre bastions, d’après un plan différent de celui de Pasquine. Ce fort devait entourer l’église, le presbytère, le moulin, les quartiers de la garnison et la résidence du gouverneur. Saccardy fut rappelé en France en novembre. Le marquis de Seignelay le réprimanda d’avoir laissé ouverte la palissade qu’il avait commencée et d’avoir adopté un plan plus considérable que celui de Pasquine. Néanmoins, Seignelay le renvoya au Canada le printemps suivant, après avoir réduit le plan de moitié.

Le 14 juin 1690, Joseph Robinau de Villebon et Saccardy arrivèrent à bord de l’Union à Port-Royal et apprirent alors que l’établissement avait été pris par Phips le 21 mai. Villebon décida d’établir son quartier général sur la Saint-Jean, vers laquelle il mit à la voile trois jours plus tard. Le 30 juin, l’Union était attaquée par deux corsaires appartenant au Bostonien Jacob Leisler, et Saccardy fut fait prisonnier. Il mourut pendant le voyage de retour en France. Il fut inhumé le 7 mai 1691 à Amboise.

Saccardy a laissé des cartes de l’Acadie et des mémoires intéressants dans lesquels il traite de maintes questions relatives à cette colonie. Plusieurs de ses cartes portent la signature de son fils, qui travailla avec lui et qui devint garde de marine à Rochefort, puis ingénieur et commandant d’une frégate.

Émery LeBlanc

AN, Col., B, 15 ; C11D, 2.— On trouve quatre cartes aux AN (Archives d’Outre-Mer), Dépôt des Fortifications des Colonies, carton no 2, et à la BN, Cartes et Plans.— RAC, 1912, App.F.— Acadiensia Nova (Morse), I : 201–222.— BRH, XXXVIII (1932) : 720.— Webster, Acadia, 192.

Bibliographie de la version révisée :
Arch. départementales, Indre-et-Loire (Tours, France), « Reg. paroissiaux », Amboise, Notre-Dame-en-Grève et Saint-Florentin, 7 mai 1691 ; Tours, Sainte-Radegonde-en-Touraine, 26 sept. 1630 : archives.cg37.fr/Chercher/ARCHIVES_EN_LIGNE-ABC.html (consulté le 8 mars 2018).— Arch. départementales, Seine-et-Marne (Dammarie-lès-Lys, France), « État civil, reg. paroissiaux, état civil et tables décennales », Mauregard, 8 juill. 1670 : archives.archinoe.com/cg77/index.php/rechercheTheme/requeteConstructor/13/1/R/0 (consulté le 8 mars 2018).

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Émery LeBlanc, « SACCARDY (de Saccardy, Saccardie), VINCENT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 30 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/saccardy_vincent_1F.html.

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Auteur de l'article:    Émery LeBlanc
Titre de l'article:    SACCARDY (de Saccardy, Saccardie), VINCENT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    2018
Date de consultation:    30 nov. 2024