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SHAH-WUN-DAIS (mieux connu sous le nom de John Sunday), ministre méthodiste et chef mississague, né vers 1795 près de la rivière Black, dans le centre de l’état de New York, décédé le 14 décembre 1875 à Alderville, Ont.

John Sunday était membre de la tribu des Mississagues, répandue d’un bout à l’autre de la partie centrale du Haut-Canada, particulièrement aux environs du lac Rice et de l’embouchure de la rivière Credit. Il est possible qu’à sa naissance sa famille ait été en expédition dans l’état de New York (le district de la rivière Black est situé en face de Kingston) ou qu’elle y ait vécu, puisque la frontière n’était pas encore délimitée en 1795. Sunday prétend avoir participé à la guerre de 1812–1814 ; il fut probablement enrôlé par les forces britanniques comme auxiliaire indien. On semble l’avoir reconnu comme chef bien que ce titre ait eu peu d’importance dans sa tribu, et il fut l’un des signataires du bail des terres pour la mission de Grape Island en 1826.

Sur les instances du révérend William Case*, la Conférence canadienne de l’Église méthodiste épiscopale lança en 1824 une vigoureuse campagne en vue de convertir au christianisme les Indiens du Haut-Canada et de les assimiler à la société de l’Amérique du Nord britannique. John Sunday qui, comme la majorité des Indiens, vivait dans des conditions misérables à proximité des colonies blanches fut l’un des premiers à se convertir. Très vite il montra les qualités d’un futur leader religieux. Il était marié quand il contribua en 1826 à l’établissement d’une mission modèle dans l’île Grape, dans la baie de Quinte. On y encourageait les Indiens à pratiquer la religion, à cultiver le sol et à acquérir une formation scolaire et technique élémentaires. Cependant Sunday ne demeura pas longtemps dans l’île ; sous la direction de Case et d’un autre chef, Peter Jones*, il devint missionnaire itinérant chez les Mississagues et les Sauteux du Haut-Canada et de la partie nord du Michigan.

Grâce à la formation et à l’expérience acquises, en particulier à la mission de Grape Island, Sunday fut accepté comme candidat au ministère en 1832. Pendant plusieurs autres années, il fit de longs voyages, principalement chez les Sauteux de la région du lac Supérieur. Après son ordination en 1836, il se rendit en Grande-Bretagne pour éveiller l’intérêt pour les missions indiennes et fut présenté à la reine Victoria. Ses discours et ses conversations avec les méthodistes anglais attirèrent favorablement l’attention et aidèrent à susciter dans les cercles politiques un plus grand intérêt pour améliorer les conditions de vie des Indiens. Par la suite, il desservit plusieurs missions, dont Alderville où il vécut après avoir été mis à la retraite en 1867.

Sunday jouissait d’une excellente réputation comme homme et comme prédicateur parmi ses frères méthodistes. Dans sa propre langue il était « toujours impressionnant, souvent éloquent » ; il atteignait à l’occasion « une sublime grandeur de pensée et de discours ». Bien qu’il ne parlât jamais l’anglais couramment, on qualifiait « la pittoresque originalité de ses remarques [d’] irrésistiblement séduisante ». Comme pasteur il travailla fidèlement pour ses frères. Aveugle et mourant, il leur parlait encore longuement, leur montrant « la façon merveilleuse dont il avait été conduit vers le Royaume ».

La carrière de John Sunday est un exemple des premières influences des missions méthodistes sur les tribus indiennes dispersées dans le Haut-Canada. Pour lui, comme pour plusieurs de ses frères indiens, le christianisme donna un nouveau sens à la vie, une certaine dignité et un certain confort matériel, mais ne sut ni les intégrer parfaitement à la communauté blanche ni les rendre vraiment capables d’adapter leur propre culture aux nouvelles conditions sociales.

G. S. French

Christian Guardian (Toronto), 22 déc. 1875.— Peter Jones, Life and journals of Kah-ke-wa-quo-na-by : (Rev. Peter Jones), Wesleyan missionary (Toronto, 1860).— The minutes of the annual conferences of the Wesleyan Methodist Church in Canada from 1824 to 1857 (2 vol., Toronto, 1846–1863), I.— Minutes of the proceedings of the Toronto Conference of the Methodist Church of Canada (Toronto), 1876, 12–17.— Cornish, Cyclopædia of Methodism, I.— Carroll, Case and his cotemporaries.— G. F. Playter, The history of Methodism in Canada : with an account of the rise and progress of the work of God among the Canadian Indian tribes, and occasional notices of the civil affairs of the province (Toronto, 1862).

Bibliographie générale

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G. S. French, « SHAH-WUN-DAIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 avril 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/shah_wun_dais_10F.html.

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Auteur de l'article:    G. S. French
Titre de l'article:    SHAH-WUN-DAIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 avril 2024