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SHERWOOD, ADIEL, loyaliste et shérif, né à Fort Edward dans l’état de New York le 16 mai 1779, fils de Thomas Sherwood et d’Anna Brownson ; épousa Mary Baldwin le 11 octobre 1801 qui lui donna sept filles et un fils ; décédé à Brockville, Ont., le 25 mars 1874.

Adiel Sherwood était à peine âgé de quelques mois quand ses parents, des loyalistes, arrivèrent au Québec en 1779. En 1784 ils s’établirent dans la région qui deviendra par la suite le comté de Leeds en Ontario. Adiel écrira plus tard : « J’ai vu un colon abattre le premier arbre et j’ai vu le premier coteau planté de maïs et de pommes de terre. » II fréquenta probablement une école privée pour les enfants de colons mais il ne fit que des études sommaires. Il s’exprimait cependant avec facilité et dans sa jeunesse il enseigna près d’Elizabethtown (Brockville). Il construisit et exploita la première taverne de Brockville, vers 1804. Quand il fut nommé shérif, il « mit fin à [ses] activités commerciales » mais on ignore de quelles affaires il s’agissait.

Sherwood joignit les rangs du 1er régiment de la milice de Leeds comme enseigne à l’âge de 17 ans. À partir de juin 1813 et pendant l’année 1814 il fut payeur de la milice pour les districts de Johnstown et d’Eastern (à l’est de l’Ontario entre le fleuve Saint-Laurent et l’Outaouais). En plus de distribuer la solde, il devait acheter les vêtements et l’approvisionnement pour « tous les groupes de la milice [...] sédentaire et en service, la cavalerie provinciale et la milice constituée ». Il fut promu colonel en 1830 et prit sa retraite en 1846.

Sherwood consacra sa longue carrière d’homme public au service du district de Johnstown (comtés actuels de Leeds et de Grenville et une partie des comtés de Lanark et de Carleton), en qualité de greffier adjoint de la couronne, de commissaire affecté aux routes secondaires, de membre du bureau des terres, de commissaire à l’ordre public (1818–1828), de trésorier (1814–1841) et de shérif (1829–1841). Il continua à servir comme shérif de 1842 à 1864 pour les comtés unis de Leeds et de Grenville.

Sherwood fut un shérif honnête et consciencieux. Son travail consistait à confisquer les terres, les biens et les effets des gens qui ne payaient pas leurs impôts et à les vendre aux enchères ; il devait être présent aux assises et aux sessions trimestrielles des cours du district, choisir les jurés et les convoquer aux audiences de la cour, exercer la surveillance de la prison du district (plus tard des comtés) et de ses détenus, amener à la cour les prisonniers et veiller à ce que leurs sentences, y compris la peine capitale, soient mises à exécution.

Après la rébellion de 1837, Sherwood fut chargé par le gouvernement provincial d’enquêter sur les activités des Patriotes et des Frères-Chasseurs. On les soupçonnait d’avoir traversé le Saint-Laurent et effectué des raids en bordure de la frontière (quelques-uns furent dirigés par le « pirate » William Johnston*) et d’avoir envahi Prescott en novembre 1838.

Homme profondément religieux, Sherwood participa à la fondation de l’église First Presbyterian à Brockville, en 1811, et fut conseiller presbytéral de cette église pendant plusieurs années. Il fut le premier directeur de l’école du dimanche de son église (première école du genre dans le Haut-Canada), président de la première Bible Society de Brockville et membre de la première Religious Tract Society of Upper Canada. Il occupa en outre le poste de premier président de la Brockville Tempérance Society, formée en 1832.

De plus Sherwood fut un franc-maçon éminent. Entré dans la société à l’âge de 21 ans, il s’éleva assez vite au rang de maître (mark master) et contribua à mettre sur pied le chapitre Sussex Royal Arch dont les réunions se tenaient chez lui. Il devint second surveillant provincial en 1825 et premier surveillant pour l’année 1827–1828.

Quand Adiel Sherwood mourut à l’âge de 95 ans, les comtés unis le pleurèrent comme un père : il avait collaboré au peuplement de leurs terres, au développement de leur administration municipale et de leurs cours de district. Sherwood avait participé à la fondation de l’Ontario et avait été témoin de la naissance de la Confédération canadienne et de l’expansion du pays d’un océan à l’autre.

Ruth McKenzie

Adiel Sherwood prépara en 1866 un « Memorandum » pour William Canniff*, qui l’a cité dans son History of the settlement of Upper Canada (Ontario), with special reference to the bay Quinté (Toronto, 1869). Une version abrégée intitulée « Memoir » a été imprimée dans T. W. H. Leavitt, History of Leeds and Grenville, Ontario, from 1749 to 1879, with illustrations and biographical sketches of some of its prominent men and pioneers (Brockville, 1879), 18–20. L’original du « Mémorandum » est aux APC, FM 24, I65 (Papiers Adiel Sherwood), où se trouvent aussi quelques lettres. Un « Memento » par Adiel Sherwood a été publié dans le Brockville Recorder, 13 févr. 1868, et reproduit dans le numéro du 16 mai 1873.

APC, FO 5, A1, 16 sept., 10 nov. 1813, 21 août 1821, 26 mai, 26 juin 1829, 19 oct., 6 déc., 11 déc., 18 déc. 1832, 18 août, 19 août, 20 août, 23 août, 30 août 1833, 28 juin, 17 déc. 1838, 26 févr. 1839 ; FO 5, Cl, 1839, no 1 782 ; FO 5, C1, 1841, nos 1 638, 2 372, 2 460 ; FO 5, C1, 1843, no 6 277 ; FO 5, C1, 1864, no 128 ; FO 9, I, B4, 26, 7 janv. 1836 ; FO 68, 1.— Brockville Recorder, 15 mars 1832, 31 août 1854, 2 avril 1874.— Recorder and Times (Brockville), 20 déc. 1927.— Can. biog. dict., I : 315–317.— J. R. Robertson, The history of Freemasonry in Canada from its introduction in 1749 [...] (2 vol., Toronto, 1899).— H. S. Seaman, The Rev. William Smart, Presbyterian minister of Elizabethtown, 1811–1876, Ont. Hist., V (1904) : 178–186.

Bibliographie générale

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Ruth McKenzie, « SHERWOOD, ADIEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/sherwood_adiel_10F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/sherwood_adiel_10F.html
Auteur de l'article:    Ruth McKenzie
Titre de l'article:    SHERWOOD, ADIEL
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    18 mars 2024