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SHORT, HARRY BERNARD, homme d’affaires et homme politique, né le 1er septembre 1864 à Bear River, Nouvelle-Écosse, fils de William H. Short et de sa seconde femme, Maria Clarke ; le 4 octobre 1891, il épousa à Hantsport, Nouvelle-Écosse, Flora Kathleen Robinson (décédée le 22 juin 1950), et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 14 avril 1937 à St Petersburg, Floride.

Le père de Harry Bernard Short quitta l’Angleterre pour s’installer au Nouveau-Brunswick et exerça le métier de commerçant de bois à Saint-Jean. Après la mort de sa première femme, il se maria en 1859 avec une fille de l’influente famille Clarke de Bear River, où il s’établit. Les champs d’activité des Clarke comportaient le bois de sciage, la pâte à papier, l’expédition et la vente de marchandises diverses. William H. Short mourut dix ans plus tard. Sa veuve partit vivre, avec leur jeune fils, leur fille et les enfants de Short issus de sa première union, à Digby, chef-lieu animé du comté du même nom. Elle y ouvrit le Short’s Hotel, qu’elle tiendrait jusqu’à la fin de sa vie.

Harry Bernard ne suivit pas sa mère dans l’industrie hôtelière et chercha plutôt un travail d’agent pour la Bay of Fundy Steamship Company Limited, qui faisait la liaison entre Saint-Jean, Digby, Annapolis Royal et Boston. Il se maria en 1891. Sa mère mourut subitement en 1895. Cette année-là, il décida de se faire poissonnier de gros. Le capitaine James Ellis et lui formèrent la Short and Ellis, et resteraient partenaires 14 ans. Ils vendirent ensuite l’entreprise à la Maritime Fish Corporation Limited, que Short lança officiellement en 1910 avec Alfred H. Brittain et Harold George Connor. Le siège de la nouvelle entreprise se trouvait à Montréal ; Short dirigeait les importantes activités commerciales de Digby. La Maritime Fish Corporation Limited fut la première entreprise des provinces de l’Atlantique qui réussit à réunir récolte, transformation et commercialisation des produits de la mer. Elle introduisit aussi la pêche au chalut à vapeur à grande échelle, ce qui révolutionnerait l’industrie.

Même s’il ne deviendrait pas député avant 1925, Short avait de nombreuses relations et, déjà, une influence politique considérable. En 1918, il fut appelé à témoigner aux audiences de la conférence américano-canadienne sur les pêcheries. On lui attribue le mérite d’avoir persuadé Ottawa d’imposer un tarif de 0,5 % sur le poisson importé des États-Unis et d’avoir abaissé le tarif sur l’expédition par train des produits de la mer, frais et transformés, de la côte est vers le centre du Canada. À la fin des années 1920, il fut témoin de l’acquisition de la National Fish Company, à Halifax, par la Maritime Fish Corporation Limited, pour créer la Maritime National Fish Company. Cette transaction servirait d’assise à une fusion avec d’autres entreprises en 1945 pour former la National Sea Products. Par ailleurs, il vit la Maritime National Fish Company perdre une cause devant le comité judiciaire du Conseil privé en 1935. L’entreprise était accusée de violation d’un accord d’affrètement et fonda sa défense sur la notion d’« inexécutabilité finalitaire » en raison d’un nouveau règlement concernant les permis. Le comité judiciaire établit que cet argument n’était pas pertinent dans les circonstances. La décision garderait un rôle important dans le droit contractuel.

Le succès de Short comme homme d’affaires indépendant l’avait poussé à tenter sa chance en politique municipale. Il devint conseiller municipal en 1897 avant d’être élu maire en 1904–1905 ainsi que chaque année de 1911 à 1914. Quand il fut invité à monter sur la scène politique fédérale, en 1925, il fit campagne en tant que candidat conservateur de Digby-Annapolis, l’emportant sur le député libéral sortant Lewis Johnstone Lovett. Il remporta encore la victoire en 1926 et en 1930, année où les conservateurs prirent le pouvoir avec Richard Bedford Bennett* à leur tête. En 1933, un redécoupage électoral fut à l’origine de la fusion de sa circonscription avec celle de l’avocat libéral de Kentville, James Lorimer Ilsley*. Short, qui aurait pu donner à Ilsley du fil à retordre, se retira en 1935 ; les conservateurs subirent une cuisante défaite aux élections générales d’octobre, tous les sièges de la Nouvelle-Écosse revenant aux libéraux.

En 1933, Short avait quitté le milieu des affaires, mais servait toujours de consultant pour la Maritime National Fish Company. Sa femme et lui passaient les mois d’hiver en Floride, et ce fut là qu’il mourut soudainement d’une crise cardiaque en 1937. Short avait adhéré strictement aux doctrines baptistes toute sa vie. Sans surprise, son bénéficiaire principal, après sa femme, fut l’église baptiste Digby.

Harry Bernard Short incarna l’homme d’affaires avisé, doté d’un esprit civique, qui sut accumuler un capital de relations et le réinvestir dans une brillante carrière politique municipale et fédérale. En 1936, on le considéra comme un personnage assez marquant pour l’inclure dans la première édition d’« un annuaire des leaders politiques, professionnels, commerciaux et moraux » de la Nouvelle-Écosse.

Barry Cahill

BAC, R233-35-2, Digby, N.-É., dist. 15, subdist. C, div. 1 : 1.— Digby Justice Centre, Probate registry, file A2709.— Digby Weekly Courier, 9 oct. 1891, 20 sept. 1895, 16 avril 1937.— American-Canadian Fisheries Conference, Hearings at Washington, D.C., January 21–25 […] St. John, N.B., February 5–6 (Washington, 1918), 340–355.— Canada, Chambre des communes, Débats, 1925–1935.— Heritage remembered : the story of Bear River, E. F. Hall, édit. (2e éd., New Minas, N.-É., 1998).— Stephen Kimber, Net profits : the story of National Sea (Halifax, 1989).— Leaders of Nova Scotia, 1936 : a “who’s who” of the political, professional, commercial and moral leaders of the province, R. B. Blauveldt, édit. (Yarmouth, N.-É., 1936).— Maritime National Fish Ltd c. Ocean Trawlers Ltd, [1935] Law Reports, Appeal Cases (Londres) : 524–531 (Conseil privé).— Maritime reference book : biographical and pictorial record of prominent men and women of the Maritime provinces (Halifax, 1931).— Mike Parker, Historic Digby : images of our past (Halifax, 2000).— R. B. Powell, Scrap book : Digby town and municipality ([Digby, 1968]).

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Barry Cahill, « SHORT, HARRY BERNARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/short_harry_bernard_16F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/short_harry_bernard_16F.html
Auteur de l'article:    Barry Cahill
Titre de l'article:    SHORT, HARRY BERNARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2018
Année de la révision:    2018
Date de consultation:    28 mars 2024