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TOMAH (Thoma), FRANCIS (parfois appelé Toma Francis), chef malécite du Nouveau-Brunswick ; circa 1813–1850.

Le 15 octobre 1813, à Kingsclear, au Nouveau-Brunswick, en présence de Thomas Wetmore*, procureur général de la province, Francis Tomah fut élu chef à l’unanimité, et le même jour on le reconnut officiellement titulaire de cette charge. Il joua un rôle de premier plan dans les négociations entreprises en 1836 par la tribu des Pentagouets dans l’état du Maine. Irrités par certaines fraudes qu’avaient commises leurs chefs, ces Indiens demandaient qu’on les réunisse aux Malécites et aux Pesmocodys. On s’entendit alors pour reconnaître les Malécites à titre d’associés principaux de l’union, et on remplaça les chefs disgraciés. Cet accord eut toutefois de graves conséquences. Pendant l’hiver de 1838, au plus fort de la « guerre d’Aroostook », plusieurs Malécites se laissèrent convaincre d’adresser à la Chambre des représentants du Maine une requête par laquelle ils déclaraient qu’on les avait expulsés du Nouveau-Brunswick et réclamaient un appui. Tomah s’empressa d’assurer à sir John Harvey*, lieutenant-gouverneur de la province, que les Malécites concernés (à l’exception d’un seul, « un vaurien ») avaient agi par ignorance et que le gouvernement pouvait compter en tout temps sur l’appui des Indiens.

Malgré la loyauté inébranlable des Indiens, leur confiance envers le gouvernement fut soumise à rude épreuve devant l’intrusion sans frein des squatters blancs dans leurs réserves. Au début des années 1840, lorsque le gouvernement décida de régulariser la situation des squatters en leur louant des terres des Indiens et qu’il se déclara favorable à l’installation des Indiens sur des propriétés individuelles, Tomah présida à Kingsclear un conseil plénier afin de protester. À la suite de ce conseil, les Malécites présentèrent au gouvernement, le 10 janvier 1843, une pétition dans laquelle ils affirmaient leur volonté de se faire agriculteurs, d’adopter « un mode de vie sédentaire », de fréquenter l’école et de « profiter des avantages de la civilisation ». Ils prétendaient que tous ces objectifs demeuraient irréalisables tant que se poursuivait le pillage quotidien de leurs terres. Il était nécessaire qu’ils aient la haute main sur ces terres et qu’ils en deviennent collectivement propriétaires pour éviter les perturbations qui résulteraient d’un système de propriété individuelle ; le conseil proposait qu’on fasse une seule concession à toute la tribu en incluant toutes les terres qu’on lui réservait dans la vallée de la rivière Saint-Jean. Le gouvernement ne tint pas compte de cette demande. En 1850, Tomah signa une autre pétition, en réaction contre les empiétements des Blancs sur les terres indiennes du comté de Carleton.

Francis Tomah était un personnage bien connu à Fredericton. Chaque année, au jour de l’An, il se rendait avec son peuple à la réception du lieutenant-gouverneur, pour lui présenter ses respects. Les Indiens avaient alors l’habitude d’exécuter leurs danses puis de regarder les Blancs danser leurs étranges quadrilles et valses. À l’occasion d’une de ces réceptions, en 1841, Harvey remit au « vieux chef respecté » une médaille d’argent sur ruban bleu.

L. F. S. Upton

APNB, RG 2, RS8, Indians, 1/4, pétition de Francis Toma, 10 janv. 1843.— UNBL, MG H54, Thomas Wetmore à Jonathan Odell, 15 oct. 1813 ; commission de Toma Francis (copie).— N.-B., House of Assembly, Journal, 1850 : 171.— Royal Gazette (Fredericton), 17 juill. 1839, 6 janv. 1841.— W. O. Raymond, The River St. John : its physical features, legends and history from 1604 to 1784 (Saint-Jean, N.-B., 1910), 469–471.— L. F. S. Upton, « Indian affairs in colonial New Brunswick », Acadiensis (Fredericton), 3 (1973–1974), no 2 : 3–26.

Bibliographie générale

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L. F. S. Upton, « TOMAH, FRANCIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/tomah_francis_7F.html.

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Auteur de l'article:    L. F. S. Upton
Titre de l'article:    TOMAH, FRANCIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    18 mars 2024