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Titre original :  Soeur Fafard (1875-1925). Document par Christine Chevalier-Caron - Réseau québécois en études féministes (RéQEF).

Source: https://reqef.uqam.ca/wp-content/uploads/sites/23/Soeur-Fafard.pdf

Provenance : Lien

TOUPIN-FAFARD, MATHILDE (baptisée Marie-Célina-Mathilde, elle fut aussi connue sous le prénom de Mathilda), institutrice, sœur de la charité de l’Hôpital Général de Montréal, infirmière et administratrice scolaire, née le 27 décembre 1875 à Saint-Cuthbert, Québec, fille d’Odilon Toupin, cultivateur, et de Marie-Célina Fafard ; décédée le 3 février 1925 à Montréal.

Après ses études primaires, Mathilde Toupin-Fafard entre vers l’âge de 12 ans au pensionnat des Sœurs de Sainte-Anne à Saint-Cuthbert, où elle obtient son brevet avec la mention « grande distinction ». Elle fait un bref séjour de trois mois au noviciat de cette communauté à Lachine, puis choisit d’entreprendre à 17 ans une carrière d’institutrice dans son village natal, carrière qu’elle poursuit jusqu’à son entrée au noviciat des Sœurs de la charité de l’Hôpital Général de Montréal le 5 septembre 1901. Elle prononce ses vœux perpétuels le 10 décembre 1903. De cette pieuse famille de cultivateurs, elle est la troisième à consacrer sa vie au service de l’Église.

Une fois entrée en communauté, sœur Toupin-Fafard entreprend des études de garde-malade à l’école de l’hôpital Notre-Dame de Montréal, fondée en 1897 par sa communauté [V. Élodie Mailloux*]. Elle obtient son diplôme en 1907 et se voit affectée à l’hôpital des Sœurs de la charité à Toledo, en Ohio. Son zèle au service des malades et ses grandes facultés d’apprentissage sont vite remarqués. Pour son perfectionnement, elle s’inscrit à un cours de pharmacie à l’Ohio State University, à Columbus, et obtient un brevet en juin 1915. La compétente pharmacienne est nommée en 1916 à l’Hôpital Général d’Edmonton puis, en juillet 1918, à l’hôpital Sainte-Croix de Calgary.

En 1921, sœur Toupin-Fafard revient à Montréal à l’occasion de la mort de son père. Sa solide expérience amène alors sœur Albertine Pépin-Duckett, directrice des hôpitaux de la communauté, à la choisir comme surintendante des gardes-malades à l’hôpital Notre-Dame. Ce poste prestigieux comprend la direction de l’école de formation. Sœur Toupin-Fafard assumera cette charge jusqu’en 1924. Grâce à ses efforts et à son dynamisme, l’école se classera aux premiers rangs des centres de formation hospitalière au Canada français.

Au delà des lourdes responsabilités que suppose son travail quotidien à l’hôpital Notre-Dame, sœur Toupin-Fafard œuvre activement à l’avancement de la profession d’infirmière chez les Canadiennes françaises. Elle joue un rôle important au sein de l’Association des gardes-malades enregistrées de la province de Québec, fondée en 1920. Elle y occupe de 1922 à sa mort en 1925 le poste de vice-présidente. Elle est alors la seule Canadienne française membre du comité de direction. Grâce à elle, les comptes rendus officiels sont traduits et lus en français aux assemblées ; les membres canadiennes-françaises reçoivent leur convocation et leur bulletin de vote en français. Au sein de l’association, sœur Toupin-Fafard travaille très activement à la préparation du premier programme d’études pour les infirmières.

Les préoccupations professionnelles de sœur Toupin-Fafard en font aussi une pionnière de la formation universitaire en nursing. En 1923, elle devient la première directrice des cours d’enseignement supérieur pour gardes-malades inaugurés, la même année, à l’université de Montréal. De concert avec la faculté de médecine et avec l’appui des autorités de l’université, elle organise les cours d’hygiène sociale et de diététique, ainsi que le premier cours universitaire pour les directrices d’écoles de gardes-malades. Ces cours contribueront de façon importante à l’uniformisation des pratiques professionnelles des infirmières de langue française de la province de Québec. Ils seront à l’origine de la création, en 1934, de l’institut Marguerite-d’Youville, école supérieure de gardes-malades annexée à l’université de Montréal. En 1923, sœur Toupin-Fafard est aussi l’instigatrice d’une association de gardes-malades universitaires.

Dans le même esprit, sœur Toupin-Fafard participe à la fondation, en janvier 1924, de la revue la Veilleuse. Cette publication mensuelle, destinée aux gardes-malades francophones, répond à une volonté de maintenir une conception chrétienne de la profession tout en tenant compte des progrès de la science.

Femme de tact, très appréciée pour l’affabilité de ses manières, sœur Mathilde Toupin-Fafard mérite une place d’honneur dans les annales de l’histoire de la profession d’infirmière au Canada. Elle a contribué pour une large part à rehausser la qualité de la formation et le prestige de la garde-malade canadienne-française.

Louise Bienvenue

ANQ-M, CE605-S19, 28 déc. 1875.— Arch. des Sœurs grises (Montréal), Dossier de sœur Mathilda Toupin-Fafard, notice biog.— « À sa mémoire », la Veilleuse (Montréal), 2 (1925), no 1 : 1. — Françoise Côté, « 75e anniversaire ; jalon important pour les infirmières et infirmiers », le Courrier médical (Montréal), 3, no 9 (26 avril 1983) : 20–22.— Yolande Cohen, « la Contribution des Sœurs de la charité à la modernisation de l’hôpital Notre-Dame, 1880–1940 », CHR, 77 (1996) : 185–220.— Yolande Cohen et Éric Vaillancourt, « l’Identité professionnelle des infirmières canadiennes-françaises à travers leurs revues (1924–1956) », RHAF, 50 (1996–1997) : 537–570.— Édouard Desjardins et al., Histoire de la profession infirmière au Québec (Montréal, 1970), 231.— Lucie Deslauriers, « Histoire de l’hôpital Notre-Dame de Montréal, 1880–1924 » (mémoire de m. a., univ. de Montréal, 1984).

Bibliographie générale

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Louise Bienvenue, « TOUPIN-FAFARD, MATHILDE (baptisée Marie-Célina-Mathilde, elle fut aussi connue sous le prénom de Mat », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/toupin_fafard_mathilde_15F.html.

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Auteur de l'article:    Louise Bienvenue
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    19 mars 2024