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TRULLIER, dit Lacombe, JACQUES, homme d’affaires, juge de paix, officier de milice et homme politique, né vers 1763 probablement à Boucherville, Québec, fils de Jacques Trullier, dit Lacombe, et de Marie-Anne Levasseur ; le 28 juillet 1788, il épousa à Montréal Angélique Laurent, fille de Silvain Laurent, dit Bérichon, marchand, et ils eurent quatre enfants ; décédé le 5 décembre 1821 à L’Assomption, Bas-Canada.

On connaît peu de chose de la jeunesse de Jacques Trullier, dit Lacombe. Il semble qu’il ait étudié à Montréal et qu’il y ait habité, puisqu’en 1785 il figurait parmi les signataires d’une pétition visant à exposer les abus des corvées dans cette ville. Entre 1788 et 1794, il s’installa à L’Assomption comme marchand. Vers 1798, il acheta un magasin de deux étages et y pratiqua le commerce des grains, qu’il expédiait à Montréal par la rivière L’Assomption, et l’exploitation de la potasse. De plus, la North West Company lui avait accordé conjointement avec Laurent Leroux* le monopole de la confection et de la vente des ceintures fléchées, ce qui constitua pour la région de L’Assomption une activité majeure. En marge de son occupation de commerçant, il fit construire, à partir de 1815, une dizaine de maisons et dirigea une auberge. À sa mort, ses affaires furent reprises par Urgel Archambault.

En 1810, Trullier, dit Lacombe, avait été nommé juge de paix du district de Montréal et, lors de la guerre de 1812, il détenait le grade de major dans le bataillon de milice de Lavaltrie. Ayant déjà manifesté son accord avec la constitution de 1791 et ses sympathies pour le parti canadien, il décida de se lancer en politique ; sa carrière dans ce domaine fut d’ailleurs très mouvementée. Même s’il obtint la majorité des suffrages dans la circonscription de Leinster en 1814, son élection fut contestée par Barthélemy Joliette*, lui-même candidat, sous l’accusation d’avoir menacé ses débiteurs de poursuite civile, s’ils ne lui accordaient pas leurs votes, et d’avoir acheté le vote de certaines personnes. Cette plainte fut portée devant la chambre d’Assemblée du Bas-Canada qui décida de mener une enquête. Dès le 15 février 1815, une commission sous la présidence de Louis-René Chaussegros de Léry, assisté de Jean-Marie Mondelet* et de Jean-Philippe Leprohon, entendit les témoins au presbytère de la paroisse Saint-Pierre-du-Portage (Assomption-de-la-Sainte-Vierge), à L’Assomption. Le 21 mars suivant, les commissaires établirent « d’une manière satisfaisante à [la] Chambre que Jacques Lacombe, écuyer, a[vait] ouvert et maintenu, et a[vait] fait ouvrir et maintenir à ses frais et dépends une Maison d’Entretien public » pendant les élections. Il fut de ce fait déclaré inapte à siéger à la chambre d’Assemblée et dut verser la somme de 181# à Joliette pour les frais et dépenses encourues. Son siège fut repris par Michel Prévost le 10 juin 1815. Il retourna toutefois à la vie politique en se faisant élire dans la même circonscription en 1816. Il demeura député jusqu’à sa mort. Même si les contestations d’élection étaient fréquentes à l’époque, Trullier, dit Lacombe, fut le premier homme politique à perdre son siège en vertu d’une telle accusation au Bas-Canada.

Considéré par ses contemporains comme un riche marchand, Jacques Trullier, dit Lacombe, sut profiter des avantages économiques et géographiques de sa région stimulée par l’intense activité d’échange à Montréal. Actif dans son milieu, il participa à l’expansion du village de L’Assomption par la construction de maisons. À trois reprises, en 1806, 1811 et 1812, il présenta une pétition en faveur de la construction d’un pont à péage au-dessus de la rivière L’Assomption. Il serait intéressant de pousser l’étude de ce cas pour faire ressortir les relations qui pouvaient s’établir entre les marchands canadiens d’une région périphérique et les firmes montréalaises mêlées au commerce métropolitain et, de là, mesurer les moyens d’émancipation qui s’offraient à eux.

Martin Rochefort

ANQ-M, CE1-51, 27 juill. 1788 ; CE5-14, 7 déc. 1821 ; CN1-158, 28 juill. 1788.— B.-C., chambre d’Assemblée, Journaux, 1807 ; 1815–1822.— La Gazette de Québec, 19 mai 1785, 22 janv. 1789, 19 juin 1794, 9 mai 1811, 26 mars 1812.— F.-J. Audet, « les Législateurs du B.-C. ».— Officers of British forces in Canada (Irving).— Raymond Boyer, les Crimes et les Châtiments au Canada français du XVIIe au XXe siècle (Montréal, 1966), 383.— Marcel Fournier, la Représentation parlementaire de la région de Joliette (Joliette, Québec, 1977).— Pierre Poulin, Légendes du Portage, Réjean Olivier, édit. (L’Assomption, Québec, 1975).— Christian Roy, Histoire de L’Assomption (L’Assomption, 1967).

Bibliographie générale

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Martin Rochefort, « TRULLIER, Lacombe, JACQUES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/trullier_jacques_6F.html.

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Auteur de l'article:    Martin Rochefort
Titre de l'article:    TRULLIER, Lacombe, JACQUES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    28 mars 2024