DENYS DE SAINT-SIMON, PAUL, prévôt de la maréchaussée, membre du Conseil souverain ; né le 13 juin 1649, baptisé à l’église de Saint-Sauveur, à Paris, fils de Simon Denys* de La Trinité et de Françoise Du Tartre. Il épousa Marie-Madeleine de Peiras, sœur de Jean-Baptiste de Peiras, le 18 janvier 1678 ; mort à Québec le 14 octobre 173 l.

Denys de Saint-Simon fit avec le père Charles Albanel* un voyage difficile de Tadoussac à la baie James, entre le mois d’août 1671 et le mois d’août 1672. Le but de cette expédition était d’évangéliser les Indiens et d’affirmer la souveraineté de la France sur ce territoire. Ainsi qu’il en avait reçu l’ordre de Talon*, il planta le drapeau français au lac Nemiskau le 9 juillet 1672.

En 1678, Denys de Saint-Simon fut nommé lieutenant de la maréchaussée ou «Prévôté des Maréchaux ». La maréchaussée avait été instituée, au Canada, par un édit royal du 9 mai 1677. C’était un corps de police dont les membres, qu’on appelait « archers », étaient commandés par un prévôt. Le poste de lieutenant, commandant en second, avait été, au dire de certains, créé spécialement pour Denys de Saint-Simon. Le 24 mai 1689, Denys fut nommé prévôt de la maréchaussée, après la mort du premier titulaire. Il recevait dans cette fonction un traitement annuel de 500# Denys occupa cette charge jusqu’au 12 mai 1714, date à laquelle il la céda à son fils, Charles-Paul Denys* de Saint-Simon. En 1710, Denys fut nommé temporairement au Conseil souverain et, en 1714, il reçut l’autorisation d’assister aux séances. Sa nomination définitive vint le 1er avril 1717. Vers la fin de l’année 1717, il remplissait les fonctions de procureur général.

Denys de Saint-Simon possédait aussi certains intérêts dans l’agriculture et dans le commerce. On constate, d’après le recensement de 1681, qu’il était propriétaire de terres en culture. En 1700, il possédait des actions dans la Compagnie de la Colonie, qui avait été formée en vue de l’exploitation du commerce des peaux de castor. Il était de coutume, chez les membres éminents de la colonie, d’investir des fonds dans l’agriculture et dans les entreprises commerciales et il est vraisemblable que Denys de Saint-Simon en fit autant par la suite, mais il semble qu’il ait surtout œuvré pour le service du bien public, comme lieutenant et prévôt de la maréchaussée et comme membre du Conseil souverain.

A. J. E. Lunn

Documents relatifs à la monnaie sous le régime français (Shortt), I : 403, 435, 445.— Édits ord., I : 97.— JR (Thwaites), XXXIV : 246s. ; LVI : 149–217, 303.— RAC, 1899, suppl., passim ; 1923, append., D.— Sulte, Hist. des Can. fr., III : 57 ; V : 15, 54 ; VII : 41.— Jacques Rousseau, Les voyages du père Albanel au lac Mistassini et à la baie James, RHAF, III (1949–50) : 556–586.— P.-G. Roy, Les conseillers au Conseil souverain de la Nouvelle-France, MSRC, 3e sér., IX (1915), sect. i : 179 ; Prévôt de la maréchaussée en la Nouvelle-France, BRH, VII (1901) : 368s.

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A. J. E. Lunn, « DENYS DE SAINT-SIMON, PAUL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 7 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/denys_de_saint_simon_paul_2F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    7 déc. 2024