Provenance : Bibliothèque et Archives Canada/MIKAN 3424053
EDGAR, sir JAMES DAVID, avocat, journaliste, auteur et homme politique, né le 10 août 1841 à Hatley, Bas-Canada, fils de James Edgar et de Grace Matilda Fleming ; le 5 septembre 1865, il épousa Matilda Ridout*, fille de Thomas Gibbs Ridout*, et ils eurent trois filles et six fils, dont Oscar Pelham* ; décédé le 31 juillet 1899 à Toronto.
James David Edgar était issu d’une vieille famille écossaise de Keithock, dans le Forfarshire, qui s’était signalée parmi les jacobites pendant les soulèvements de 1715 et 1745. Ses parents immigrèrent en 1840 dans le comté de Stanstead, au Bas-Canada, où il vit le jour. Il fréquenta des écoles privées à Lennoxville, non loin de là, et à Québec. Après la mort de son père, il s’installa avec sa mère et ses deux sœurs à Woodbridge, dans le Haut-Canada, où il poursuivit ses études. Bientôt, ses succès scolaires attirèrent l’attention d’un homme politique libéral-conservateur bien connu, John Hillyard Cameron*, et en 1859 il devint stagiaire en droit au cabinet de ce dernier à Toronto. L’un des meilleurs étudiants de droit de la province, il fut admis au barreau en 1864.
Une fois sa formation terminée, Edgar s’orienta dans plusieurs directions. Il entra d’abord au cabinet de Samuel Henry Strong*, l’un des avocats les plus compétents de Toronto. En même temps, il devint chroniqueur et rédacteur judiciaire au Globe, et se joignit aussi à l’équipe de la Trade Review de Montréal, également à titre de rédacteur judiciaire. Ses deux petits volumes sur l’Acte concernant la faillite, parus en 1864 et 1865, ainsi qu’une brève étude sur les contrats et l’immobilier, publiée en 1866 et intitulée A manual for oil men and dealers in land, le firent connaître dans le milieu des hommes de loi. Durant les 30 années suivantes, cet avocat spécialisé en droit civil se ferait une nombreuse clientèle à Toronto et, en 1890, il recevrait le titre de conseiller de la reine. De plus, alors qu’il était encore dans la vingtaine, il se tailla une réputation d’auteur et de patriote. Il fut président de l’Ontario Literary Society en 1863, puis du Toronto Reform and Literary Debating Club. Pour saluer l’avènement de la Confédération, il composa un poème populaire, This Canada of ours. Mis en musique par E. H. Ridout, ce morceau allait être primé en 1874 à l’occasion d’un concours de chants patriotiques tenu à Montréal et il connaîtrait une autre heure de gloire dix ans plus tard, au cinquantenaire de Toronto. En 1865, Edgar avait épousé Matilda Ridout, fille d’une des plus grandes familles de la ville, qui allait se faire connaître par ses écrits historiques.
Edgar devait toutefois se consacrer surtout à la politique. En 1867, il fut élu échevin du quartier St George de Toronto mais perdit son siège par suite d’une décision judiciaire. Sous l’influence de George Brown*, rédacteur en chef du Globe et chef des réformistes haut-canadiens, il entra au parti réformiste. Brown lui confia une fonction importante dans l’organisation du congrès réformiste qui eut lieu à Toronto en 1867, celle de secrétaire d’un comité exécutif central provisoire, et il l’aida par la suite à trouver une circonscription où briguer les suffrages. Durant quelques années, Edgar joua un rôle clé dans l’organisation du parti. De 1867 à 1876, il fut secrétaire de l’Ontario Reform Association, dont il aida à revitaliser la branche torontoise. Au cours de son bref séjour à la chambre des Communes, soit en 1872 et 1873, il fut whip en chef du parti. C’était une position qu’il adorait et, quand survint le scandale du Pacifique [V. sir John Alexander Macdonald ; sir Hugh Allan*], il contribua beaucoup à l’orchestration des attaques de l’opposition contre le gouvernement conservateur, qui démissionna en novembre 1873. Il ne siégea pas aux Communes durant les années du gouvernement d’Alexander Mackenzie, soit de 1874 à 1878, mais il fut le principal agent de liaison politique du chef libéral à Toronto puisque Brown avait presque quitté la politique active et que la loyauté d’Edward Blake* était incertaine.
Ironiquement, malgré ses talents d’organisateur, Edgar avait énormément de mal à se faire élire. Aux élections provinciales de 1871, il fut défait par cinq voix dans Monck, circonscription de la presqu’île du Niagara. Il remporta la victoire au scrutin fédéral de 1872 mais ne parvint pas à conserver son siège en 1874, et il perdit trois élections partielles fédérales (dans Oxford South en 1874, dans Monck en 1875 et dans Ontario South en 1876) ainsi que les élections générales de 1878 dans Monck. Ses difficultés provenaient en partie du fait qu’on l’associait encore trop à Brown, aux réformistes torontois et à ce que la presse conservatrice, surtout le Leader de James Beaty, surnommait « la brigade de la bouteille noire » – c’est-à-dire les partisans libéraux qui s’étaient servis de boissons alcooliques pour gagner des électeurs à Brown en 1867 et dont le but était de « centraliser le pouvoir entre les mains de la junte de Toronto ». Deux circonscriptions torontoises rejetèrent Edgar : en 1881, il fut défait à l’assemblée d’investiture libérale dans York East et, aux élections générales de l’année suivante, Robert Hay* le battit dans Toronto Centre. Le parti ne lui trouva un siège sûr qu’en 1884, celui d’Ontario West qu’il allait conserver aux élections générales de 1887, 1891 et 1896.
De retour à Ottawa, en 1884, Edgar reprit ses activités dans les coulisses du parti. Il redevint l’un des whips parlementaires, cette fois grâce au nouveau chef des libéraux, Edward Blake. C’est Edgar qui mena l’offensive en 1885 contre le projet de loi du gouvernement conservateur sur les listes électorales et contre la politique appliquée par ce dernier dans le Nord-Ouest en 1885–1886. Blake le nomma aussi censeur du parti en matière de chemins de fer, responsabilité qui lui convenait tout à fait. En 1874, Mackenzie l’avait envoyé renégocier avec George Anthony Walkem*, premier ministre de la Colombie-Britannique, l’article relatif aux chemins de fer parmi les conditions d’entrée de la province dans la Confédération. En outre, de 1874 à 1882, d’abord à titre de président de l’Ontario and Pacific Junction Railway Company, Edgar avait préconisé de construire, de Toronto au lac Nipissing, un tronçon qui serait relié au trajet du transcontinental. Malgré leur échec, ces démarches l’avaient bien préparé à critiquer les projets ferroviaires du gouvernement de sir John Alexander Macdonald. Cependant, c’était encore à titre d’organisateur qu’il était le plus utile à son parti. Officiellement, les libéraux n’avaient jamais eu d’organisateur en chef sur la scène fédérale, mais Edgar assumait officieusement un très grand nombre des fonctions d’une pareille charge. Comme l’a dit un historien, il était, pour le parti libéral du Canada, ce que Francis Robert Bonham avait été en Grande-Bretagne pour les conservateurs de sir Robert Peel. Quoiqu’il ait tenté, en 1885, d’amener au sein du parti les conservateurs québécois qui s’étaient opposés à la décision de Macdonald de ne pas surseoir à l’exécution de Louis Riel*, son territoire se limitait à l’Ontario. Dès 1887, le successeur de Blake, Wilfrid Laurier*, lui confia la présidence du comité parlementaire du parti sur l’organisation. À ce titre, il dirigea pendant quelques années l’organisation des élections partielles fédérales. La distribution des fonds et de la documentation du parti était aussi de son ressort, et il prépara la première tournée de discours de Laurier en Ontario à l’été de 1888. En outre, il était agent de liaison entre le parti et le Globe, dont il fut l’un des administrateurs de 1882 à 1889.
C’est principalement dans le secteur des finances qu’Edgar déploya ses talents d’organisateur. Jusqu’en 1887, le parti n’avait aucun système de financement. Certes, les candidats demandaient souvent au parti provincial ou fédéral de les aider à financer leurs campagnes, mais ils comptaient surtout sur les sommes recueillies par leurs associations locales ou, dans bien des cas, assumaient eux-mêmes leurs dépenses. Toutefois, après la débâcle de 1882, le parti dressa une « liste de souscription » qui énumérait les libéraux connus sur lesquels il pouvait compter, et après son élection en 1884 Edgar se vit confier le mandat de percevoir leurs contributions. Dans le cadre du programme de son comité sur l’organisation, il établit une stratégie afin de rationaliser les collectes de fonds. Il abandonna l’ancienne façon de faire, qui donnait des résultats incertains, et proposa que les souscripteurs versent un montant fixe chaque année durant trois ans et que l’on soumette au contrôle de Laurier et du comité parlementaire les fonds ainsi réunis. Cette stratégie marquait une étape importante dans l’édification d’un parti libéral vraiment national, car pour la première fois les libéraux tentaient de constituer, systématiquement, une caisse générale dans laquelle le parti pourrait puiser à tout moment. Le plan en question ne s’appliquait qu’en Ontario mais, dans les années 1890, des organisations provinciales, dont celle de Joseph-Israël Tarte* au Québec, allaient s’en inspirer.
Ce fut aussi dans les années 1880 qu’Edgar contribua de manière significative à la définition de la politique de son parti. Pour répondre au sentiment de plus en plus favorable que suscitait une union commerciale, et convaincu de la nécessité de trouver une « nouvelle politique audacieuse » après avoir hérité de la direction d’un parti qui avait perdu trois élections consécutives, Laurier sonda ses partisans, pendant l’été de 1887, sur la possibilité d’inscrire l’union commerciale au programme. Au début, ce dernier était enthousiaste, mais Edgar était prudent. Comme la plupart des libéraux du xixe siècle, il appuyait le libre-échange avec les États-Unis parce qu’il abolirait les tarifs douaniers qui, sous la Politique nationale des conservateurs, avaient permis aux manufacturiers de constituer des monopoles aux dépens des fermiers et consommateurs canadiens. En novembre, dans une série de lettres ouvertes à Erastus Wiman*, homme d’affaires new-yorkais et dirigeant du mouvement pour l’union commerciale, il soutint que la réciprocité totale serait préférable, surtout parce que l’union commerciale priverait le Canada de son identité. À son avis, si l’on choisissait l’union commerciale, le contrôle des tarifs douaniers serait confié à une quelconque commission mixte qui, inévitablement, serait soumise au Congrès des États-Unis. Par contre, sous un régime de réciprocité totale, chacun des gouvernements conserverait le contrôle de ses tarifs.
Apparemment, ces lettres furent déterminantes. À la réunion des principaux membres du caucus libéral, au début de la session de 1888, ceux-ci acceptèrent la distinction qu’avait établie Edgar et recommandèrent au parti d’adopter officiellement la réciprocité totale. Peu après, le caucus entier appliqua leur recommandation. Sous certains aspects pourtant, la distinction était plus apparente que réelle. Elle avait beau sembler claire en théorie, même certains libéraux considéraient la réciprocité totale comme un « compromis malheureux et maladroit » assez ambigu pour que ses opposants l’interprètent de manière à ce qu’il ait les mêmes effets que l’union commerciale. C’est d’ailleurs ce que Macdonald démontra avec beaucoup d’adresse aux élections générales de 1891, que son parti remporta. Pire encore, la réciprocité dépendait de l’accord du gouvernement américain ; or, si aux États-Unis des indices donnaient à penser qu’elle suscitait des appuis, d’autres, bien plus nombreux, disaient que les libéraux se frappaient la tête contre un mur. Les libéraux se tirèrent mieux des élections de 1891 que de celles de 1887, surtout en Ontario et au Québec, mais ce résultat pouvait aussi bien s’expliquer par les talents d’organisateur d’Edgar que par sa compétence en matière de définition de politique. En 1893, le parti raya la réciprocité totale de son programme.
Toutefois, les libéraux avaient trouvé un autre point sur lequel attaquer le gouvernement : de 1891 à 1895, ils accusèrent de corruption sept ministres conservateurs. S’il ne siégeait pas au comité des privilèges et élections qui examina en 1891 les accusations contre deux conservateurs québécois, sir Hector-Louis Langevin* et Thomas McGreevy, Edgar assista à toutes les audiences et participa à l’organisation de la poursuite. En fin de compte, Langevin démissionna du cabinet et McGreevy fut jugé coupable. Pour Edgar cependant, l’enquête Langevin-McGreevy n’était que le début d’une campagne qui visait à discréditer le gouvernement. Au cours de l’enquête, on avait mis en lumière des indices qui montraient que le ministre de la Milice et de la Défense, sir Adolphe-Philippe Caron*, avait usé de son influence pour obtenir des subventions de construction à l’intention de deux compagnies de chemin de fer québécoises dont il était l’un des administrateurs puis qu’il avait fait remettre les fonds à des candidats conservateurs de la province. Le 6 avril 1892, Edgar présenta à la chambre des Communes dix accusations distinctes contre Caron et exigea qu’elles soient examinées par le comité des privilèges et élections. Quand le gouvernement les confia à un comité judiciaire extra-parlementaire et effaça les accusations qui portaient sur le financement d’élections, Edgar refusa de comparaître, malgré les pressions de Laurier. En définitive, les accusations n’aboutirent qu’à l’inclusion d’un rapport dans les dossiers de la session de 1893, et Caron demeura ministre.
Durant les quelques années qui suivirent, Edgar fit néanmoins de son mieux pour que les scandales de ce genre soient mis au jour. En 1893, il déposa au congrès national du parti libéral, à Ottawa, une proposition qui condamnait le gouvernement pour le maintien en poste de Caron. En juillet 1894, en s’appuyant sur la preuve du procès de McGreevy, il déposa aux Communes une motion de censure à l’endroit de Langevin et de Caron. Pour lui, cette campagne s’avéra cependant une arme à double tranchant. On ne saurait douter que le discrédit jeté sur des organisateurs aussi importants que Caron et McGreevy affaiblit les conservateurs au Québec. Par contre, la santé d’Edgar se détériora de façon notable et, même s’il était devenu l’un des « avocats de la poursuite » les plus remarqués aux Communes, son image d’homme politique affilié à une mécanique hautement partisane s’était renforcée. Ce n’était pas une image susceptible de lui assurer une bonne place dans le parti libéral de Wilfrid Laurier, qui souhaitait ne pas avoir pour seule base l’Ontario et ses clear grits.
On a dit que l’étoile d’Edgar pâlit dans les années 1890 parce qu’il ne parvint pas à abandonner le libéralisme du xixe siècle pour s’adapter à celui de Laurier et du xxe siècle. Dans une certaine mesure, c’est vrai. Au cours de la campagne électorale de 1896, il continua de vanter les vertus du libre-échange avec les États-Unis et d’attaquer le protectionnisme. Sous d’autres aspects cependant, il fit la transition beaucoup plus résolument que certains de ses collègues ontariens. À l’occasion, les censeurs conservateurs le qualifiaient d’anti-impérialiste, mais sa vision de l’Empire et du rôle que le Canada devait y jouer était remarquablement proche du concept du Commonwealth moderne. Au début des années 1870, il avait songé quelque temps à joindre le mouvement Canada First [V. William Alexander Foster*], et dans les années 1880 et la décennie qui suivit, il prononça une série de discours dans lesquels il proposait que le Canada prenne la haute main sur ses traités commerciaux et sa loi sur le droit d’auteur. Cependant, quand il parlait de la souveraineté du Canada, il ne voulait pas dire que le pays devait rompre ses liens avec l’Empire. « La conception la plus élevée de la nationalité canadienne, écrivit-il dans Canada and its capital [...], paru à Toronto en 1898, est que notre pays fasse partie d’une vaste fédération de nations britanniques libres, supérieure par sa puissance, sa richesse et sa grandeur. »
L’opposition d’Edgar à la mentalité chauvine, antifrançaise et anticatholique des grits de l’Ontario était plus révélatrice encore. Il avait été le premier libéral ontarien à promettre publiquement de soutenir le gouvernement conservateur quand celui-ci refusa en 1889 d’user de son droit d’intervention à l’égard de la loi du gouvernement du Québec sur les biens des jésuites [V. Honoré Mercier] en 1889. L’année suivante, à l’instar de la plupart de ses collègues libéraux, il s’opposa au projet de loi par lequel D’Alton McCarthy entendait abolir l’usage du français à l’Assemblée et dans les tribunaux des Territoires du Nord-Ouest. Il fut aussi le premier homme politique protestant de l’Ontario à dénoncer le fanatisme et l’intolérance d’une fraternité secrète appelée Protestant Protective Association [V. Oscar Ernest Fleming*], ramification de l’American Protective Association, qui défendait jalousement les droits des personnes nées aux États-Unis. Deux critiques écrites par Edgar, adressées au Globe et imprimées sous forme d’opuscule par le parti libéral en 1894, contribuèrent beaucoup, cette année-là, au succès de la campagne provinciale du chef libéral sir Oliver Mowat*.
La position d’Edgar, une fois que le gouvernement du Manitoba eut aboli le financement public des écoles catholiques, n’avait pas non plus grand-chose à voir avec ses antécédents de clear grit. Comme la plupart des libéraux ontariens, il s’opposait à « l’aide de l’État à toute forme d’enseignement au plus léger caractère confessionnel » et tolérait les écoles séparées d’Ontario uniquement parce qu’elles faisaient « partie d’un pacte et d’un compromis » conclus au moment de la Confédération. Contrairement à plusieurs de ses collègues toutefois, il résistait à la tentation de considérer la situation de la minorité catholique du Manitoba comme une question de droits provinciaux. Bien qu’il ait été opposé à la loi réparatrice proposée par le premier ministre conservateur du Canada, sir Mackenzie Bowell*, il reconnaissait que l’on pouvait, en matière d’éducation restreindre les droits provinciaux et que le gouvernement fédéral devait contribuer à la sauvegarde des droits dont jouissaient les minorités au moment de la Confédération. Par suite de la victoire électorale de Laurier en 1896, il put donc jouer un rôle majeur dans les derniers épisodes du drame. À titre d’intermédiaire du cabinet du premier ministre, il convainquit l’archevêque de Toronto, John Walsh, d’intervenir afin d’amener la hiérarchie catholique du Manitoba à soutenir le compromis proposé par le gouvernement Laurier au gouvernement provincial de Thomas Greenway* : pas d’écoles séparées, mais une certaine formation religieuse dans les écoles publiques.
Malgré cette initiative et ses états de service dans le parti libéral, James David Edgar ne fut pas choisi pour faire partie du cabinet de Laurier en 1896. Le premier ministre le nomma plutôt président de la chambre des Communes, fonction qu’il allait occuper jusqu’à sa mort. C’était le premier des honneurs qui allaient lui échoir dans les dernières années de sa vie. En 1897, on l’élut à la Société royale du Canada pour son œuvre poétique, qui regroupait The white stone canoe : a legend of the Ottawas, paru à Toronto en 1885, et This Canada of ours, and other poems, publié dans la même ville en 1893. Son dernier ouvrage, Canada and its capital, écrit dans un style assez ampoulé, était une série de tableaux patriotiques de la vie sociale et politique d’Ottawa. En 1898, Edgar fut fait chevalier commandeur de l’ordre de Saint-Michel et Saint-Georges, même s’il s’était longtemps opposé à ce que les Canadiens acceptent des titres impériaux. Sa santé n’avait toutefois pas cessé de décliner depuis le début de la décennie – il souffrait du mal de Bright – et il s’éteignit le 31 juillet 1899. Laurier déclara aux Communes qu’il avait été un « pilier du parti » – hommage qui résumait fort bien ce qu’il avait fait pour le Canada.
Outre les œuvres citées dans le texte, les publications de James David Edgar comprennent : « A potlatch among our West Coast Indians », Canadian Monthly and National Rev. (Toronto), 6 (juill.–déc. 1874) : 93–99 ; « Celestial America » : 389–397 ; A protest against the increased taxation advocated by the Canadian opposition as their National Policy, being an address to the electors of Monck (Toronto, 1878) ; The commercial independence of Canada ; an address [...] (Toronto, [1883]) ; Loyalty ; an address delivered to the Toronto Young Men’s Liberal Club, January 19th, 1885 ([Toronto, 1885]) ; et The Wiman-Edgar letters : unrestricted reciprocity as distinguished from commercial union ; first letter – Mr. Edgar to Mr. Wiman (s.l., 1887). D’autres écrits sont énumérés dans Canadiana, 1867–1900 et ICMH Reg.
AN, MG 26, B ; G.— AO, MS 20 ; MU 960–970.— UTFL,
Paul D. Stevens, « EDGAR, sir JAMES DAVID », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 10 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/edgar_james_david_12F.html.
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Auteur de l'article: | Paul D. Stevens |
Titre de l'article: | EDGAR, sir JAMES DAVID |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1990 |
Année de la révision: | 1990 |
Date de consultation: | 10 nov. 2024 |