LA CROIX, HUBERT-JOSEPH DE, médecin, herborisateur, né en 1703, fils de Dominique de La Croix et de Catherine Clément, originaires de Liège (Belgique), décédé le 5 janvier 1760 à Beaumont (Québec).
Nous ignorons tout des activités d’Hubert-Joseph de La Croix avant son mariage célébré à Québec le 4 février 1732. Il épousa Anne-Madeleine Dontaille qui lui donna 16 enfants dont 9 moururent en bas âge. Les nouveaux époux semblent s’être installés à Montmagny où La Croix exerça la médecine. Vers 1735, les La Croix viennent s’établir à Québec, Hubert-Joseph espérant succéder à Michel Sarrazin* comme médecin du roi. C’est Jean-François Gaultier, sans doute mieux qualifié, qui sera nommé.
On présume que La Croix pratiqua son art à l’Hôtel-Dieu de Québec où il fut, d’ailleurs, hospitalisé en 1740. Nous ne savons que peu de chose sur sa carrière de médecin, mais son intérêt pour la botanique est mieux connu grâce à ses envois de plantes pour enrichir le Jardin du roi (Muséum national d’histoire naturelle) à Paris. La Croix fit parvenir au moins à deux reprises des spécimens vivants ou séchés provenant des environs de Québec ou même de Montmagny. En 1739, l’intendant Hocquart* expédiait à Buffon, intendant du Jardin du roi, « une caisse de plantes recueillies » par La Croix. L’année suivante, l’intendant de la Nouvelle-France mentionnait à Maurepas, ministre de la Marine, qu’un « surplus de plantes a[vait] été recueilli par le sieur La Croix, chirurgien à Québec » ; l’intendant soulignait qu’il lui avait même accordé une gratification. Cette aide financière [V. Jean-Baptiste Gosselin] et l’encouragement apporté à l’étude des sciences naturelles par l’Académie des Sciences de Paris permirent de recruter plus facilement de nouveaux herborisateurs pour succéder au botaniste et observateur consciencieux qu’était Michel Sarrazin.
Hubert-Joseph de La Croix mourut le 5 janvier 1760 à Beaumont. L’un de ses fils, prénommé aussi Hubert-Joseph*, fut membre de la première chambre d’Assemblée du Bas-Canada en 1792. La Croix n’avait sûrement pas le talent et l’envergure de Sarrazin ; sa contribution à l’avancement de la botanique canadienne est minime ou ignorée, mais nous pouvons le classer parmi les médecins naturalistes dont l’activité scientifique mérite d’être soulignée.
AHDQ, Registres des malades.— RAC, 1905, I, vie partie, 20, 34, 57.— P.-G. Roy, Inv. contrats de mariage, III : 287.— Tanguay, Dictionnaire.— Ahern, Notes pour l’histoire de la médecine, 124–127.— Gosselin, L’Église du Canada jusqu’à la conquête, II : 384.— Jacques Rousseau, Michel Sarrazin, Jean-François Gaultier et l’étude prélinnéenne de la flore canadienne, Les botanistes français en Amérique du Nord avant 1850 « Colloques internationaux du C.N.R.S. », LXIII, Paris, 1957), 155.— Arthur Vallée, Un biologiste canadien : Michel Sarrazin 1659–1735, sa vie, ses travaux et son temps (Québec, 1927), 195.
Catherine Fortin-Morisset, « LA CROIX, HUBERT-JOSEPH DE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/la_croix_hubert_joseph_de_3F.html.
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Auteur de l'article: | Catherine Fortin-Morisset |
Titre de l'article: | LA CROIX, HUBERT-JOSEPH DE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 2 déc. 2024 |