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Titre original :  Manitoba History: The Churches of Early Winnipeg

Provenance : Lien

BLACK, JOHN, ministre presbytérien, né le 8 janvier 1818 dans la paroisse d’Eskdalemuir (région de Dumfries and Galloway, Écosse), fils aîné de William Black et de Margaret Halliday ; le 21 décembre 1853, il épousa Henrietta (décédée en 1873), fille de Sally et Alexander Ross*, et ils eurent quatre fils et trois filles, puis, le 9 juin 1874, Laurenda, sœur d’Andrew Graham Ballenden Bannatyne ; décédé le 11 février 1882 à Winnipeg.

John Black fit des études avec des professeurs privés qu’un groupe de familles demeurant trop loin de l’école paroissiale avait engagés. Il commença de fréquenter un établissement scolaire en règle en 1825, quand son père installa la famille dans une ferme située dans la paroisse de Kilpatrick-Fleming (Dumfries and Galloway). À partir de 1836, Black enseigna occasionnellement à l’école locale et dans le comté de Cumberland. Si l’on en croit son frère James, il avait « manifesté très tôt un intérêt profond pour les choses spirituelles et un très fort désir [d’acquérir] des connaissances religieuses ».

À l’été de 1841, la famille de John Black émigra dans le canton de Bovina, New York, où deux tantes de John se trouvaient déjà établies. Il enseigna pendant une courte période à l’école locale avant de s’inscrire dans un collège privé à Delhi, New York, en vue de se préparer au ministère. Durant les trois années où il demeura aux États-Unis, Black fut en relation avec une branche de l’Église presbytérienne connue sous le nom d’Église associée. N’ayant pu accepter entièrement les enseignements de cette Église, il hésita devant la diversité des écoles théologiques. À la suite de la scission de l’Église d’Écosse et de la fondation de l’Église libre d’Écosse en 1843, Black décida de fréquenter le collège de l’Église libre (qui devint plus tard le Knox College) à Toronto, dont il fut un des premiers étudiants à son ouverture en 1844. Au collège, il joua un rôle actif dans l’association missionnaire des étudiants ; de plus, parce qu’il possédait une certaine connaissance du français, on le désigna comme le plus apte des étudiants à devenir « missionnaire français » et, à l’été de 1847, il fit du ministère à Pointe-aux-Trembles, près de Montréal. Après avoir complété son dernier trimestre au collège en 1848, il se rendit dans le Bas-Canada où le consistoire de Montréal l’autorisa à prêcher ; il s’attendait à travailler parmi les Canadiens français, mais la pénurie de ministres presbytériens l’amena à exercer aussi le ministère auprès des fidèles de langue anglaise.

Ordonné ministre en juillet 1851, Black consentit à regret d’aller desservir la communauté presbytérienne de la colonie de la Rivière-Rouge (Manitoba), à condition « que son séjour dans le Nord-Ouest soit court ». Il n’avait pas l’intention d’y demeurer définitivement, désireux de ne pas vivre si loin de ses parents qui se trouvaient à New York. Bien qu’il reconnût que la Rivière-Rouge était une « mission très importante », il avait le sentiment d’être contraint de s’y rendre. « Personne d’autre ne voudrait y aller, écrivait-il à son frère James, en juillet, et par conséquent je suis tenu d’y aller. » Black arriva en septembre ; c’était le premier pasteur presbytérien dans le Nord-Ouest et, quoiqu’il ait toujours espéré retourner dans l’Est, il resta à Kildonan (maintenant partie de Winnipeg) jusqu’à sa mort. Durant la trentaine d’années où il y exerça le ministère, il joua un rôle prépondérant dans l’établissement de plusieurs églises et missions presbytériennes au Manitoba et dans les Territoires du Nord-Ouest.

Peu de temps avant l’arrivée de Black en 1851, la Hudson’s Bay Company avait octroyé à la communauté presbytérienne £150 et un lopin de terre à La Grenouillère (maintenant partie de Winnipeg), à environ cinq milles au nord d’Upper Fort Garry (Winnipeg), en remplacement des droits qu’elle possédait dans l’église anglicane Upper (devenue plus tard l’église St John) qu’elle avait utilisée comme lieu de culte. C’est sur ce lopin que l’église de Kildonan fut achevée en 1853. Un conflit existait depuis longtemps au sujet de la consécration du cimetière St John, laquelle aurait mis fin au droit des presbytériens d’y être enterrés. L’évêque anglican de Rupert’s Land, David Anderson, aigri de ce que la Hudson’s Bay Company était intervenue au nom des presbytériens, refusa d’accepter des élèves de cette dénomination à son école. Black, qui était un professeur expérimenté, ouvrit une école presbytérienne à côté de l’église de Kildonan.

Quoique sa mission à la Rivière-Rouge ait eu pour but essentiel de répondre aux demandes des descendants des colons amenés par lord Selkirk [Douglas*], le synode de l’Église presbytérienne espérait que Black, qui connaissait le français, puisse également exercer le ministère auprès des Métis et des Indiens. Tout au long des années passées dans l’Ouest, il « nourrit un intérêt profond pour le bien spirituel des Indiens », et c’est grâce à son initiative que le révérend James Nisbet* fut envoyé par le Foreign Mission Committee en 1862 ; en moins de quatre ans, Nisbet avait établi la première mission indienne presbytérienne à Prince Albert (Saskatchewan). En 1868, Black construisit une église, qui devint plus tard l’église presbytérienne Knox, dans le village de Winnipeg, et, trois ans plus tard, il joua un rôle prépondérant dans la fondation du collège de Manitoba, un de ceux qui devaient s’unir en fédération à l’université de Manitoba lorsque cette dernière fut constituée juridiquement en 1877.

Même si l’église de Kildonan servit de lieu de rassemblement aux forces qui s’opposaient à Louis Riel, en février 1870, Black, avec d’autres pasteurs, tenta activement de maintenir la paix entre les groupes anglais et français de la colonie. Il était présent à l’assemblée de masse qui eut lieu au fort Garry (Winnipeg) le 20 janvier 1870 et il fut nommé membre d’un comité qui devait voir à l’élection des délégués anglais à la « convention des quarante » qui se tint six jours plus tard.

Quand le premier bureau d’Éducation de Manitoba fut créé en 1871, Black y représenta les paroisses presbytériennes. Il en fit partie jusqu’en 1876, année où il remit sa démission pour protester contre les résolutions du groupe protestant du bureau qui visaient à dissoudre le système d’écoles confessionnelles de la province. Si l’on en croit un de ses biographes, George Bryce*, Black ne voulait pas « nuire aux bonnes relations entre protestants et catholiques, qui avaient été un trait particulier des jours d’autrefois à la colonie de la Rivière-Rouge ».

En 1876, le Queen’s College de Kingston décerna à Black un doctorat honorifique en théologie. Six années auparavant, il avait été élu premier président du consistoire du Manitoba ; en 1881, on lui offrit le poste de président de l’Église presbytérienne au Canada, mais il fut obligé de refuser pour cause de maladie. En avril 1881, Black se rendit dans l’Est dans une tentative de refaire sa santé, mais il mourut moins d’un an plus tard à Winnipeg. On le décrivit comme un « pasteur infatigable et talentueux », un homme d’une « grande intelligence » dont la « bonté » fit que son nom était « connu de tous, partout dans le Nord-Ouest », et qui était toujours à « l’avant-garde dans tous les mouvements visant au progrès de l’éducation, de la tempérance et de la moralité ».

Hartwell Bowsfield

PAM, MG 2, C14.— UCA, John Black, Corr.— United Church of Canada, Manitoba Conference Arch. (Winnipeg), John Black papers.— Begg, Red River journal (Morton).— J. W. Bond, Minnesota and its resources to which are appended camp-flire sketches or notes of a trip from St. Paul to Pembina and Selkirk settlement on the Red River of the north (New York, 1853).— HBRS, XIX (Rich et A. M. Johnson).— George Bryce, John Black the apostle of the Red River [...] (Toronto, 1898).— Olive Knox, John Black of old Kildonan (Toronto, 1958).— A. Ross, Red River Settlement.— J. P. Schell, In the Ojibway country : a story of early missions on the Minnesota frontier (Walhalla, N.Dak., 1911).

Bibliographie générale

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Hartwell Bowsfield, « BLACK, JOHN (1818-1882) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/black_john_1818_1882_11F.html.

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Auteur de l'article:    Hartwell Bowsfield
Titre de l'article:    BLACK, JOHN (1818-1882)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024