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Titre original :  Capt Edwin F.T. Brokovski - https://www.findagrave.com/memorial/45158561/edwin-ft-brokovski/photo

Provenance : Lien

BROKOVSKI (Brokouski), EDWIN (Edward) FREDERICK THOMAS, instituteur, officier de milice, ingénieur, propriétaire d’un journal et fonctionnaire, né le 1er octobre 1838 à Londres, fils d’Augustus D. Brokovski et de Hannah Sarah Hayne ; le 28 février 1865, il épousa Elizabeth Craig (décédée en 1868), et ils eurent deux enfants, dont l’un vécut au delà de la petite enfance, puis le 15 mai 1876, à Toronto, Helen Cameron Scott, et de ce second mariage naquirent deux fils et une fille ; décédé le 23 décembre 1916 à Battleford, Saskatchewan.

Le père d’Edwin Frederick Thomas Brokovski avait participé à l’insurrection polonaise de 1831 et, exilé à Londres, avait épousé Hannah Sarah Hayne. Tous deux avaient étudié le piano avec Franz Schubert à Vienne. Après des études à Londres, Edwin Frederick Thomas, qui souhaitait devenir ingénieur, s’inscrivit à un programme d’apprentissage de cinq ans à l’usine de construction de machines Elswick, à Newcastle upon Tyne. Il abandonna au bout de quatre ans « pour des raisons indépendantes de [sa] volonté » ; peut-être cet abandon avait-il un rapport avec la mort de son père. En 1857, il immigra dans le Haut-Canada et s’installa à Toronto avec sa mère veuve, son frère, ses deux sœurs et une nièce.

Le 20 février 1858, Brokovski sollicita un brevet d’enseignement de troisième classe. En 1865, il détenait un brevet de deuxième classe et enseignait à Craighurst. Dans le courant de cette même année, où il se maria, il s’établit à Coldwater ; sa femme, Elizabeth Craig, mourrait trois ans après. Il était de confession anglicane et conservateur ; on l’a décrit en 1868 comme « un ardent partisan du maintien du lien britannique ».

Brokovski s’était enrôlé dans une compagnie de fusiliers volontaires pendant qu’il était à Toronto et y avait servi de 1858 à 1860. Au cours de l’affaire du Trent [V. sir Charles Hastings Doyle*], il aida à organiser le 10th Battalion Volunteer Militia Rifles et y fut instructeur de manœuvres. Entré en novembre 1864 à la 1st Barrie Volunteer Militia Rifle Company (le futur 35th (Simcoe) Battalion of Infantry), il y fut caporal suppléant pendant les raids féniens de 1866. Le 11 août 1868, il expédia au premier ministre du Canada, sir John Alexander Macdonald*, un rapport sur de possibles activités féniennes dans la région du lac Simcoe. Il soutint avec ferveur le mouvement des cadets et fut, de 1867 à 1870, président de la North Simcoe Teachers Drill Association, dont il était l’un des fondateurs. Il avait fréquenté régulièrement la School of Military Instruction de Toronto et obtenu des certificats d’instructeur de manœuvres en 1864 et en 1868. Il reçut sa commission de lieutenant le 25 juin 1869.

Pendant l’automne et l’hiver de 1869–1870, Brokovski travailla comme ingénieur adjoint pour la Canada Southern Railway Company à Fort Erie. Le 17 juin, il partit pour Winnipeg, où il fit de l’arpentage. En 1871–1872, il aida à diriger des équipes fédérales d’arpenteurs à Winnipeg et dans les environs. Il succéda à Alexander Begg* à titre de propriétaire de la Manitoba Gazette and Trade Review de Winnipeg en septembre 1872. Plus tard ce même mois, au cours des émeutes qui marquèrent le jour du scrutin, les bureaux des journaux qui avaient soutenu Donald Alexander Smith furent saccagés. La Gazette dut importer du nouvel équipement. Le journal recommença à paraître le 15 novembre, à peu près au moment où Brokovski s’associa à George Frederick Carruthers pour en assurer la publication. La Gazette cessa d’exister en septembre 1874, et la Brokovski and Carruthers fut dissoute le mois suivant. Plus tard en octobre, Brokovski assista au procès d’Ambroise-Dydime Lépine* en tant que reporter. Lui-même et George Babington Elliott coéditèrent le compte rendu de ce procès.

Brokovski était engagé dans son milieu. Il appartenait à la section responsable des crochets et échelles de la brigade des pompiers volontaires. De 1872 à 1874, il fut officier directeur du champ de tir à la Manitoba Rifle Association, dont il avait été l’un des organisateurs. En 1873, il figura parmi les citoyens qui se réunirent en vue de fonder un bureau de commerce. Lui-même et sa seconde femme, Helen Cameron Scott, qu’il avait épousée en 1876, participaient à la vie artistique de Winnipeg ; ils faisaient de la musique et du théâtre, et appartenaient à divers organismes culturels.

L’été, Brokovski travaillait comme agent foncier et immobilier à Toronto, et encourageait des colons à s’installer au Manitoba. En 1881, lui-même et sa famille résidaient à Oakville, en Ontario, mais son agence, la Brokovski and Company, se trouvait toujours à Toronto. En 1882, Brokovski fut inspecteur adjoint des ponts d’un tronçon du chemin de fer canadien du Pacifique, celui de Pembina ; le 23 septembre, il fut promu inspecteur des ponts. Le 31 juillet 1884, on le nomma juge de paix et notary public des Territoires du Nord-Ouest. À ce moment-là, il exerçait aussi, dans la région de Moosomin (Saskatchewan), la fonction d’agent du Bureau des terres de la Puissance, lequel relevait du département de l’Intérieur. Les deux guides qui travaillaient avec lui prenaient en charge les nouveaux colons et les conduisaient aux terres où ils pourraient obtenir des concessions statutaires. Brokovski était, dit-on, « un type bien [qui faisait] tout son possible pour se rendre utile ».

En 1887, Brokovski fut promu agent du Bureau des terres de la Puissance à Battleford. En 1896, à l’accession des libéraux de Wilfrid Laurier au pouvoir, il passa « sous le couperet », c’est-à-dire qu’il perdit son poste. Devenu agent d’assurance et agent foncier indépendant, il aidait les colons à trouver des terres et à remplir les formalités nécessaires à l’obtention de concessions statutaires. Apparemment, « il se faisait un plaisir d’aider les candidats à la colonisation, mais les acheteurs de terres et les spéculateurs fonciers devaient le payer pour qu’il leur donne des renseignements ». En 1910, il sollicita une concession statutaire dans le district de Prongua. Toujours notary public et juge de paix, il continuait de s’intéresser aux activités militaires et dirigea le rassemblement des vétérans à l’église en 1913. Il mourut trois ans plus tard et fut inhumé au cimetière de Battleford. Il laissait dans le deuil sa femme et trois fils, dont l’un servait outre-mer. Au moment de son décès, il était « le résident le plus âgé et le plus estimé » de Battleford.

Selon certains historiens canadiens d’origine polonaise, Edwin Frederick Thomas Brokovski figure parmi les plus éminents Polonais du Canada. Il avait d’ailleurs transmis à son fils aîné, John Craig, un solide attachement à la Pologne. Cependant, il personnifie peut-être encore mieux les immigrants britanniques instruits qui demeurèrent loyaux à l’Angleterre. Il fut un fervent conservateur toute sa vie, et sa carrière fut très liée au sort du Parti conservateur fédéral.

Myron Momryk

Edwin Frederick Thomas Brokovski a compilé, avec G. B. Elliott, Preliminary investigation and trial of Ambroise D. Lepine for the murder of Thomas Scott [...] (Montréal, 1874).

AN, MG 26, A : 106864106867 ; RG 9, II, A5, 4 ; RG 31, C1, 1881, Oakville, Ontario ; 1891, Battleford, [Saskatchewan].— AO, RG 80-27-2, 63 : 240.— PAM, MG 14, C13.— Manitoba Free Press, 29 mai 1876.— Northern Advance (Barrie, Ontario), 8 mars 1865.— Saskatchewan Herald (Battleford), 28 déc. 1916.— Alexander Begg et W. R. Nursey, Ten years in Winnipeg : a narration of the principal events in the history of the city of Winnipeg from the year A.D. 1870 to the year A.D. 1879, inclusive (Winnipeg, 1879).— John Blue, Alberta past and present, historical and biographical (3 vol., Chicago, 1924), 2.— J. C. Brokovski, « I’m proud of my name », Poles in Canada (Toronto), 1940 : 26s.— G. B. Elliott, Winnipeg as it is in 1874 ; and as it was in 1860 (Winnipeg, [1874]).— John Hawkes, The story of Saskatchewan and its people (3 vol., Chicago, 1924), 2.— Victor Turek, Poles in Manitoba, Benedict Heydenkorn, édit. (Toronto, 1967).

Bibliographie générale

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Myron Momryk, « BROKOVSKI, EDWIN FREDERICK THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/brokovski_edwin_frederick_thomas_14F.html.

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Auteur de l'article:    Myron Momryk
Titre de l'article:    BROKOVSKI, EDWIN FREDERICK THOMAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
Date de consultation:    19 mars 2024