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COLE, JOHN, trafiquant de fourrures, né en Nouvelle-Angleterre, tué le 22 avril 1779 dans les collines Eagle (au sud de Battleford, Saskatchewan).

Nous ne connaissons rien de la vie de John Cole avant 1771. Cette année-là, il fut engagé par Thomas Corry, trafiquant rattaché à une compagnie de Montréal, et il participa à l’établissement du poste que celui-ci ouvrit au lac des Cèdres (Manitoba). L’année suivante, Cole déserta et, le 11 juillet, accompagné de trois canots d’Indiens, il se présenta à York Factory (Manitoba) afin de se faire embaucher par la Hudson’s Bay Company. Corry se plaignit au chef intérimaire d’York, Andrew Graham*, que Cole et un autre de ses employés, un trafiquant montréalais du nom de Bove, s’étaient enfuis avec « une quantité considérable d’articles » et il accusa les deux hommes d’être des « malfaiteurs notoires ». Toutefois, Cole fit une bonne impression à Graham qui le décrivit comme suit : « un homme vigoureux, grand, capable, pari[ant] l’anglais, le français et les langues indiennes ; il était autrefois un homme de canot et a couvert de longues distances depuis Bristol, New Jersey, mais n’est jamais allé à Québec ni à Montréal ; il parle avec un gros bon sens, sait écrire un peu et [est] vraiment très aimé des indigènes ».

Graham s’était toujours opposé à ce que la Hudson’s Bay Company établisse des postes à l’intérieur des terres, mais le poste de Corry, au lac des Cèdres, avait fait baisser considérablement le volume des fourrures recueillies à York. En une occasion, Corry avait détourné 125 des 160 canots que Louis Primeau et Isaac Batt conduisaient à York. Cole expliqua à Graham quelles étaient les méthodes utilisées par les trafiquants de Montréal et il n’eut pas de mal à le persuader que « la seule chose à faire était d’ouvrir un établissement à l’intérieur des terres ». Il affirma vouloir s’engager à remonter la rivière Saskatchewan en 40 jours avec de grands canots chargés et il obtint de Graham un contrat de £12 par année, soit deux fois le salaire de base habituel. On l’envoya alors à l’intérieur avec mission d’embaucher Bove et de ramener à York deux grands canots en écorce de bouleau ; ces canots, selon Cole, étaient indispensables à qui voulait s’établir dans l’arrière-pays, mais il n’y avait pas de bouleaux à la hauteur de la baie d’Hudson.

Cole passa l’hiver de 1772–1773 à l’intérieur des terres, et, au début de l’été de 1773, il revint à York Factory sans Bove et sans canot. Envoyé de nouveau dans la région de la Saskatchewan, il déserta et alla retrouver les trafiquants montréalais. Il est difficile de déterminer avec précision ce qu’il fit par la suite. En juillet 1776, il aurait servi d’interprète à des trafiquants indépendants (pedlars) qui étaient à bâtir un poste sur la rivière Saskatchewan, en amont de Cumberland House (Saskatchewan), établissement de la Hudson’s Bay Company. Plus haut, sur la Saskatchewan-Nord, trois milles en amont de la jonction de cette rivière avec la Saskatchewan-Sud, il édifia pour Booty Graves un poste qui ne fut jamais utilisé. Il demeura par la suite dans la région située le long du cours supérieur de la Saskatchewan.

En 1779, il semble que Cole était à l’emploi de Peter Pangman*. À ce moment-là, dans cette région, les Indiens étaient maltraités par certains trafiquants de Montréal. À l’automne de 1778, les trafiquants de l’ « établissement supérieur », dans les collines Eagle, avaient tué un Indien en versant une forte dose de laudanum dans son grog. Quant à Cole, il avait certainement perdu auprès des Indiens le respect auquel Graham avait fait allusion ; comme l’indiqua par la suite Peter Fidler*, il avait alors « un caractère très irascible et malmen[ait] les indigènes sans raison valable ». Le printemps suivant, les Indiens revinrent et, le 22 avril, ils se querellèrent avec les trafiquants montréalais à propos d’un cheval ; au cours de la dispute, un des Indiens tira des coups de feu et tua Cole ainsi qu’un autre trafiquant.

E. E. Rich

Docs. relating to NWC (Wallace).— HBRS, XIV (Rich et Johnson) ; XXVII (Williams).— Journals of Hearne and Turnor (Tyrrell).— Morton, History of Canadian west. Rich, History of HBC, II.

Bibliographie générale

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E. E. Rich, « COLE, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/cole_john_4F.html.

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Auteur de l'article:    E. E. Rich
Titre de l'article:    COLE, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    19 mars 2024